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Satan à St Mary le bow

Satan à St Mary le bow

Titel: Satan à St Mary le bow Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Paul C. Doherty
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trouver qui l’a envoyé. Qui, dans la cité, représente et incarne les idées de Montfort et de Fitz-Osbert ?
    Quarto : pour tisser cette toile complexe, il est certain que les partisans de Montfort et de Fitz-Osbert sont encore actifs dans la cité, fomentant la rébellion et complotant l’assassinat du roi et des membres du Conseil. Ils épousent les idéaux de leurs maîtres et sont prêts à aller au-delà par le meurtre et la magie noire. Ils s’appellent le Pentacle et nous vous demandons de ne pas les prendre à la légère ni de les considérer comme des imbéciles inoffensifs, car ils représentent une grande menace, et leur trahison est pire que celle de leurs maîtres d’autrefois.
    Après avoir étudié le manuscrit, Corbett le jeta à terre et s’enveloppa étroitement dans sa cape. Il n’avait aucune raison de négliger l’avertissement de Burnell. Les assassins qu’avait mentionnés le chancelier étaient en train de le pourchasser avec la ferme intention de le tuer. Il regarda les épais murs de granit de la Tour, et, malgré le froid et la saleté, se sentit assez en sécurité pour tomber dans un sommeil sans rêves.

CHAPITRE XIV
    Quelques heures après, un serviteur réveilla Corbett et Ranulf et leur apporta de quoi se restaurer, un ragoût de viande et de légumes arrosé de bière très légère. Tout en maugréant, Ranulf dévora son déjeuner comme si c’était le dernier, répondant la bouche pleine aux questions de Corbett sur l’endroit où ils allaient se rendre, ce qui dégoûta tellement le clerc qu’il en perdit l’appétit. Une fois le repas terminé, Corbett envoya chercher Swynnerton et lui demanda des chevaux et un homme d’escorte pour aller dans la cité, non par crainte d’une attaque, mais pour éviter de se faire arrêter par le guet après le couvre-feu. Seuls les gens en mission officielle étaient autorisés à se déplacer la nuit à condition de porter une torche pour signaler leur présence, et Corbett ne tenait pas à ce que tout le monde fût au courant de ses actes.
    Les préparatifs terminés, Corbett et Ranulf, enveloppés de leur cape et le capuchon rabattu, sortirent par une poterne, précédés par un homme d’armes, et remontèrent vers Aldgate Street au nord, en longeant les anciens remparts de la cité à leur gauche. Il faisait froid, mais le trajet fut sans histoire ; lorsqu’ils arrivèrent devant la taverne choisie par Ranulf, le garde fut bien heureux de faire demi-tour et de les laisser devant Le Merle, vaste auberge qui, en tout état de cause, paraissait fermée pour la nuit.
    Corbett et Ranulf attendirent dans l’ombre, de l’autre côté de la rue, jusqu’à ce que le garde et les chevaux eussent disparu, puis Ranulf entraîna Corbett dans une venelle qui longeait la taverne et arrivé à une petite porte, frappa quatre fois en un signal convenu. Les loquets intérieurs glissèrent silencieusement, la porte s’entrebâilla, une conversation rapide s’échangea à voix basse, Ranulf donna les deux pièces d’or que lui avait remises Corbett, et la porte s’ouvrit en grand pour les laisser entrer.
    Il faisait noir comme dans un four. Corbett devinait à peine la silhouette du portier et se demandait où aller lorsqu’il entendit un grincement et vit une lueur surgir du sol tandis qu’une trappe se soulevait doucement. Les deux hommes furent priés de descendre une échelle. Ranulf passa le premier, suivi d’un Corbett stupéfait de ce qu’il voyait et entendait. De toute évidence, l’établissement possédait un vaste sous-sol qui, situé directement sous la grand-salle, était à l’abri des curieux et très efficacement coupé du reste du monde. L’endroit était éclairé par des torches fichées dans des appliques de fer ainsi que par des chandelles de cire vierge posées sur les tables disséminées dans toute la pièce. Au premier abord, on se serait cru dans une salle normale de taverne, mais il n’y avait pas de fenêtres, l’air provenait de grilles étroites au plafond, et un tunnel creusé au fond de la pièce servait probablement d’issue de secours en cas d’intervention des autorités. Les murs avaient été blanchis à la chaux, puis recouverts de fresques qui donnaient une première indication sur le fait que c’était là plus qu’une simple taverne.
    Elles représentaient des jeunes hommes ou des éphèbes nus s’entraînant au javelot, à la lutte et à la course ou bien se reposant sur des

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