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Robin

Robin

Titel: Robin Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Stephen R. Lawhead
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de ta
rançon dans ce cas. Son montant dépendra de tes réponses à mes questions.
    — Je comprends, dit Bran sur
un ton qu’il essayait de rendre aimable. J’y répondrai de mon mieux.
    — Où toi et le prêtre
alliez-vous quand mes hommes vous ont trouvés sur la route ?
    — Nous revenions de Lundein.
Frère Ffreol avait des affaires à régler avec le monastère qui se trouve
là-bas, moi j’espérais y acheter des vêtements pour les revendre sur les
marchés de la région.
    — Vos affaires vous ont
poussés à voyager de nuit. Pourquoi ?
    — Nous sommes partis
longtemps, et frère Ffreol avait hâte de rentrer. Il m’a dit qu’il avait un
message important à transmettre à son évêque.
    — Je pense que vous étiez des
espions », annonça de Braose.
    Bran secoua la tête. « Non.
    — Et qu’en est-il de l’autre ?
Est-ce un marchand, lui aussi ?
    — Iwan ? Iwan est un ami.
Il voyageait avec nous pour assurer notre protection.
    — Une tâche qu’il a
misérablement échoué à accomplir, fit observer le comte. Il a réussi à
s’échapper, mais nous finirons bien par le retrouver, et alors, nous le ferons
payer pour ses crimes. »
    Cela devait signifier qu’Iwan avait
blessé ou tué au moins l’un des marchogi lors de l’escarmouche sur la route.
    « Seul un lâche tuerait un
prêtre, fit remarquer Bran. Puisque vous exigez des hommes qu’ils paient pour
leurs crimes, pourquoi ne pas commencer par vos propres troupes ? »
    Le comte se pencha dangereusement
en avant. « Tu devrais me parler avec davantage de respect. Je te
conseille de tenir ta langue. » Il se rassit et entreprit de lisser sa
tunique de ses longs doigts. « Bien. Savais-tu que ton peuple avait
attaqué mes hommes sur cette même route il y a quelques jours ?
    — J’étais à Lundein, je vous
l’ai dit, répondit Bran. Je n’en ai pas du tout entendu parler.
    — Non ? s’étonna le comte
en posant une main sur sa joue. Laisse-moi te dire que cette attaque a été
complètement écrasée. Le seigneur de ces lieux et ses quelques guerriers
pitoyables ont été anéantis.
    — Trois cents hommes contre
trente, répliqua Bran d’un ton soudain plus amer. Ça n’a pas dû être trop
difficile.
    — Fais attention, gronda le
comte. Es-tu vraiment certain de ne rien savoir de cette bataille ?
    — Rien du tout, rétorqua Bran
avec autant de sincérité et d’indifférence qu’il pouvait feindre. Mais je sais
combien d’hommes le roi de l’Elfael a sous son commandement.
    — Et tu dis ne rien savoir des
affaires du prêtre ?
    — Non, il ne m’en a pas parlé,
pourquoi l’aurait-il fait ? Je ne suis pas prêtre. Les hommes d’église
savent faire preuve de discrétion quand cela les arrange.
    — Est-ce que cela pourrait
avoir un rapport avec l’argent que le prêtre transportait ? » Le
comte montra de la main une table toute proche et les sacs de pièces étalés
dessus. Bran y jeta un œil ; bien sûr, ces voleurs de Ffreincs étaient allés
chercher les chevaux et ils avaient trouvé l’argent que Bran avait caché parmi
les provisions.
    « C’est possible, convint
Bran. Je ne vois pas des prêtres transporter autant d’argent sans raison.
    — Non, admit de Braose,
effectivement. » Il fronça les sourcils, se disant sans doute qu’il
n’avait plus rien à apprendre de son prisonnier. « Très bien, finit-il par
dire. Pour la rançon, ce sera cinquante marks. »
    Bran sentit un rire amer monter
dans sa gorge. Le cardinal Ranulf en voulait six cents, qu’importaient cinquante
de plus ?
    « Cinquante marks »,
répéta-t-il. Résolu à ne pas laisser à son ennemi le plaisir de le voir
embarrassé, il haussa les épaules et adopta une expression pensive. « Un
lourd prix à payer pour quelqu’un qui n’est ni un seigneur ni un propriétaire
terrien. »
    De Braose le considéra d’un œil
évaluateur. « Tu l’estimes trop haut ? À combien évaluerais-tu ta
vie ?
    — Je dirais dix marks, proposa
Bran sur un ton qu’il voulait raisonnable. Peut-être vingt.
    — Vingt-cinq.
    — Quinze, offrit Bran à
contrecœur. Mais ça va prendre un peu de temps.
    — Combien ?
    — Quatre jours, fit Bran avec
une moue calculatrice. Cinq m’iront encore mieux.
    — Je t’en laisse un seul,
décida le seigneur normand. Et la rançon s’élèvera à vingt marks.
    — Eh bien soit, accepta Bran
sans enthousiasme. Mais je vais avoir besoin d’un

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