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Taï-pan

Taï-pan

Titel: Taï-pan Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: James Clavell
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heya ? Je t’en supplie, ne me taquine pas pour quelque chose d’aussi important !
    — Je ne te taquine pas, May-may, dit-il en s’asseyant dans un fauteuil, sans la lâcher. Nous allons rentrer. Ensemble. Nous prendrons le premier clipper en partance et nous serons mariés sur le chemin du retour. Dans quelques mois.
    — Oh ! C’est merveilleux ! Oh !… Lâche-moi… »
    Il la libéra et, en chancelant un peu, elle marcha jusqu’au lit.
    « Là, tu vois. Je suis presque tout à fait guérie.
    — Recouche-toi vite.
    — Tu veux dire vraiment mariés ? Selon tes coutumes ? Et les miennes ?
    — Sûr. Les deux, si tu veux. »
    Elle s’agenouilla gracieusement devant lui et se prosterna, le front sur le tapis.
    « Je jure d’être digne de ta confiance. »
    Il la releva vivement et la mit au lit en grondant gentiment :
    « Ne fais jamais ça, fillette.
    — Je kowtow parce que tu m’as donné la plus énorme fantasticalement belle face du monde… Dis, tu as aimé mon cadeau d’anniversaire ? C’est pour ça que tu épouses ta pauvre vieille, heya ?
    — Non et oui. C’est la pensée. Simplement.
    — Elle est charmante. Je l’aime gracieusement beaucoup. Je suis heureuse que tu l’aimes aussi.
    — Où l’as-tu trouvée ?
    — Elle était concubine dans la maison d’un mandarin qui est mort il y a six mois. Elle a dix-huit ans, je te l’ai dit ? La maison du mandarin a passé des moments difficiles alors Tai-tai a demandé à un marieur de lui trouver un bon parti. J’ai entendu parler d’elle et je l’ai convoquée.
    — Quand ? À Macao ?
    — Oh ! non. Il y a deux ou trois mois. À Canton. La Tai-tai de Jin-qua m’a parlé d’elle. Quand je suis revenue avec un bébé, je me suis dit Ah ! très bien, je vais la faire venir. Parce que mon homme est luxurieux et coureur et au lieu de rester à la maison il ira dans les maisons des filles. Tu avais promis de ne pas y aller, mais hier soir tu es allé au bordel. Sale excrément de tortue !
    — Je ne suis pas allé voir les filles. Rien qu’Aristote.
    — Ha ! C’est toi qui le dis ! Les putains ça m’est égal, mais pas celles-là ! Oh ! bon, très bien, cette fois je veux bien te croire.
    — Merci de bon cœur.
    — Yin-hsi est spéciale gentille, alors pas besoin de maisons mauvaises. Oh ! je suis si heureuse ! Elle chante admirablement et elle joue de nombreux instruments et elle sait bien coudre et elle apprend très vite. Je lui apprendrai l’anglais. Elle viendra en Angleterre avec nous. Et aussi Ah Sam et Lim Din. Mais… Nous reviendrons en Chine ? Très souvent ?
    — Sûr. Peut-être.
    — Bon. Nous reviendrons bien sûr… Yin-hsi est très accomplie. Elle est bien, au lit ? »
    Les yeux de Struan pétillèrent d’amusement.
    « Je n’ai pas fait l’amour, si c’est ça que tu veux dire.
    — Quoi ?
    — J’aime choisir qui vient dans mon lit et quand.
    — Elle est dans ton lit et tu n’as pas fait l’amour ?
    — Eh non.
    — Je jure devant Dieu, Taï-pan, jamais je ne te comprendrai. Tu ne l’as pas désirée ?
    — Si, naturellement. Mais j’ai pensé qu’aujourd’hui n’était pas le jour. Ce soir, peut-être. Ou demain. Quand je le voudrai. Pas avant. Mais j’apprécie ta sollicitude.
    — Je jure devant Dieu tu es pas mal beaucoup bizarre ! Ou peut-être tu étais trop épuisé après les sales putains, heya ?
    — Allez donc ! »
    Un coup à la porte les interrompit.
    « Sûr ? »
    Lim Din entra.
    « Taï-pan ? Massi là. Voir Taï-pan. Peut ?
    — Massi comment ?
    — Massi Pennyworth. »

46
    D E l’ombre d’un pan de mur de l’église inachevée et abandonnée, Brock regardait Struan suivre le sentier serpentant au flanc de la colline. Il voyait le fer de combat roulé dans sa main et il éprouva comme une nausée. Cependant, il était heureux qu’enfin ils en fussent venus à s’affronter face à face.
    Il serra la courroie de son propre fer de combat, se leva et avança au grand jour. Sa main gauche serrait le manche de son couteau.
    Struan vit Brock dès qu’il eut quitté l’abri du mur et il oublia un instant le plan qu’il avait mûri. Il s’arrêta. Il oubliait tout, sauf que cet homme était son ennemi qu’il devait abattre. Avec un effort, Struan se secoua et reprit sa montée, les muscles frémissant d’impatience et d’angoisse.
    Enfin, les deux hommes s’affrontèrent.
    « T’as manigancé

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