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Shogun

Shogun

Titel: Shogun Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: James Clavell
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Fatigué. Faim.
Bain. » Il montra du doigt le donjon de la forteresse, « Aller
là ! Maintenant, s’il vous plaît. Sire Toranaga un. Sire
Ishido, deux. Aller maintenant ! »
    Avec autorité sur le dernier «  ima  », il
s’installa gauchement dans le palanquin, s’étendit sur les coussins. Ses pieds
dépassaient de la litière. Yabu se mit à rire. Tout le monde fit de même.
    «  Ah so , Anjin-sama ! dit Yabu en saluant
ironiquement.
    —  Iyé , Yabu-sama.
Anjin-san ! » Blackthorne le corrigea avec satisfaction. Oui,
mon salaud. Je sais une ou deux choses, à présent. Mais je n’ai pas oublié ce
que tu as fait. Et je marcherai bientôt sur ta tombe.

1 6
    « Il aurait été peut-être préférable de me consulter
avant de soustraire mon prisonnier à ma juridiction, Sire Ishido,
disait Toranaga.
    — Le barbare se trouvait enfermé avec des prisonniers
de droit commun. J’ai, effectivement, présumé qu’il ne vous intéressait plus.
Je ne me serais pas permis de l’en sortir, autrement. Je n’ai jamais cherché à
intervenir dans vos affaires personnelles. » Ishido était apparemment très
calme et poli, mais il bouillait intérieurement. Il savait qu’il avait été pris
au piège par une indiscrétion. Il était vrai qu’il aurait dû d’abord demander à
Toranaga. La moindre des politesses l’exigeait. Ça n’aurait eu aucune
importance s’il détenait encore le barbare en son pouvoir, dans ses quartiers.
Il l’aurait simplement rendu quand Toranaga l’aurait réclamé. Mais que
plusieurs de ses hommes : aient été interceptés et tués, que Yabu et
quelques soldats aient mis le grappin sur le barbare, malgré la présence de ses
samouraïs, changeait radicalement la situation. Il avait perdu la face alors
que toute sa stratégie de destruction publique de Toranaga consistait justement
à mettre Toranaga dans cette situation même où il se trouvait à présent.
« Je vous présente encore toutes mes excuses. »
    Toranaga jeta un coup d’œil amusé vers Hiro-matsu. L es deux hommes savaient combien il en avait coûté à Ishido. Ils
étaient dans la grande salle d’audience. D’un commun accord, il était entendu
que les deux adversaires ne devaient avoir que cinq hommes
de confiance avec eux. Les autres attendraient dehors. Yabu, lui aussi,
attendait à l’extérieur. On était en train de laver le barbare. Bien, pensa
Toranaga, satisfait de lui-même. Il pensa brièvement à
Yabu et décida après tout qu’il ne le verrait pas aujourd’hui et qu’il allait continuer
à s’amuser de lui. Il demanda donc à Hiro-matsu de le renvoyer et se tourna à
nouveau vers Ishido. « J’accepte, bien sûr, vos excuses. Heureusement, il
n’y a pas eu de mal.
    — Je peux amener le barbare à l’héritier… dès qu’il se ra présentable ?
    — Je le lui enverrai dès que j’en aurai fini avec lui.
    — Puis-je vous demander quand ? L’héritier
l’attend ce matin.
    — Nous ne devrions pas nous occuper de ça, vous et moi, neh  ? Yaemon n’a que sept ans. Je suis sûr
qu’un enfant de cet âge peut s’armer de patience, neh ? La patience
est une forme de discipline et requiert de la pratique, n’est-ce pas ?
J’expliquerai moi-même le malentendu. Je dois lui donner une autre leçon de
natation, ce matin. Vous devriez aussi apprendre à nager, Sire Ishido. C’est un
bon exercice qui pourrait devenir très utile en temps de guerre. Mes samouraïs
savent nager. J’insiste pour qu’ils apprennent tous.
    — Les miens passent leur temps à s’entraîner à l’arc, à
l’escrime, au cheval et au tir.
    — Les miens ajoutent à cela la poésie, l’écriture, la
composition florale et la cérémonie du Cha-no-yu. Les samouraï s doivent être très versés dans les arts de la paix pour être
forts dans l’art de la guerre.
    — Mes hommes sont déjà plus qu’habiles dans ce genre
d’art, dit Ishido, conscient du fait que son écriture était déficiente
et son savoir limité. Les samouraïs sont nés pour la guerre. Je comprends très
bien la guerre. C’est bien suffisant pour le moment. Ça et
l’obéissance aux dernières volontés de notre maître.
    — La leçon de natation de Yaemon a lieu à l’heure du
cheval. » Le jour et la nuit étaient divisés en six parties égales. La
journée commençait à l’heure du lièvre (5 à 7 heures
du matin), puis venait l’heure du dragon, de 7 à 9. Les
heures du serpent, du cheval, de

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