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Robin

Robin

Titel: Robin Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Stephen R. Lawhead
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Trois
cents marchogi, ils sont en chemin à l’heure qu’il est. » Pointant du
doigt le chef de guerre effondré sur sa selle, Bran ajouta : « Iwan
les a combattus, ils l’ont blessé. Il a besoin de soins immédiats.
    — Des marchogi ! »
s’écrièrent saisis d’effroi les moines en se dévisageant.
    — Mais pourquoi nous le
dire ? s’enquit l’évêque. Votre père devrait être le premier à…
    — Le roi est mort, le coupa
Bran. Ils l’ont assassiné, lui et toute la garde qui l’accompagnait. Ils ont
tous péri. Nous sommes sans protection.
    — Je ne comprends pas, lâcha
l’évêque. Que voulez-vous dire ? Tous ? »
    La panique commençait à se répandre
à travers les moines réunis. « Toute la garde tuée ! Nous sommes
condamnés ! »
    Frère Ffreol fit son apparition, se
frayant un chemin à travers la foule. « Bran, je vous ai vu arriver à
cheval. Vous avez des ennuis ? Que se passe-t-il ?
    — Les Ffreincs
arrivent ! » s’exclama le prince en faisant face au prêtre. Il
l’attira près de lui. « Trois cents marchogi. Ils sont en route pour
l’Elfael à l’instant où je vous parle.
    — Rhi Brychan les
combattra-t-il ?
    — Il l’a déjà fait. Une
bataille a eu lieu sur la route. Mon père et ses hommes ont été tués. Seul Iwan
est parvenu à s’échapper pour venir nous prévenir. Il est blessé. » Se
rapprochant du champion blessé, il ajouta : « Aidez-moi à le
descendre de sa selle. »
    Avec quelques frères, tous deux se
saisirent du guerrier et le déposèrent à terre. Frère Galen, le médecin du
monastère, commença aussitôt à examiner les blessures. « Il faut donner
l’alarme. Nous avons tous encore le temps de nous enfuir, reprit Bran.
    — Laissez-moi m’occuper de ça,
répondit Ffreol. Vous, chevauchez jusqu’à Caer Cadarn et rassemblez vos
proches. Partez à présent, et que Dieu soit avec vous.
    — Une minute », intervint
l’évêque, qui avait levé la main pour les interrompre. Puis, se tournant vers
Bran : « Pourquoi les Ffreincs viendraient-ils ici ? Votre père
a pris des dispositions pour signer un traité de paix avec William le Rouge.
    — Et il était justement en
route pour cela ! ironisa Bran. Que ne suis-je pas le conseiller du Roi
Rouge pour pouvoir être dans le secret des pensées rogues des
Ffreincs ! » Il lança un regard furieux au religieux soupçonneux.
    « Calmez-vous, mon fils,
siffla l’évêque. Inutile de vous moquer de moi. Ce n’était qu’une simple
question.
    — Ils vont arriver en force,
reprit Bran, qui remontait déjà en selle. Je vais sauver tout ce qui peut
l’être au caer et revenir ici pour Iwan.
    — Et ensuite ? s’enquit
Asaph.
    — Nous fuirons tant qu’il est
encore temps ! »
    L’évêque secoua la tête.
« Non, Bran. Vous devez partir pour Lundein, finir ce que votre père avait
commencé.
    — Impossible, répliqua Bran.
Je ne peux pas aller là-bas, et quand bien même, le roi ne m’écouterait pas.
    —  Il vous écoutera, insista l’évêque. William est quelqu’un de raisonnable. Il faut que vous lui
parliez. Vous devez lui raconter ce qui s’est passé et lui demander réparation.
    — William le Rouge ne me
recevra pas !
    — Bran », intervint frère
Ffreol. Il vint se placer à côté du jeune homme et posa une main sur sa jambe
pour le retenir. « Monseigneur Asaph a raison. Vous allez devenir roi à
présent. William vous recevra certainement. Et vous devrez alors signer le
traité sur lequel votre père s’était engagé. »
    Le prince ouvrit la bouche pour
protester, mais l’évêque Asaph l’en empêcha : « Une grave erreur a
été commise, et le roi doit y remédier. Vous devez obtenir justice pour votre
peuple.
    — Une erreur ! s’écria
Bran. Mon père a été assassiné, sa garde massacrée !
    — Pas par William, fit
remarquer l’évêque. Quand le roi saura ce qui s’est passé, il punira l’homme
qui a commis cela. Vous obtiendrez réparation. »
    Bran rejeta le conseil d’un geste
de la main. La solution qu’ils le pressaient d’accepter lui paraissait aussi
puérile que dangereuse. Mais avant même qu’il ait pu commencer à leur exposer
la totale folie de leur plan, Asaph se tourna vers ses frères et leur ordonna
d’aller partout porter l’alarme. « La population ne doit pas s’opposer aux
Ffreincs par la force, donna-t-il comme fermes instructions. Dites-leur que
c’est un

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