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Satan à St Mary le bow

Satan à St Mary le bow

Titel: Satan à St Mary le bow Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Paul C. Doherty
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l’albâtre et la sueur perlant à son front.
    — Mais les assassins ? Qui est-ce ?
    Corbett remit en place une mèche de cheveux qui avait glissé de sous le cercle et lui caressa le visage.
    — Le jeune Simon, murmura-t-il, m’a dit, avant d’être tué, qu’il avait vu deux de ces assassins. Un géant et un nain. Vous comprenez, les assassins ne savaient pas qu’il était là.
    Corbett regarda Alice dans les yeux :
    — Le géant, c’était Peter, Alice, et vous le savez. C’est lui qui était là, c’est lui qui a fait le noeud coulant en bon bourreau professionnel, c’est lui qui l’a attaché sous l’oreille gauche de Duket. Ce n’est pas Duket. Ce n’est pas un orfèvre sur le point de se suicider qui aurait pu faire cela. Vous savez que Peter était là, Alice, parce que vous étiez avec lui !
    Il toucha la main d’Alice, elle était glacée.
    — C’est vous qui portiez cape et cagoule, vous que votre petite taille a fait surnommer « le nain » par Simon. Pas étonnant, à côté de Peter. J’ai pensé la même chose la dernière fois où je vous ai vue à La Mitre. J’ai bien senti qu’il y avait quelque chose d’étrange quand vous avez qualifié Ranulf de garde du corps alors que je n’en avais jamais fait mention et qu’il avait quitté La Mitre dès qu’il avait aperçu Peter. Alors, Alice, comment étiez-vous au courant ? Alice lui tourna le dos, tête courbée, mains crispées.
    — Tout cela n’est que présomptions, Messire, murmura-t-elle. Vous n’avez aucun indice, rien qui puisse prouver que j’étais là !
    — Mais si ! répliqua Corbett. Ou plutôt, c’est vous qui l’avez.
    Alice fit volte-face brusquement, le regard brillant de fureur et d’hostilité, les pommettes plus marquées sous la peau tendue. Elle parut plus âgée, plus vindicative, les lèvres ouvertes sur un rictus de colère. Corbett se contenta de la regarder et de dire :
    — Je vous l’ai donné. Les fils de soie noire !
    — Mais ils se sont pris dans le fermoir de votre broche ! lui lança-t-elle en hurlant presque.
    — Non !
    Corbett tira sa bourse et en sortit d’autres fils de soie noire :
    — Voici ceux qui se sont pris dans ma broche. Ceux que vous avez ont été trouvés sur la corde attachée autour du cou de Duket.
    Alice était à présent agenouillée par terre, sa robe étalée comme une cape. Seul son visage fin, livide et nu, trahissait sa colère et sa terreur. Elle leva les mains et se déganta lentement, doigt après doigt, comme si elle pelait un fruit délicat. Elle posa ses gants et tendit ses paumes.
    — Savez-vous ce que cela signifie ? demanda-t-elle. Corbett regarda les petites croix inversées, violet clair, qui paraissaient avoir été récemment marquées au fer rouge sur les paumes.
    — Oui, dit-il. Les marques de Fitz-Osbert. J’avais bien deviné que vous les aviez, mais Couville...
    Il la regarda :
    — Vous ne le connaissez pas, mais il a cherché lettres, chartes et décrets et m’en a fait parvenir un rapport. Vous désirez le lire ?
    Alice fit signe que non.
    — Pourquoi le lirais-je ? lança-t-elle. J’en connais la teneur mieux que vous. J’ai été mariée à Thomas-atte-Bowe, marchand de vin dans Cheapside, mais je suis née à Southwark. Mon nom de jeune fille était Dachert, mais, secrètement, je me suis toujours donné le nom d’Alice Fitz-Osbert, le nom de ma mère. Elle avait ces mêmes marques. Elle m’a raconté l’histoire de notre famille, les persécutions que dirigèrent les Plantagenêts contre, entre autres, William Fitz-Osbert, notre ancêtre. Les Fitz-Osbert, mes oncles et cousins, étaient d’ardents partisans de Montfort et se battirent à ses côtés jusqu’au bout, mourant avec lui dans le massacre d’Evesham. Alice caressa la marque de sa paume droite.
    — Dès le début, on m’initia à ces mystères et j’appris à connaître et à aimer Notre Seigneur Lucifer ! Je me suis servie de ma fortune pour allier la haine des Fitz-Osbert pour les Plantagenêts à celle des partisans de Montfort et des membres du parti des « Populares ». J’ai créé le Pentacle, une secte bien soudée et restreinte dont les membres travaillent ensemble, bien que l’identité de chacun ne soit connue que par moi seule. C’est moi leur chef, La Cagoule ; vous êtes le seul, avec un autre, à le savoir ; les autres croient que je suis un homme. J’ai conspiré contre le Plantagenêt, supprimé son

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