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Taï-pan

Taï-pan

Titel: Taï-pan Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: James Clavell
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fauteuils de cuir et un sofa.
    À la fenêtre, Struan contemplait la rade. Sans la flotte et les transports, la baie semblait abandonnée. De tous les clippers, il ne restait que le China Cloud et le White Witch . Il y avait quelques rares navires marchands qui n’avaient pas encore rempli leurs cales et plusieurs navires qui venaient d’arriver avec des marchandises commandées l’année précédente.
    Culum examinait un tableau, accroché au-dessus de la cheminée. C’était le portrait d’une jeune Chinoise des sampans, vêtue d’une cape, un panier sous le bras, souriante. Elle était d’une beauté saisissante. Il se demanda si la rumeur disait vrai, si c’était là la maîtresse de son père, qui vivait dans sa maison, à quelques centaines de mètres.
    « Je ne peux pas partir comme je l’avais projeté, maintenant, dit Struan, sans se retourner. J’ai décidé de rester. »
    Culum éprouva une déception aiguë comme un stylet.
    « Je saurais me débrouiller. J’en suis certain.
    — Sûr. Avec le temps. »
    Culum s’émerveillait de la sagesse de son ami Gorth. La veille, sur le gaillard d’arrière du White Witch , il lui avait dit : « Tu vas voir, mon vieux. Il ne partira jamais, à présent. Je te parie tout ce que tu voudras, il va te faire venir et t’annoncer qu’il part pas. C’est terrible à dire, mais toi et moi, nous faudra attendre des souliers d’un mort. »
    Culum contempla le dos de son père.
    « Je m’arrangerais bien, Taï-pan.
    — Longstaff ? Jin-qua ? La guerre ? fit Struan en se retournant brusquement.
    — La guerre n’est pas entre tes mains, que je sache.
    — Non. Mais sans conseils, Longstaff aurait tout perdu depuis des années.
    — Si tu partais, eh bien, ce ne serait pas comme si tu te lavais les mains de toute l’affaire, insista Culum en répétant ce que Gorth lui avait dit la veille. Si jamais il y avait quelque chose dont je ne saurais pas m’occuper, je te demanderais…
    — Quand je partirai, petit, tu seras seul maître à bord. Les courriers mettent six mois aller et retour. Il peut se passer trop de choses en six mois. Tu as besoin d’expérience. Tu n’es pas encore prêt.
    — Quand le serai-je ?
    — Ça dépend de toi.
    — Tu avais promis que je serais Taï-pan un an après… eh bien, un an après l’oncle Robb.
    — Sûr. Si tu étais prêt. Et tu n’es pas assez prêt pour que je parte comme je le voulais. Brock et Gorth t’avaleraient tout cru. »
    Oui, se dit Culum. Gorth a encore raison. Les souliers d’un mort.
    « Très bien. Que puis-je faire pour prouver que j’en suis digne ?
    — Rien de plus que ce que tu fais, petit. Tu as besoin d’expérience. Deux ans, trois – je te le dirai, quand j’en serai sûr. »
    Culum savait qu’il ne gagnerait rien en discutant.
    « Veux-tu que je reprenne les services de l’oncle Robb ?
    — Sûr. Mais pour le moment ne commande rien et ne vends rien et ne renvoie personne sans mon approbation. Je te donnerai des instructions spécifiques par écrit. Aide Vargas à calculer nos pertes à la Concession et à mettre les livres en ordre.
    — Quand penses-tu que nous pourrons annoncer les fiançailles ?
    — Tu en as causé avec Brock ?
    — Seulement quand je l’ai vu à Whampoa. Il avait suggéré la nuit de la Saint-Jean. »
    Struan se rappela soudain Scragger et ce qu’il avait dit au sujet de Wu Kwok, que l’on pouvait facilement tendre une embuscade à Wu Kwok à Quemoy, la nuit de la Saint-Jean. Il savait maintenant qu’il n’avait d’autre choix que de miser sur la véracité des révélations de Scragger, et d’aller traquer Wu Kwok. Le pirate mort, ce serait un risque de moins pour Culum. Et les trois autres moitiés de pièces ? Quelles « faveurs » machiavéliques exigeraient-elles ? Et quand ? Il consulta le calendrier, sur son bureau. On était le 15 juin. La nuit de la Saint-Jean était dans neuf jours.
    « Va pour la Saint-Jean, dit-il. Mais dans l’intimité… Rien que la famille, ajouta-t-il sans ironie.
    — Nous avons songé au cadeau de noces que nous voudrions que tu nous fasses. C’est une idée de Tess. »
    Culum tendit une feuille de papier à son père.
    « Qu’est-ce que c’est ?
    — Rien qu’un contrat solennel, une promesse d’oublier le passé et d’être amis. À être signé par les Brock et par les Struan.
    — J’ai déjà conclu le seul marché que je ferai avec ces deux-là, déclara

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