Sur ordre royal
par un nœud ferme. Il ne remarquerait pas le mouvement de ses seins qui se soulevaient et s’abaissaient, s’intima-t-il, ne se remémorerait pas son dos nu et pâle au clair de lune, ni la sensation de sa chair sous ses paumes avides.
Elle se tourna abruptement vers lui et, d’une manière tout aussi inattendue, prit son visage entre ses mains et l’embrassa sur la bouche. Plus encore, elle s’appuya contre lui comme si elle voulait qu’il lui fasse l’amour ici et maintenant, sans plus attendre.
— Prenez-moi, commanda-t-elle, la voix rauque de désir et de détermination. Prenez-moi comme vous voulez, Madoc. Je vous veux et je suis consentante. Je vous en prie, je suis sûre que vous ne me ferez pas mal et, après tout, je ne suis pas de verre.
Il recula et scruta son visage d’un regard anxieux, quêtant une confirmation.
Avant qu’il ne puisse être sûr que c’était bien une requête authentique, et non pas un simple acquiescement à ses propres désirs, les lèvres de Roslynn furent sur les siennes, sa langue s’insinuant dans sa bouchetandis que ses mains se promenaient sur tout son corps, comme si elle voulait découvrir chaque pouce de lui.
C’était certainement une confirmation, et ce le fut plus encore lorsqu’elle ouvrit ses chausses, libéra son sexe et le caressa jusqu’à ce qu’il se sente sur le point d’exploser.
Poussé par son désir d’elle et l’excitation, il tira sur les lacets de sa cotte qu’il venait à peine d’attacher, déchirant les œillets dans sa hâte de toucher sa peau, ses seins, de lécher, d’embrasser et de sucer ses mamelons roses. Elle lui ôta d’un seul geste sa tunique et sa chemise, exposant son torse nu à l’air frais et à ses mains.
Le souffle entrecoupé, son désir échappant presque à son contrôle, il l’adossa à la table de toilette, puis la souleva de telle sorte qu’elle soit assise au bord.
Elle explorait son torse de sa bouche, de ses lèvres, de sa langue et du bout des doigts, qu’elle faisait glisser sur sa chair nue aussi légèrement que des plumes. Elle prit son mamelon dans sa bouche et le taquina de sa langue, ce qui le fit grogner de plaisir tandis qu’il remontait ses jupes sur ses cuisses pour la faire sienne.
Mais en dépit du besoin passionné qui l’habitait, il gardait une emprise ténue sur sa volonté. Il devait s’assurer qu’elle était prête à le recevoir. Qu’elle ne ressentirait pas de douleur.
Sa main trouva sa féminité, chaude et moite, puis il glissa un doigt en elle. Avec un gémissement sourd, elle pressa son corps contre sa paume, ce geste et les sons fiévreux qu’elle émettait sous l’effet de la passion le poussant au bord de la jouissance.
Certain qu’elle était prête, et trop excité pour prendreplus de temps, il se plaça entre ses jambes et les noua autour de ses hanches.
— Oui, oh, oui, dit-elle dans un souffle en s’accrochant à ses épaules, alors qu’il pénétrait en elle.
En quelques assauts pleins de force, il bascula dans l’extase, son corps se cabrant sous la vague de plaisir. Elle cria aussi en atteignant le summum de la volupté. Emerveillé, ravi, soulagé et heureux, Madoc la tint serrée contre lui jusqu’à ce que leur respiration s’apaise et que les battements de son cœur reviennent à la normale.
Il l’aida à descendre de la table, puis relaça rapidement ses chausses.
— J’ai déchiré votre cotte, dit-il avec remords comme elle commençait à l’ôter, et qu’il ramassait ses habits épars.
— Ce n’est pas grave. J’en ai d’autres et elle peut être réparée, répondit-elle d’un ton léger, en lui décochant un regard satisfait qui lui indiqua mieux que des mots qu’elle avait apprécié ce qu’ils avaient fait autant que lui.
— Je vais vous aider à en mettre une autre, offrit-il.
Elle choisit sa simple cotte bleue et, alors qu’il la laçait de nouveau, il posa ses lèvres sur sa nuque.
— Je vous remercie pour cela, Roslynn-fy-rhosyn. Sinon, j’aurais peut-être toujours eu peur de m’abandonner au désir que vous éveilliez en moi.
— C’était nécessaire pour moi aussi et j’ai trouvé cela très excitant, même si je crois que je préfère faire l’amour dans notre lit, répondit-elle.
Elle pivota face à lui pour lui donner un autre baiser passionné, qui ne tarda pas à les emporter dans une nouvelle spirale de désir.
— Nous devrions y aller, dit-elle quelques instants plus tard,
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