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Sur ordre royal

Sur ordre royal

Titel: Sur ordre royal Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Margaret Moore
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d’aider le roi Plantagenêt à arrêter des traîtres qui complotaient une rébellion, jusqu’à ce que Madoc, voyant peu de risques à courir pour un gain important, passe au-dessus de ses conseils.
    Il avait eu raison, car il n’avait pas perdu un seul homme dans l’entreprise et s’était attiré la reconnaissance du roi John. Sauf qu’à présent, John ne lui envoyait pas de l’argent comme promis, mais une fiancée dont la dot était considérable.
    Quel genre de femme était dame Roslynn de Werre ? Comment dirigerait-elle sa maison et élèverait-elle leurs enfants ? Comment serait-elle dans son lit ? Sa première épouse pleurait toutes les nuits, et Madoc ne souhaitait pas renouveler l’expérience.
    — J’ai ouï dire que vous avez rendu une visite privée à dame Roslynn avant le souper, observa Lloyden gallois, une lueur malicieuse dans les yeux. Vous avez eu une petite conversation ?
    Madoc s’obligea à sourire et s’efforça de ne pas remarquer que Roslynn écoutait, même si elle ne comprenait pas leur langue.
    — En effet, répondit-il. Ne pensez-vous pas que je devrais apprendre à la connaître, si nous devons nous marier ? Et qu’elle devrait mieux me connaître aussi ?
    Lloyd fronça les sourcils.
    — Quoi, vous avez juste parlé ?
    — C’est une femme honorable et je suis un homme d’honneur, alors quoi d’autre ?
    — De quoi y a-t-il à discuter ? rétorqua l’oncle de Madoc. C’est une femme charmante et vous êtes le meilleur parti du pays. Et il est temps que vous vous remariiez, mon neveu. Vous ne pouvez vivre éternellement comme un moine. Ce n’est pas naturel.
    Madoc prit un quignon de pain de seigle dans le panier devant lui.
    — Je ne suis pas chaste et vous le savez.
    — C’est tout comme, insista Lloyd. Depuis combien de temps n’avez-vous pas couché avec une femme ? Et vous êtes dans la prime jeunesse ! Ah, si j’avais votre âge et votre apparence…
    — Oui, mon oncle, dit Madoc, espérant couper court à la conversation.
    Même si la dame ne comprenait pas leur langue, plusieurs personnes non loin de là la comprenaient, y compris Ivor, assis à la gauche du Normand. Et la plupart gloussaient, ou essayaient de s’en empêcher.
    Sauf le mince Ivor à l’air pensif. Il était aussi sérieuxqu’un pape, sans doute parce qu’il considérait déjà les conséquences politiques d’une telle union, ainsi que financières.
    — Votre oncle semble être un gai luron, nota dame Roslynn dans le moment de silence qui suivit. Dommage que je ne puisse comprendre ce qu’il dit.
    Les yeux de Lloyd pétillèrent de jubilation.
    — Allez-vous lui dire, Madoc, ou dois-je le faire ?
    — Il dit que vous êtes très belle et que je suis un homme fortuné, répondit Madoc.
    Son oncle rit et tapota le bras de Roslynn.
    — C’est bien vrai ! J’espère que vous n’êtes pas contrariée par le tempérament de mon neveu. Il est passionné, notre Madoc.
    Les yeux de Roslynn étaient aussi énigmatiques que possible.
    — Oui, je l’ai remarqué.
    Les broussailleux sourcils gris de Lloyd se froncèrent.
    — Il n’y a pas là de quoi s’inquiéter, ma dame. Madoc s’enflamme aussi vite que l’éclair et refroidit tout aussi rapidement. Il n’est pas homme à garder des rancœurs, non plus — en tout cas pas souvent, et pas sans bonnes raisons.
    Madoc jeta à son oncle un regard d’avertissement. Lloyd s’aventurait en terrain dangereux.
    — C’est un archer habile, également, ajouta ce dernier, changeant sagement de sujet. Il peut toucher le cœur de sa cible à cent pieds, avec une facilité incroyable.
    — Vous, un noble, utiliser un arc ? s’étonna sire Alfred avec dédain.
    Madoc ne se souciait pas de ce que le Normand pensait de lui, aussi répondit-il sans animosité.
    — Oui, je tire à l’arc. Quoi qu’en pensent les Normands, c’est une arme de valeur. Elle met l’ennemi à son désavantage quand il est encore loin. Une bonne volée de flèches, et il détale avant que l’on ait porté un seul coup.
    — Ce n’est guère chevaleresque, commenta sire Alfred en soufflant d’un air méprisant.
    — C’est ce que dit un homme qui porte soixante livres d’armure, fit remarquer Lloyd. Parlez-en à vos fantassins.
    Madoc se rendit compte qu’il avait complètement émietté le quignon de pain.
    — Les Gallois ont leurs façons de faire et les Normands les leurs, dit-il en chassant les miettes de la

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