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Sedan durant la guerre de 1914 à 1918

Sedan durant la guerre de 1914 à 1918

Titel: Sedan durant la guerre de 1914 à 1918 Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Henry Rouy
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distributions de charbon fixées de la sorte : pour une personne et ménages de 2 à 3 personnes : 3 sacs ; pour ménages de 4 et 5 personnes : 4 sacs ; pour ménages de 6 personnes et plus : 5 sacs.
     
    Il faut aussi statuer sur les demandes et inscriptions de ravitaillement à paiement différé ; sur les avances par la Ville aux particuliers pour les fournitures qu’ils ont faites par réquisitions ( 34 ) ; il faut négocier avec les bouchers les diminutions sur le prix de vente de la viande de bœuf et le ramener de 4 fr. à 3 fr.75 le kilo pour la I re catégorie ; de 3 fr.50 à 3 fr.25 le kilo pour la 2 me catégorie.
     
    On doit examiner, en outre, et arrêter le paiement d’une indemnité journalière de un franc aux ouvriers civils réquisitionnés pour des colonies de travail ( 35 ), (exception étant faite pour les hommes levés en janvier et août 1915 et pour ceux qui sont occupés par l’autorité allemande) ; — on doit munir de vêtements et de chaussures les ouvriers civils sedanais requis dans ces colonies ( 36 ) ; — traiter et porter à la connaissance du public la proposition de culture de pommes de terre par les communes ( 37 ), sous promesse que :
    « La récolte ne sera point réquisitionnée,
    « Le terrain et la semence seront mis gratuitement à la disposition de chaque habitant, avec obligation formelle de planter la semence accordée ;
    « Un service assurera la surveillance, toute déprédation et tout vol constatés devant être rigoureusement punis ( 38 ), »
    Et l’arpentage étant fait par deux architectes, un ingénieur, un agent-voyer et un conducteur de travaux.
     
    Quant à la sommation adressée par l’autorité militaire allemande à la ville pour l’achat d’une pompe à incendie à vapeur, nous entrons dans les détails en notre premier volume. Et de la nouvelle part contributive de 40 francs par tête, pour garantir le ravitaillement de notre population par le comité d’Amérique nous parlons également dans ce livre (mois de mai 1916).
    XIV
    En mars et avril, une curieuse négociation s’engagea, à propos de 400 œufs à fournir chaque semaine par la ville à la Commandanture : la production sedanaise d’œufs étant infime par rapport au chiffre d’habitants, et de beaucoup inférieure à ce qu’il faudrait pour l’hôpital, les orphelinats, la maison de Retraite, les enfants et les vieillards, la Ville demanda l’exonération de cette réquisition et offrit de payer 10 pfennigs pour chaque œuf réclamé, soit 40 marks hebdomadairement. La Commandanture répondit par la contre-proposition de laisser, au prix de 2m. 50 la pièce, 300 poules avec 30 coqs, venant de la basse-cour d’Etape ( 39 ). Les volatiles devaient être répartis entre 30 habitants de la ville même ou des faubourgs, et les habitants seraient astreints à livrer les œufs à la commune qui pourvoirait à l’alimentation de ces poules et coqs.
    Ne pouvant obtenir de l’autorité militaire la nourriture nécessaire à ces intéressants gallinacés, la municipalité n’accepta point d’en prendre livraison.

    D’un mémoire de M. Maurice Foucher adressé au Conseil, le 6 juin, nous extrayons ce chiffre attristant qu’avant 1915 le nombre des indigents était de 27 % environ, par année, pour le service des pompes funèbres ; qu’il est monté depuis lors à 45 %, et qu’il va toujours en augmentant.

    Les circonstances font de plus en plus un devoir à la Caisse de retraite des ouvriers de Sedan d’acquitter envers ses pensionnés et demi-pensionnés les trimestres d’arrérages : il ne peut être question ici de moratorium : l’Assemblée communale accorde donc au Conseil d’administration de cette Caisse, vu les garanties que présente la société, un nouveau prêt de 12.000 francs, lequel assurera le paiement des pensions au 1 er juillet 1916.

    Le 26 juin, le Conseil municipal est informé qu’un projet d’adduction des eaux de Haybes a été soumis au maire par l’autorité allemande. De ce dessein il avait été déjà question avant les hostilités ( 40 ). Comment la Commandanture en a-t-elle eu connaissance ? On l’ignore! Des fuites il en existe toujours ! Bref, le prix pour faire venir ces eaux dans les bassins du Fond-de-Givonne, au moyen d’une machine à vapeur, serait de 40.000 marks. — Le Conseil ne peut qu’approuver la réponse faite par le maire que la Ville ne serait pas en état de pourvoir à cette adduction, le résultat étant, d’ailleurs,

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