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Robin

Robin

Titel: Robin Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Stephen R. Lawhead
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cheval. »
    De Braose secoua doucement la tête.
« Tu iras à pied.
    — Si on ne me donne pas de
cheval, ça prendra certainement plus de temps. » Il aurait l’argent avant
la fin de la matinée, mais ne voulait pas que les Ffreincs le sachent.
    « Soit tu peux réunir cette
rançon, soit tu ne le peux pas, conclut de Braose, enfin décidé. Tu as un jour,
pas davantage. Et tu dois jurer sur la croix que tu reviendras ici avec
l’argent.
    — Je suis donc libre ?
demanda Bran, surpris que ce soit si facile.
    — Jure-le », dit de
Braose.
    Bran regarda son ennemi dans les
yeux : « Je jure sur la croix du Christ que je reviendrai ici avec
assez d’argent pour payer ma rançon. » Il jeta un œil en direction des
deux chevaliers qui se tenaient devant la porte. « Je peux partir à
présent ? »
    De Braose inclina sa longue tête.
« Oui, et je te conseille vivement de te hâter. Rapporte-moi l’argent
avant le coucher du soleil. Si tu échoues, on te rattrapera et tu perdras la
vie, tu m’as bien compris ?
    — Bien sûr. » Bran tourna
les talons et partit à grandes enjambées, le mieux qu’il puisse faire pour se
retenir de détaler de la salle. Histoire de donner encore le change, il
traversa calmement la cour sous le regard des marchogi et sortit à grands pas
du caer. Il soupçonnait ses nouveaux suzerains de le surveiller depuis la
forteresse, aussi poursuivit-il sa marche déterminée jusqu’à ce que les arbres
qui longeaient la rivière au pied de la vallée le dissimulent à leur vue –
puis il courut sans s’arrêter jusqu’à Llanelli pour annoncer à l’évêque Asaph
la tragique disparition de frère Ffreol.

CHAPITRE 11
    « Où sont tous les
gens ? » cria Bran une fois qu’il eut passé les portes du monastère
de Llanelli et qu’il se fût retrouvé dans la cour déserte. Il s’était attendu à
ce qu’elle fût pleine à ras bord des visages familiers de Cymry tremblants et
effrayés ayant trouvé là refuge devant l’avancée des envahisseurs.
    « Seigneur Bran ! Dieu
merci vous êtes sauf », finit par répondre frère Eilbeg, le portier, en
lui courant après.
    Bran se tourna vers lui.
« Qu’est-il arrivé aux gens que j’ai envoyés ici ?
    — On les a conduits à Saint
Dyfrig. Monseigneur Asaph pensait qu’on prendrait mieux soin d’eux à l’abbaye
jusqu’à ce que le danger soit passé.
    — Où se trouve l’évêque ?
    — Il est en prière. » Le
moine regarda la porte derrière Bran, comme s’il espérait voir quelqu’un
d’autre, puis demanda : « Où est frère Ffreol ? »
    Ne sachant que lui répondre, Bran
partit sans un mot en direction de la chapelle, où il trouva l’évêque Asaph
agenouillé devant l’autel, les mains tendues. « Monseigneur, lui dit
abruptement Bran, je dois vous parler. »
    L’évêque termina sa prière et fit
volte-face pour voir qui avait osé interrompre sa communion. D’un seul regard
au visage contusionné de Bran, il comprit qu’il y avait plus grave. « Vous
avez eu des ennuis ? demanda-t-il en s’agrippant au bord de l’autel pour
se relever.
    — De la pire sorte. Frère
Ffreol est mort. Iwan a réussi à s’échapper, mais ils sont en train de le
traquer pour le tuer. »
    Les épaules de l’évêque
s’affaissèrent, et il dut se retenir au mur le plus proche pour ne pas tomber.
Il s’aida d’une main pour se remettre d’aplomb et demeura un long moment
immobile, les yeux fermés, tandis que ses lèvres récitaient une prière silencieuse.
Bran patienta le temps qu’Asaph accuse le coup, puis lui expliqua rapidement
comment des marchogi les avaient surpris sur la route et avaient tué frère
Ffreol sans la moindre provocation de sa part.
    « Et vous ? interrogea
Asaph. Vous êtes parvenu à vous enfuir ? »
    Bran secoua la tête. « Ils
m’ont fait captif et m’ont emmené au caer. On m’a relâché pour me laisser
trouver l’argent de ma rançon. »
    Ce fut au tour de l’évêque de
secouer tristement la tête. Il considéra Bran comme pour évaluer la profondeur
de l’outrage subi. « Abattu au milieu de la route, dites-vous ? Sans
raison ?
    — Aucune, confirma Bran. Ces
bâtards de Ffreincs sont des meurtriers, cela leur suffit comme raison.
    — A-t-il souffert ?
    — Non, répondit Bran avec un
mouvement un peu trop rapide de la tête. Il est mort très vite, presque sans
douleur. »
    Asaph braqua ses yeux dolents sur
Bran. Ses mains

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