Qui ose vaincra
concerné par les
organes ordinaires de l’armée canadienne.
« J’aimerais
exprimer ici mes félicitations pour la patience dont firent preuve le colonel
Beament, chef des transmissions d’Armée, le Signal Master, et d’autres
concernés au cours de nos ennuis initiaux imputables à l’utilisation d’une
procédure transmissions n’étant pas conçue pour ce type d’opération particulière,
et pour l’aide qu’ils ont accordée à mon officier des transmissions, le
commandant Radmore, en l’assistant à installer les communications radio sur une
base efficace.
Mouvement des troupes
terrestres.
« Comme je l’ai
noté le 30 mars dans mon appréciation, l’armée canadienne ne prévoyait aucune
nécessité de lancer l’opération avant le 14 avril au plus tôt. Toutefois, après
la percée à Emmerich, la 4 e division blindée canadienne avança rapidement
sur Cœverden et reçut pour tâche d’avancer le long de l’axe vers Oldenburg. La
division blindée polonaise avançait alors vers le nord, mais fut plus tard
détournée sur l’axe de Papenburg. De Cœverden le long de la ligne du canal, Almelo,
Goor et Zutphen, la résistance allemande se durcit, et la 3 e division
canadienne avait des difficultés à progresser à cause de l’opposition et des
ponts détruits. Le 2 e corps canadien avait, à mon avis, une
opération des plus difficiles à accomplir en ce sens qu’il traversa le Rhin à
Emmerich et ensuite avait à avancer en trois directions : 1° Nord-Est. 2°
Nord. 3 Ouest.
Le démêlage de ces
différents axes divisionnaires de progression a dû être des plus difficiles. La
division polonaise fut retardée de douze heures, compte tenu du fait qu’un pont
sur lequel elle devait traverser le Rhin avait été enlevé par la 2 e armée.
« On espérait
nettoyer l’espace entre Almelo et la rivière Ijssel, de sorte que ces divisions
puissent progresser le long d’axes séparés, mais la résistance ennemie sur la
ligne précédemment mentionnée gêna cette progression, et je pense avoir raison
en disant que cela causa du retard dans la jonction de l’opération Amherst. Quand
je vis le commandant du corps, le 5 avril je m’aperçus que 2 escadrons du 18 e régiment d’automitrailleuses avaient déjà commencé à bondir vers Zwolle. Le
commandant du corps et son chef d’état-major m’informèrent que la 4 e division blindée canadienne progressait maintenant vers le nord-est et, bien qu’il
apparût sur la carte que le corps canadien était en position de foncer à
travers le nord-est de la Hollande, cela n’était pas encore immédiatement
possible. Ayant en vue ce que je pensais être la nature fluide de la bataille, je
donnai mon accord pour allonger la période maximale où se ferait la jonction, à
96 heures plutôt que 72. Le 8 avril, des messages furent envoyés annonçant que
Amherst aurait lieu la nuit du 8/9 avril selon les conditions météo.
Plan de couverture.
« Mon intention
générale était de bluffer et d’exagérer dans l’esprit du commandement allemand
l’importance de cette opération, ceci dans un triple but. Premièrement, afin d’accroître
la confusion dans son esprit sur la nature de l’opération. Deuxièmement, parce
que j’avais l’impression, probablement erronée, qu’à ce stade de la guerre, si
l’on pouvait donner une excuse suffisante aux officiers supérieurs et
subalternes de se rendre, ils saisiraient cette opportunité, avec le sentiment
de l’honneur sauf. Troisièmement, j’espérais que si cela ne réussissait pas
avec le commandement local, il pouvait se faire, du fait des mauvaises communications,
que cela influence des officiers d’autres régions qui prendraient alors de
fausses dispositions. La méthode par laquelle cette feinte devait être exécutée
était la suivante : a) Larguer d’avion des simulateurs. J’avais été averti
que lors de la campagne de Normandie, les Allemands ne s’y étaient pas laissé
prendre. J’étais aussi au courant de rapports disant le contraire. Je comptais
que, que1 que soit le cas, cela ne ferait qu’ajouter à la confusion, car j’imaginais
le cas d’un officier subalterne téléphonant à son commandant d’unité, en lui
rendant compte que des parachutistes avaient atterri près de son P.C. et qu’ils
l’attaquaient. Le commandant d’unité qui, entre-temps, aurait pu recevoir des
renseignements sur le
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