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Taï-pan

Taï-pan

Titel: Taï-pan Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: James Clavell
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Struan en rendant le papier sans l’avoir lu.
    — Gorth est d’accord et il dit que son père le sera.
    — Ça ne m’étonne pas, tiens donc, de la part de Gorth. Mais Tyler ne signera jamais ça.
    — Et s’il est d’accord, tu signeras ?
    — Non.
    — Je t’en supplie !
    — Non.
    — Nos enfants vous appartiendront à tous les deux et…
    — J’ai bien réfléchi aux enfants, Culum. Et à un tas d’autres choses. Je doute fort que vos enfants aient plus tard un oncle et un grand-père du côté de leur mère, quand ils seront assez grands pour comprendre ce que valaient ces deux-là. »
    Culum lui tourna le dos et marcha vers la porte.
    « Culum ! Attends !
    — Veux-tu nous faire le cadeau que nous te demandons, que nous te supplions de nous faire ?
    — Je ne peux pas. Jamais ils n’honoreront cette signature-là. Gorth et Brock veulent ta peau et… »
    Culum lui claqua la porte au nez.
    Struan but encore un verre de cognac et lança le verre de toutes ses forces dans la cheminée.
    Dans l’après-midi, Struan alla voir Sarah et elle lui annonça qu’elle était décidée à partir par le prochain bateau.
    « Vous n’êtes pas assez forte ! Et le bébé non plus.
    — Nous partons quand même. Voulez-vous prendre les dispositions, ou dois-je le faire moi-même ? Avez-vous une copie du testament de Robb ?
    — Sûr.
    — Je viens de le lire. Pourquoi seriez-vous l’administrateur de ma part de la Compagnie, et non moi ?
    — Ce n’est pas un travail de femme, Sarah ! Mais vous n’avez pas à vous inquiéter. Vous toucherez jusqu’au dernier sou.
    — Mes avocats y veilleront, Taï-pan. »
    Il avait maîtrisé sa colère avec un effort.
    « C’est la saison des typhons, Sarah. Ce n’est pas le moment de s’embarquer. Attendez l’automne. Vous serez plus solide.
    — Nous partons immédiatement.
    — À votre aise… »
    Il passa ensuite voir Sergueyev. La blessure du grand-duc était enflammée mais pas gangréneuse. Donc, il y avait de l’espoir. Puis il retourna à son bureau et rédigea une dépêche pour Longstaff, lui disant qu’il avait appris que le pirate Wu Kwok serait à Quemoy la nuit de la Saint-Jean, que des frégates devraient l’y attendre, qu’il connaissait bien ces eaux et serait heureux de faire partie de l’expédition si l’amiral le désirait. Il expédia la dépêche à Horatio.
    Et puis, comme il allait rentrer chez lui, les médecins militaires vinrent le voir. Ils lui annoncèrent qu’il n’y avait plus de doute. La fièvre de la Vallée Heureuse était bien la malaria…
    Ce soir-là, Struan restait éveillé, dans le grand lit à colonnes, avec May-may. Les fenêtres étaient ouvertes au clair de lune et à la brise qui apportait l’air salin de l’océan. En dehors du grand tulle qui entourait le lit, quelques moustiques bourdonnaient et cherchaient à entrer. Contrairement à la plupart des Européens, Struan avait toujours utilisé une moustiquaire. Jin-qua le lui avait conseillé, il y avait de longues années de cela, en lui assurant que c’était bon pour la santé.
    Struan songeait sombrement aux miasmes de la malaria, et se demandait si May-may et lui n’en respiraient pas.
    « Tu veux jouer au jacquet ? proposa May-may, aussi éveillée et mal à l’aise que lui.
    — Non, merci, fillette. Toi non plus, tu ne peux pas dormir ?
    — Non. Ça ne fait rien. »
    Le Taï-pan l’inquiétait. Il avait été bizarre, toute la journée. Et elle était tourmentée au sujet de Mary Sinclair. Cet après-midi-là, Mary était arrivée de bonne heure, avant le retour de Struan. Elle lui avait parlé du bébé et de sa vie secrète à Macao. Et même d’Horatio. Et de Glessing.
    « Je suis désolée, lui avait dit Mary, en larmes. Il fallait que j’en parle à quelqu’un. Il n’y a personne à qui je peux m’adresser. Personne. »
    Elles parlaient en mandarin, alors que toutes deux préféraient le cantonais.
    « Allons, Mary, allons, ne pleurez pas. D’abord, nous allons prendre le thé et puis nous verrons ce qu’il faut faire. »
    Elles avaient donc pris le thé et May-may avait été stupéfaite par les idées qu’avaient les barbares sur la vie, et la vie sexuelle.
    « De quelle aide avez-vous besoin ?
    — De l’aide pour… pour me débarrasser du bébé. Mon Dieu, il commence déjà à se voir !
    — Mais pourquoi n’êtes-vous pas venue me le demander il y a des semaines ?
    — Je

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