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Sur ordre royal

Sur ordre royal

Titel: Sur ordre royal Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Margaret Moore
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le souffle court. Le souper va être prêt.
    — Mon oncle Lloyd ne nous attendra pas, j’en suis sûr. Qu’ils commencent sans nous.
    — Ne vont-ils pas se demander…
    — Ils ne devraient pas être surpris. Nous sommes de jeunes mariés, après tout.
    ***
    Plus tard ce soir-là, se déplaçant aussi furtivement qu’un voleur, Madoc retourna à sa chambre. Il ouvrit la porte avec précaution, maudissant les gonds en cuir qui craquaient, et se glissa dans la pièce éclairée par un croissant de lune qui semblait danser parmi des nuages passant à vive allure.
    Alors qu’il s’avançait prudemment dans la chambre, il réprima un juron quand son orteil heurta le tabouret qui semblait avoir été posé là pour le piéger.
    — Madoc ? demanda Roslynn d’une voix ensommeillée, derrière les rideaux du lit. Où êtes-vous allé ?

11
    — Chercher de quoi restaurer mes forces pour tenir avec une épouse comme vous, répondit Madoc.
    Il leva le panier qu’il portait pour le lui montrer.
    — Comme nous avons manqué le repas du soir, je suis allé dans la cuisine, prendre ce que j’ai pu trouver.
    Se couvrant avec le drap, Roslynn se redressa sur un coude. Elle n’avait aucune idée de l’heure, sinon qu’il devait être bien plus de minuit.
    Ils n’étaient jamais descendus dans la grand-salle après avoir fait l’amour pour la deuxième fois, dans leur lit cette fois. Ils étaient restés à s’embrasser et à se caresser, à parler et à rire, à se raconter des histoires de leur enfance. Apparemment, Madoc avait été un petit diable, même s’il était timide, et elle n’était pas la dernière à faire des bêtises, elle non plus. Il avait été délicieux de partager et de comparer leurs exploits enfantins.
    Pas aussi délicieux que de faire l’amour, cependant, alors ils avaient recommencé une troisième fois.
    Même si elle aimait leur lit douillet, Roslynn avait vraiment apprécié l’épisode de la table de toilette, pour une raison différente de celle que son époux aurait puimaginer. Elle avait éprouvé de la peur et de la panique au début, mais elle avait réussi à les dominer, et elle en était très fière. Elle avait été capable de laisser Madoc l’aimer avec fougue, comme si elle n’avait pas eu d’expérience passée pour entacher sa réponse à son désir.
    Comme si elle n’avait jamais eu d’autre époux que lui.
    Vêtu de sa chemise délacée et de ses chausses, les pieds nus sur les dalles froides, Madoc posa le panier sur le lit.
    — Je meurs de faim, dit-elle en jetant un coup d’œil aux victuailles, tandis qu’il s’asseyait près d’elle.
    Il avait apporté une miche de pain de seigle, les restes d’une roue de fromage, quelques morceaux de viande drapés dans une serviette et une outre de vin à moitié pleine.
    — Ce n’est pas un festin, je vous l’accorde, dit-il en rompant le pain et en lui en donnant la moitié, mais je ne voulais réveiller personne.
    — Nul ne vous a donc vu ? s’enquit-elle, se demandant ce que les gens du château auraient dit s’ils avaient aperçu leur suzerain à demi vêtu se faufiler dans sa propre cuisine en pleine nuit.
    — Non, répondit-il. Quelques chiens se sont réveillés, ont reniflé et fait un peu de bruit, jusqu’à ce que je leur dise à voix basse de se tenir tranquilles. Mais si quelqu’un m’avait vu, cela n’aurait pas eu d’importance. Après tout, j’ai le droit de me promener dans mon propre château à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit.
    Il tendit la main pour lui caresser la joue, puis s’adossa aux oreillers pour manger son pain.
    — Etes- vous embarrassée parce qu’ils savent ceque nous étions occupés à faire ? Nous sommes mari et femme, non ?
    — Nous le sommes certainement, répondit-elle en se blottissant contre lui et en mâchant le pain qu’elle trouva délicieux.
    Elle appréciait ce repas impromptu plus que n’importe quel festin, et elle était plus heureuse qu’elle ne l’avait jamais été depuis qu’elle avait rencontré Wimarc.
    — J’aimerais que mes parents sachent combien je suis heureuse, dit-elle soudain.
    — Nous pouvons leur envoyer une missive, si vous voulez.
    Elle secoua la tête.
    — Non. Ils ne voudront pas entendre parler de moi. Je leur ai causé de la disgrâce et je les ai humiliés, encore plus gravement que votre frère ne l’a fait vis-à-vis de vous.
    — N’était-ce pas vous qui disiez que les membres

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