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Sur ordre royal

Sur ordre royal

Titel: Sur ordre royal Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Margaret Moore
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toujours en train de me dire que nous avons besoin d’argent pour réparer le château et acheter des provisions pour l’hiver. En outre, il y a ce malotru au sud avec ces bons arcs, et davantage d’armures ne seraient pas de trop, non plus. Avec un homme faible et égoïste comme John sur le trône, la guerre est plus probable que la paix.
    — Sans oublier qu’elle est très belle, nota platement Ivor, comme s’il faisait un décompte de toisons.
    Madoc ne vit pas l’utilité de confirmer ce qui était évident.
    — Avez-vous découvert autre chose sur elle en parlant aux soldats de sire Alfred ? s’enquit-il.
    — Apparemment, c’est une dame tranquille et gracieuse, qui n’a pas posé de problèmes durant le trajet.Mais elle a aidé à faire capturer son époux, Madoc. Elle a concocté une sorte de piège contre lui.
    — D’après ce que nous savons de Wimarc de Werre, répondit Madoc, et ce qu’elle m’a dit elle-même à son sujet, je ne peux l’en blâmer. Cet homme était un monstre, Ivor, et un traître à son roi.
    — A vous entendre, vous semblez à mi-chemin d’accepter de l’épouser.
    — Je ne suis simplement pas prêt à dire non d’emblée. Il y a la dot et le sort de la dame à considérer, aussi.
    Les fins sourcils bruns d’Ivor se froncèrent.
    — Pourquoi son avenir devrait-il nous concerner ?
    — Parce qu’elle est une femme et que nous sommes des hommes honorables. Si je ne l’accepte pas, elle dit qu’elle ne retournera pas à la Cour. Elle préférerait rentrer au couvent.
    — Alors qu’elle y aille, si c’est ce qu’elle veut.
    — Je ne le pense pas, déclara Madoc, sinon elle l’aurait fait au lieu de venir ici avec sire Alfred.
    — Eh bien, si c’est le mariage qu’elle souhaite, qu’elle se marie, mais pourquoi cela devrait-il être avec vous ?
    — Parce que, d’après sire Alfred, c’est la seule façon pour moi d’obtenir l’argent qui m’a été promis, répondit Madoc en s’efforçant de se concentrer sur ce qu’il pourrait faire de la dot, et non d’imaginer dame Roslynn dans son lit et dans ses bras.
    Ivor regarda son ami avec sympathie et une trace de remords.
    — Ecoutez, Madoc, nous savons tous que vous avez eu le cœur brisé quand Gwendolyn est morte, mais il y a quantité de Galloises honorables qui seraient heureusesde vous épouser. Et je sais que je vous répète souvent que nous ne sommes pas très riches, mais nous pouvons nous passer de cette dot.
    Par ces paroles, Ivor prouvait une fois de plus qu’il croyait, comme tout le monde à Llanpowell, que le mariage de Madoc avec Gwendolyn avait été une union d’amour et de bonheur, malgré la façon dont il s’était produit. Nul ne savait ce qui s’était passé entre les jeunes mariés lors de leur nuit de noces et des nuits qui avaient suivi, pendant neuf mois de chagrin. Et Madoc ne comptait pas le lui dire.
    — Toutefois, notre vie serait plus facile et plus sûre avec l’argent, s’obstina-t-il. C’est la raison pour laquelle je me suis porté au secours de John, pour commencer.
    Il marqua une pause, pensif.
    — Vous aviez raison de me mettre en garde, Ivor. Vous disiez qu’il y aurait un traquenard quelque part. Mais il est trop tard, maintenant. C’est soit épouser la femme que John a envoyée et toucher la dot, soit la laisser partir et perdre l’argent avec elle.
    — Et dans ce cas, il n’y aura plus d’alliance avec John, non plus, dit Ivor.
    Il était clair qu’il considérait cela comme une bonne chose.
    — Oui, mais que va-t-il arriver à Llanpowell ? demanda Madoc.
    L’intendant soupira et secoua la tête.
    — Ce n’est pas à moi de prendre ce genre de décision et j’en suis heureux, admit-il. Quand devez-vous donner votre réponse à sire Alfred ?
    — Il va rester deux jours, puis il retournera à la Cour, répondit Madoc.
    — Cela ne vous laisse pas beaucoup de temps.
    — Non. Mais soyez assuré, Ivor, que je réfléchirai soigneusement à la question avant de me décider.
    Madoc décocha à son ami un sourire en coin, bien qu’il se sente tout sauf amusé.
    — Maintenant, dit-il, je ferais mieux de retourner avec les autres avant qu’oncle Lloyd ne roule sous son banc, et sire Alfred avec lui.
    ***
    Après une nuit agitée et une messe dite par un vieux prêtre gallois, Roslynn était assise dans la grand-salle de Llanpowell pour rompre son jeûne. Sire Madoc, vêtu aussi simplement que la veille d’une

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