Sedan durant la guerre de 1914 à 1918
sont, à ce sujet, parvenues à nos édiles qui décident qu’ un tarif de vente sera établi , et une instance introduite afin d’obtenir des légumes de villages ressortissant aux commandantures voisines.
De cette cherté des vivres il est, dans la même séance du 2 septembre, passé à la question si intéressante des ouvriers civils sedanais, réquisitionnés par les Allemands, et envoyés, puis demeurés au dehors durant de longs, de très long mois. S’ils ne peuvent être entièrement et définitivement libérés, puisqu’on les considère comme conscrits (?), leur retour à Sedan où ils continueraient à travailler ainsi qu’ils le font dans les endroits appelés « colonies », serait-il donc impossible ? La plupart d’entre eux sont fort jeunes ; dans leurs familles, ils recevraient des soins dont ils ont été dès longtemps privés et dont le besoin se fait sentir.
Ces arguments étaient, certes, à faire valoir, et ils furent apportés dans la requête du Conseil aux autorités allemandes. Cette requête ne fut point accueillie. Alors on proposa l’envoi d’une députation des parents de ces jeunes gens : l’inspection répondit par une fin de non-recevoir et par la déclaration que « toute nouvelles démarche à ce propos ne pourrait même que nuire à l’affaire ( 43 ) ».
XV
Au cours de cette séance du 26 juillet 1916 reviennent sur le tapis deux questions : celles de la pompe à vapeur pour incendie , et de l’ adduction des eaux de Haybes .
Ad primum, il n’y a qu’à courber la tête : catégorique est l’ordre de l’Inspection ; la pompe va être achetée, avec les accessoires nécessaires à la prise d’eau à la Meuse et à la mise en action de la machine dans un rayon très étendu ;
Ad secundum , l’autorité militaire allemande a résolu l’entreprise, à son compte personnel, de l’amenée des eaux de Haybes conformément à un récent projet : la ville fournira 60 ouvriers payés par l’administration allemande (?), et les matériaux indispensables à l’exploitation seront réquisitionnés par cette dernière à Sedan et aux environs d’Aubrives. La municipalité a beau rester étrangère à ce plan : elle recevra peu après injonction de solder 604 marks pour accessoires et conduites, puis en avril 1917 un ordre sans réplique d’acquitter 15.447 fr.20, pour fourniture de tuyaux, aux usines d’Aubrives et de Villerupt auxquelles jamais elle n’a rien commandé , et ce malgré une parole donnée en présence du maire et de deux délégués du Conseil, que cette adduction ne coûterait rien à la ville ( 44 ).
Nous glisserons plus rapidement sur certaines affaires que nous avons abordées dans notre premier volume ; mais nous les indiquerons ici, parce que leur mention leur donnera une sorte d’estampille officielle, en tant que délibérées en Conseil.
De nouveaux subsides sont donc votés à des œuvres dont il est urgent d’assurer la continuation :
5.000 fr. »
aux Fourneaux économiques
le 26 juillet 1916;
10.000 — »
— —
le 21 sept. 1916;
5.000 — »
— —
le 30 sept. 1916;
3.000 fr. »
avancés à la Société de secours mutuels, le 19 août 1916;
3.000 fr. »
avancés à la Société de secours mutuels, le 28 novembre 1916;
80.000 — »
avancés à la Société civile des prêts, le 2 septembre 1916 ;
11.000 — »
avancés à la Caisse de retraites des ouvriers de Sedan, les 21 et 26 décembre 1916 ;
12.000 — »
3.000 — »
à l’Orphelinat protestant, le 30 septembre 1916 ;
680 — »
avancés à la Caisse de retraite des sapeurs- pompiers, pour pensionnés, les 30 octobre et 26 décembre 1916.
817 — 50
En séances privées, le Conseil statue sur des demandes de ravitaillement à paiement différé, — demandes forcément plus nombreuses à mesure que notre triste position se prolonge.
Il s’occupe de réclamations du quartier de Torcy , qui ne recevrait pas la viande de boucherie dans une proportion équitable,... et voici que précisément cesse tout à fait cette sorte de distribution !...
Un sujet assez complexe, touchant au ravitaillement ( Constitution de réserve : crédit allemand ) pour l’année 1916 est traité en sa place dans le premier volume : le 3 août, le Conseil, ouï l’exposé du Comité d’alimentation du nord de la France,
« Considérant que la somme abandonnée sur la récolte de 1915 a servi à la formation du fonds dit du « Crédit allemand » destiné au ravitaillement des
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