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Qui ose vaincra

Qui ose vaincra

Titel: Qui ose vaincra Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Paul Bonnecarrère
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dans les lignes ennemies, protéger certains ponts en vue d’accélérer
    notre avance et, par votre exemple, soulever le mouvement de résistance dans ce
    secteur, voilà votre mission. Les Allemands, en ce moment, sont très sensibles
    aux opérations aéroportées et je sens qu’un certain nombreux de commandants d’unités
    seraient extrêmement heureux d’abandonner la lutte s’ils pouvaient avoir
    suffisamment d’excuses pour se justifier. J’espère que vous les leur procurerez.
    Nous avons l’intention de fairecroire à l’ennemi, par tous les
    moyens, que votre opération se déroulera sur une plus grande échelle qu’elle se
    fera en réalité. Toute votre force doit être utilisée dans la dispersion afin
    de conserver le maximum d’effet sur un large secteur.
    « Dans cette
    opération vous disposerez de très peu de temps pour créer des bases, reconnaître
    avant d’agiret je veux que chaque équipe frappe l’ennemi de toutes
    ses forces, aussi durement que possible, jusqu’à 1’arrivée de nos troupes.
    « Durant toute
    cette guerre, mon principe a été d’agir avec hardiesse calculée : c’est ce
    principe que je vous demande de suivre. Tout ce que je sais de vous me fait
    croire que vous êtes bien les hommes que j’attendais et voici votre chance de
    montrer au monde ce que vous pouvez faire réellement, j’ai vu le général Crerar
    qui commande la LRD armée canadienne. Il attache à cette opération une grande
    importance et il réalise que sans elle le nettoyage de la région où vous allez
    être parachutés pourrait être une affaire longue et coûteuse entraînant des souffrances
    supplémentaires pour les Hollandais.
    « Souvenez-vous de
    l’entraînement que vous avez reçu et des opérations auxquelles vous avez pris
    part, de telle sorte que vous ne perdiez aucune chance de mettre en pratique
    votre expérience dans ce qui, peut-être votre dernière bataille en Europe.
    « Essayez de vous
    mettre à la place des Allemands : cherchez comment vous pouvez créer dans
    leur esprit maximum de confusion/
    « Je suis fier de l’honneur
    qui m’est fait de vous commander et je vous souhaite la meilleure chance. Je
    terminerai en disant que j’attends de chacun d’entre vous quel qu’il soit, des
    coups aussi durs que possible contre l’ennemi durant les quelques jours dont
    vous disposerez et que vous vous battrez avec une hardiesse en vue d’obtenir le
    maximum de résultats et le minimum de pertes. »
    Le ciel est bas, le
    temps bouché. Vers 22 heures, on a informé les S.A.S. qu’on allait les larguer « blind »
    (à l’aveuglette) ou plus exactement que, pour la première fois au monde, ils seraient
    parachutés à l’aide de radars.
    Maintenant ils s’occupent
    tous à sangler leurs parachutes deux à deux, ils en vérifient la bonne
    installa—
    Errard, dit « Crâne
    d’Obus », que les séquelles d’une blessure contraignent à ne pas
    participer à l’opération passe dans les rangs et fait la quête pour les
    dispatchers qui ont chargé les containers.
    « Votre monnaie, les
    gars ! Donnez-moi votre monnaie anglaise, vous n’avez rien à en foutre, vous
    allez tous crever ! gueule-t-il en agitant son béret qu’il tient à la main
    à la manière d’un mendiant.
    — M’emmerde pas, j’ai
    pas de monnaie, annonce Neuwirth lorsque le petit parachutiste lui fait tinter
    sous le nez le butin qu’il a déjà ramassé.
    — Il t’a même pas
    laissé un petit penny, Pattus ? Eh ben, on peut dire que tu es maso, tu l’as
    payé bien cher ton billet pour l’enfer.
    — Ta gueule, Crâne
    d’Obus, tu vas finir par nous porter la cerise avec tes conneries. »
    Neuwirth a conservé
    plusieurs pièces anglaises dans son portefeuille. Il le sait parfaitement, mais
    son portefeuille se trouve dans la poche poitrine de sa vareuse – pour l’en
    extraire, il faudrait qu’il dégrafe son parachute.
    L’un suivant l’autre, les
    lourds appareils décollent. Pour les parachutistes, la monotone attente
    commence. La météo est infecte. Les avions sont ballottés de trou d’air en trou
    d’air. Celui du lieutenant Varnier est tellement secoué que le dispatcher accroché
    à son siège n’aperçoit pas la lumière rouge qui s’est allumée, intimant la
    préparation au saut. C’est le sergent Judet qui la remarque et qui se lève en
    gueulant :
    « Action station !
    Nom de
    Dieu, vite, grouillez-vous ! »
    Dans une indescriptible
    pagaille

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