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Qui ose vaincra

Qui ose vaincra

Titel: Qui ose vaincra Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Paul Bonnecarrère
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faites, il n’y a aucune raison pour qu’il en soit nécessairement de même.
    « Le troisième
    facteur du plan de vol était de savoir s’il pouvait s’effectuer ou non
    au-dessus de nos propres lignes. L’armée canadienne étudia le problème avec
    soin et ordonna silence à la D.C.A. sur toute la région et, condition
    indispensable, l’obtint au-dessus des zones du 21 e groupe d’armées. Le
    38 e groupe craignait plus notre propre D.C.A. que celle de l’ennemi,
    mais cette précaution fut à 100 p. 100 un succès et aucun tir de D. C. A
    ne fut rencontré.
    « Du fait de l’avance
    rapide sur Cœverden, des Z. L. furent atteintes, ou se trouvaient trop près de
    nos lignes, pour être efficaces. Il en découla des changements de dernière
    minute dans les Z. L., ce qui signifiait un briefing de dernière minute pour
    les pilotes et des réaménagements spéciaux pour le contrôle radar. En outre, un
    peu avant la mise sur pied de l’opération, les positions de contrôle radar sur
    le front de l’armée canadienne durent être déplacées à cause du changement dans
    la situation de nos armées de terre. Cela eut pour résultat qu’on ne put disposer
    seulement que d’une intersection très étroite du faisceau radar, avec pour
    conséquence une marge plus grande d’erreur qu’il n’avait été estimé à l’origine.
    C’est probablement la raison principale des erreurs de largage qui s’ensuivirent.
    Communications.
    « La procédure des
    transmissions conçue à l’origine pour cette opération était la suivante : tous
    les sticks, 55 en tout, transportaient des petits postes récepteurs, chacun
    avec un code séparé, par le canal duquel ils pouvaient recevoir des ordres de
    la B. B. C. Le temps d’émission était limité à quatre heures par jour, avec
    pour conséquence l’impossibilité de passer 55 messages séparés en ce laps de
    temps. De ce fait, les communications aux troupes en campagne ne furent pas
    satisfaisantes. Il n’y avait pas de code général par lequel on pouvait communiquer
    rapidement avec elles toutes. Cela était dû à une application trop stricte des
    règles de sécurité. Or, dans une opération de cette nature, il est absolument
    impossible pour l’ennemi, dans le temps limité imparti, de faire plein usage de
    tout renseignement que nous envoyons et il devrait être possible de concevoir
    un code plus facile et plus simple que gradés et hommes pourraient utiliser.
    « Chaque bataillon
    transportait 4 postes émetteurs. Ils devaient opérer avec le Q.G.S.A.S. dans l’Essex,
    qui transmettrait le message à l’armée canadienne par la voie la plus rapide possible,
    soit par liaison directe Phantom ou par télétype. En outre, des postes
    étaient aussi installés à l’armée canadienne pour intercepter ces messages à
    mesure qu’ils étaient retransmis par le Q.G.S.A.S. aux postes en campagne. Nous
    ignorions à l’époque comment cela pourrait bien fonctionner. Heureusement tout
    a très bien marché, et le P. G. tactique S.A.S. à l’armée canadienne put
    obtenir très vite des renseignements des troupes en campagne.
    « J’avais décidé, avec
    son approbation, d’attacher un petit P.C. tactique à l’armée canadienne. Elle
    nous aida grandement en nous donnant toute assistance en matière d’opérateurs radios,
    etc., bien que nous ayons fourni quelques-uns de nos propres postes et
    opérateurs. Habituellement, dans des opérations de cette sorte, la critique
    principale formulée par les troupes derrière les lignes ennemies est que les
    renseignements qu’elles transmettent ne sont pas utilisés, par suite du temps
    mis à les transmettre ; par conséquent, la méthode employée dans ce cas
    est digne d’être notée ; elle fut, je pense, aussi proche de la réussite
    complète qu’il était possible, une fois surmontées les quelques difficultés
    initiales. Des messages du front transmis en retour de la Grande-Bretagne
    furent interceptés par les postes Phantom à l’armée canadienne. Ces
    messages étaient en français et, après décodage, furent traduits et distribués
    par les voies normales de l’armée canadienne, c’est-à-dire par le Watchkeeper (service de veille) et le service de renseignements opérations,
    qui décidèrent de la distribution nécessaire, par exemple au 1 er bureau (Air), 2 e corps canadien, etc. Il s’ensuivit une très rapide
    répartition des renseignements à quiconque était le plus

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