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Taï-pan

Taï-pan

Titel: Taï-pan Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: James Clavell
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capitaine. Cet homme supporte rudement bien de telles tragédies. Et il est le plus malin des marins du monde. Mary a une très haute opinion de lui, et son avis est précieux.
    « Quand êtes-vous arrivé, petit ? demanda Struan à Horatio.
    — Hier soir, Taï-pan. Son Excellence m’a envoyé pour le représenter aux obsèques. Je repars par la marée.
    — C’est très aimable à lui, et à vous. Présentez-lui mes respects, s’il vous plaît.
    — Il tenait beaucoup à avoir des nouvelles de Son Altesse. Comment va le grand-duc ?
    — Pas trop mal. Il est à bord du China Cloud . Pourquoi n’iriez-vous pas lui faire une petite visite ? Je crois que sa hanche est abîmée mais on ne peut encore rien dire de précis. À plus tard, Mary. »
    Il souleva son chapeau et s’éloigna avec Culum. Mary l’intriguait. Je suppose qu’elle veut me parler des enfants. J’espère que tout va bien. Mais qu’est-ce qu’ils ont, Horatio et Glessing ? Je ne les ai jamais vus si tendus.
    « Puis-je vous accompagner à l’hôtel, Miss Sinclair ? dit Glessing. Peut-être me feriez-vous tous deux le plaisir de déjeuner avec moi ?
    — J’en serais ravie, mon cher George, mais Horatio ne pourra pas se joindre à nous, dit Mary et avant que son frère pût dire un mot elle ajouta : Mon cher frère m’a dit que vous aviez demandé ma main. »
    Glessing sursauta.
    « Je… Oui, c’est-à-dire… J’espère… Eh bien, oui.
    — J’aimerais vous dire que j’accepte.
    — Seigneur ! s’écria Glessing en lui prenant la main. Je vous jure devant Dieu, Mary, par le Seigneur, par… je vous jure… »
    Il se tourna pour remercier Horatio et toute sa joie s’évapora.
    « Sangdieu, qu’avez-vous donc ? »
    Les yeux d’Horatio étaient fixés sur Mary et brûlaient d’un feu malveillant. Il grimaçait un mauvais sourire.
    « Rien, répondit-il sans la quitter des yeux.
    — Vous n’approuvez pas ? s’inquiéta Glessing.
    — Mais si, voyons, il est ravi. N’est-ce pas, cher frère ?
    — C’est… tu es… Elle est très jeune et…
    — Mais tu approuves, n’est-ce pas ? Et nous nous marierons trois jours avant Noël. Cela vous convient, George ? »
    L’animosité flagrante, entre le frère et la sœur, déroutait Glessing.
    « Cela vous convient-il, Horatio ?
    — Je suis sûre que le Taï-pan appréciera ton approbation, Horatio », dit Mary.
    Elle était heureuse d’avoir pris cette décision. Maintenant, il lui faudrait se débarrasser du bébé. Si May-may ne pouvait l’aider, alors elle serait obligée de demander au Taï-pan la faveur qu’il lui devait.
    « J’accepte George, déclara-t-elle d’un air de défi, en maîtrisant sa peur.
    — Soyez maudits, tous les deux », grinça Horatio.
    Il s’en alla à grands pas. Glessing regarda Mary.
    « Au nom du Ciel, qu’est-ce qui lui prend ? Est-ce que cela veut dire qu’il n’est pas d’accord ?
    — Mais non, mon cher George. Ne vous inquiétez pas. Et pardonnez-moi d’avoir été si brusque, mais je voulais que ce fût dit tout de suite.
    — Non, Mary. Pardonnez-moi. Je n’avais aucune idée que votre frère était si opposé à cette union. Si j’avais songé un instant… je n’aurais rien précipité. »
    Sa joie d’être accepté était gâchée par la douleur qu’il devinait dans les yeux de Mary. Il était furieux. Furieux contre l’amiral qui le maintenait à terre, et contre Sinclair. Il se demandait comment il avait pu apprécier ce garçon. Comment osait-il être si grossier ?
    « Je suis heureuse que vous soyez ici, George. »
    Il vit Mary essuyer une larme et sa joie lui revint. S’il n’était pas retenu à terre, il ne pourrait pas la voir aussi souvent. Il bénit sa chance. Elle acceptait d’être sa femme et cela seul importait. Il lui offrit son bras.
    « Plus de larmes, dit-il. C’est le plus beau jour de ma vie et nous allons déjeuner et célébrer l’événement. Ce soir, nous dînerons ensemble… et demain, et tous les jours. Nous annoncerons les fiançailles le mois prochain. Désormais, je veille sur vous. Si quelqu’un vous ennuie, c’est à moi qu’on devra en répondre, par Dieu ! »
    Struan et Culum buvaient du cognac dans le bureau du comptoir. La pièce dallée de pierre était vaste, meublée d’un bureau de teck ciré, éclairée par des lampes de bateau. Il y avait un baromètre à côté de la porte, des tableaux de Quance aux murs, de bons

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