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Sedan durant la guerre de 1914 à 1918

Sedan durant la guerre de 1914 à 1918

Titel: Sedan durant la guerre de 1914 à 1918 Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Henry Rouy
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a déjà prévenu le maire que la pompe choisie va être achetée et que, pour les prises d’eau à la Meuse, 600 mètres supplémentaires de tuyaux pareront aux inconvénients signalés. — Le Conseil n’a plus qu’à s’incliner ( 41 ).
    Subsidiairement et en conséquence, un second examen de la question des eaux s’imposait et a formé l’objet d’un entretien entre la municipalité et l’autorité militaire, laquelle a décidé d’entreprendre pour son compte personnel l’adduction des eaux de Haybes, dans les conditions précédemment projetées. A la Ville seulement la charge de pourvoir aux soixante ouvriers, dont le salaire sera payé par l’Administration allemande ! Ces travaux, tout autres que ceux dont nous avions conçu le dessein, devaient s’ouvrir incessamment, et durer deux mois ( 42 ).

    Le fait que le faubourg de Torcy ne reçoit pas dans une proportion équitable la viande de boucherie donne lieu à une discussion assez vive ; et, d’autre part, plutôt oiseuse ; car ce genre de distribution va finir avec le mois d’octobre, et nous ne saurons pas, durant tout le mois de novembre, ce que c’est que « le cheval » ou « le bœuf ».
    Raison de plus pour s’occuper des approvisionnements qui s’effectuent, par les soins de la commission spéciale d’une-façon vraiment régulière.
    Or, le Comité d’alimentation du nord de la France demande aux municipalités des divers districts, d’accord avec les autorités allemandes, « d’abandonner au Comité du district de Charleville 50 % de la valeur de la récolte de 1916, soit 30 % de plus qu’il n’était prévu primitivement ».
    « Ces 50 %, portés au compte de Sedan , de la même manière qu’en 1915, lui seraient directement versés en bons communaux par les autorités allemandes. »
    Ledit comité souligne qu’en réalité « c’est une simple avance de fonds au comité de district, Sedan restant propriétaire de ces sommes qui lui seront restituées après la guerre, sous déduction de la valeur des denrées reçues pour les habitants et payées sur le crédit allemand. »
    Le Conseil vote cet abandon de 50 % et autorise le président du district de Charleville, M. G. Camion, à délivrer au nom de la commission quittance de cette somme : le montant sera versé au fonds du crédit allemand et inscrit sur les livres du district à l’avoir de la commune.

    Le Conseil vient en aide aux femmes de mobilisés, qui se trouvent dans le besoin : il accueille leurs demandes de « ravitaillement remboursable après la guerre », et leur accorde les allocations possibles : en cela, il entre parfaitement dans les vues du même comité d’alimentation du nord de la France (district de Charleville) ; mais il désirerait connaître et il réclame le texte officiel de la loi assimilant aux femmes de mobilisés les femmes de prisonniers civils, pour lesquelles, entre-temps, il fait accorder des secours par le Bureau de Bienfaisance.

    Ce thème du ravitaillement tient forcément une large place dans ces délibérations : des farines avariées nous valent un pain qui provoque les plaintes les plus fondées : la Ville est autorisée à les réexpédier.

    Autre sujet de très légitime préoccupation : les finances de la ville ne permettent plus d’émettre, pour son compte personnel, de bons communaux : un appel à la Caisse du Syndicat ardennais de ravitaillement pour notre région est urgent en raison de nos besoins ; les pouvoirs nécessaires sont conférés au maire en vue de prélever sur la part de Sedan une somme de 100.000 francs en bons intercommunaux.
     
    Et ce n’est pas seulement la Ville, ce sont les habitants, ce sont les Sociétés de secours mutuels que la prolongation aggravée de si tristes choses met dans la gêne. — Le capital de la Société d’avances , dont nous avons déjà loué les excellents offices et dont on n’aurait pu se passer, va être épuisé ; la Commission prie le Conseil de lui consentir une avance de 80.000 francs, (laquelle porterait le dit capital à 500.000 francs) ; et elle s’engage à remplir toutes les formalités habituelles, et à produire les garanties d’usage. — L’Assemblée communale vote, dans ces conditions, le nouveau prêt soit en bons de ville, soit en bons syndicaux.

    Beaucoup abusent (ce n’est que trop vrai !) des difficultés de l’heure présente et exagèrent les prix des différents produits alimentaires , — des légumes notamment. Des réclamations

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