Qui ose vaincra
faites, il n’y a aucune raison pour qu’il en soit nécessairement de même.
« Le troisième
facteur du plan de vol était de savoir s’il pouvait s’effectuer ou non
au-dessus de nos propres lignes. L’armée canadienne étudia le problème avec
soin et ordonna silence à la D.C.A. sur toute la région et, condition
indispensable, l’obtint au-dessus des zones du 21 e groupe d’armées. Le
38 e groupe craignait plus notre propre D.C.A. que celle de l’ennemi,
mais cette précaution fut à 100 p. 100 un succès et aucun tir de D. C. A
ne fut rencontré.
« Du fait de l’avance
rapide sur Cœverden, des Z. L. furent atteintes, ou se trouvaient trop près de
nos lignes, pour être efficaces. Il en découla des changements de dernière
minute dans les Z. L., ce qui signifiait un briefing de dernière minute pour
les pilotes et des réaménagements spéciaux pour le contrôle radar. En outre, un
peu avant la mise sur pied de l’opération, les positions de contrôle radar sur
le front de l’armée canadienne durent être déplacées à cause du changement dans
la situation de nos armées de terre. Cela eut pour résultat qu’on ne put disposer
seulement que d’une intersection très étroite du faisceau radar, avec pour
conséquence une marge plus grande d’erreur qu’il n’avait été estimé à l’origine.
C’est probablement la raison principale des erreurs de largage qui s’ensuivirent.
Communications.
« La procédure des
transmissions conçue à l’origine pour cette opération était la suivante : tous
les sticks, 55 en tout, transportaient des petits postes récepteurs, chacun
avec un code séparé, par le canal duquel ils pouvaient recevoir des ordres de
la B. B. C. Le temps d’émission était limité à quatre heures par jour, avec
pour conséquence l’impossibilité de passer 55 messages séparés en ce laps de
temps. De ce fait, les communications aux troupes en campagne ne furent pas
satisfaisantes. Il n’y avait pas de code général par lequel on pouvait communiquer
rapidement avec elles toutes. Cela était dû à une application trop stricte des
règles de sécurité. Or, dans une opération de cette nature, il est absolument
impossible pour l’ennemi, dans le temps limité imparti, de faire plein usage de
tout renseignement que nous envoyons et il devrait être possible de concevoir
un code plus facile et plus simple que gradés et hommes pourraient utiliser.
« Chaque bataillon
transportait 4 postes émetteurs. Ils devaient opérer avec le Q.G.S.A.S. dans l’Essex,
qui transmettrait le message à l’armée canadienne par la voie la plus rapide possible,
soit par liaison directe Phantom ou par télétype. En outre, des postes
étaient aussi installés à l’armée canadienne pour intercepter ces messages à
mesure qu’ils étaient retransmis par le Q.G.S.A.S. aux postes en campagne. Nous
ignorions à l’époque comment cela pourrait bien fonctionner. Heureusement tout
a très bien marché, et le P. G. tactique S.A.S. à l’armée canadienne put
obtenir très vite des renseignements des troupes en campagne.
« J’avais décidé, avec
son approbation, d’attacher un petit P.C. tactique à l’armée canadienne. Elle
nous aida grandement en nous donnant toute assistance en matière d’opérateurs radios,
etc., bien que nous ayons fourni quelques-uns de nos propres postes et
opérateurs. Habituellement, dans des opérations de cette sorte, la critique
principale formulée par les troupes derrière les lignes ennemies est que les
renseignements qu’elles transmettent ne sont pas utilisés, par suite du temps
mis à les transmettre ; par conséquent, la méthode employée dans ce cas
est digne d’être notée ; elle fut, je pense, aussi proche de la réussite
complète qu’il était possible, une fois surmontées les quelques difficultés
initiales. Des messages du front transmis en retour de la Grande-Bretagne
furent interceptés par les postes Phantom à l’armée canadienne. Ces
messages étaient en français et, après décodage, furent traduits et distribués
par les voies normales de l’armée canadienne, c’est-à-dire par le Watchkeeper (service de veille) et le service de renseignements opérations,
qui décidèrent de la distribution nécessaire, par exemple au 1 er bureau (Air), 2 e corps canadien, etc. Il s’ensuivit une très rapide
répartition des renseignements à quiconque était le plus
Weitere Kostenlose Bücher