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Shogun

Shogun

Titel: Shogun Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: James Clavell
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la chèvre, du singe, du coq, du chien, du
verrat, du rat et du bœuf suivaient et le cycle s’achevait à l’heure du tigre,
entre 3 et 5 heures du matin. « Voulez-vous
vous joindre à nous ?
    — Non, merci. Je suis trop vieux pour changer mes
habitudes, dit Ishido faiblement.
    — On m’a dit que le capitaine de vos hommes avait dû se
faire seppuku ?
    — Bien sûr. Les bandits auraient dû être capturés. On
aurait dû au moins en capturer un. On aurait ainsi pu
retrouver les autres.
    — Je suis suffoqué qu’une telle charogne puisse sévir
si près de la forteresse.
    — Je suis d’accord avec vous. Peut-être que le barbare
pourrait les décrire ?
    — Qu’en sait un barbare ? Il y a plein de ronin parmi vos hommes. Une enquête pourrait s’avérer très fructueuse. Neh ?
    —  Des enquêtes sont en cours. Dans plusieurs
endroits. » Ishido ne releva pas l’allusion ironique sur les ronin, ces parias sans maîtres, ces samouraïs mercenaires qui s’étaient
ralliés par milliers à la bannière de l’héritier quand Ishido avait murmuré
tout haut qu’il accepterait leur fidélité, au profit de l’héritier et de sa
mère, oublierait leurs actions passées ou leurs trahisons et en temps voulu
paierait de retour leur loyauté par une prodigalité du Taikô. Ishido savait que
cette décision avait été efficace. Elle lui avait permis de compter sur un
nombre énorme de samouraïs bien entraînés. Leur loyauté était garantie, car les ronin savaient qu’ils ne retrouveraient jamais une chance pareille. Tous
les mécontents rejoignaient son camp. Parmi eux se trouvaient de nombreuses
personnes devenues ronin par suite des conquêtes de Toranaga et de ses
alliés. Enfin, cela faisait disparaître un danger pour l’empire, l’augmentation
du nombre des bandits, car le seul moyen supportable de vivre pour un samouraï
devenu ronin était de se faire moine ou bandit.
    — Il y a beaucoup de choses que je ne m’explique pas au
sujet de cette embuscade », dit Ishido. Sa voix était chargée de venin.
« Oui, pourquoi, par exemple, les bandits ont-ils essayé de capturer ce
barbare pour obtenir une rançon ? Il y en a bien d’autres en ville, plus
importants que lui ? N’est-ce pas ce qu’a dit leur chef ? Qu’ils
voulaient une rançon ? Une rançon de qui ? Quelle est la valeur du
barbare ? Aucune. Et comment savaient-ils où il se trouvait ? Ce n’est
qu’hier que j’ai donné l’ordre de le faire amener à
l’héritier, en pensant que ça a muserait le jeune garçon.
Très étrange.
    — En effet, dit Toranaga.
    — Et puis il y a cette coïncidence : Sire Yabu à
proximité avec quelques-uns de vos hommes. Et les miens au même moment. Très
étrange.
    — En effet. Il était là parce que je l’avais fait
appeler. Quant à vos samouraïs, ils étaient là parce que nous avons décidé, sur votre suggestion, qu’il était de bonne politique (pour
combler le fossé qui nous séparait) que vos soldats accompagnent les miens où
qu’ils aillent, pendant le temps de mon séjour officiel.
    — Il est étrange que les bandits qui étaient
suffisamment courageux et organisés pour tuer les dix premiers hommes sans
combat se soient comportés comme des Coréens dès que nos gens sont arrivés. Ils
étaient aussi nombreux, de part et d’autre. Pourquoi ne se sont-ils pas
battus ? Pourquoi n’ont-ils pas immédiatement emmené le barbare à la
forteresse ? Très étrange.
    — En effet. Je ferai certainement doubler ma garde
quand je partirai demain à la chasse au faucon. Au cas où. C’est
v raiment déroutant de savoir que des bandits sévissent si près de la
forteresse. Oui. Vous voudriez peut-être venir aussi à la chasse ? Lâcher
l’un de vos faucons contre le mien ? J’irai chasser dans les collines, au
nord.
    — Non, merci. Je suis très occupé demain. Peut-être
après-demain ? J’ai ordonné que vingt mille hommes nettoient toutes les
forêts, les bois et les clairières autour d’Osaka. Il n’y aura plus un seul
bandit sur vingt ri pendant dix jours. Ça, je peux vous le
promettre. »
    Toranaga savait qu’Ishido se servait de la présence des
bandits pour augmenter le nombre de ses troupes, aux alentours. Quelle nouvelle
trahison ? Pourquoi Ishido est-il si confiant ? « Bien. D’accord
pour après-demain, Sire Ishido. Vous tiendrez vos hommes éloignés de mon
terrain de chasse ? Je n’aimerais pas être

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