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Templa Mentis

Templa Mentis

Titel: Templa Mentis Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Andrea H. Japp
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anges étaient à l’origine de la structure et de la dynamique de l’univers était dominante.

    12 - Le nombre d’ailes en fonction du « grade » des anges fut l’objet de très vifs débats.

    13 - Le Moyen Âge distinguait : jovant (de 20 à 40 ans), moein-age (de 40 à 60) et vieillece (au-delà de 60 ans).

    14 - Propos frisant l’obscénité, dont dérive « graveleux ».

    15 - Abréviation de « haut lignage ».

    16 - Le terme avait à l’époque un sens très fort, signifiant des traitements insupportables, des tortures.

XIV
    Saint-Agnan-sur-Erre, novembre 1306
    P Parvenus devant le crucifié, tous trois se signèrent. Nul ne semblait capable de rompre le pesant silence qui régnait dans l’église, seulement troublé par l’insistant bourdonnement des mouches d’automne. Druon jeta un regard à la dérobée en direction d’Huguelin. Le garçonnet serrait les mâchoires mais ne montrait aucun signe d’affolement.
    — Poignardé en pleine gorge, souligna-t-il en frissonnant.
    — En effet. Toutefois, on l’a également étranglé. Le profond sillon qui marque la chair de son cou en témoigne. Peut-être dans le but de l’immobiliser, de le faire taire avant de l’occire, je ne sais.
    Gabrien Leguet, les yeux écarquillés, semblait statufié.
    — Messire apothicaire…

    Le petit homme ne parut pas l’entendre. Druon le secoua doucement par l’épaule. L’autre sauta comme s’il venait de se faire mordre. Il bafouilla :
    — Oh, Divin Agneau… Je n’en crois pas mes yeux… Ici, chez nous… Impossible. Impossible, vous dis-je !
    — Maître Leguet, agissons à la manière de personnes de science, je vous en conjure. Les emballements de nerfs ne sont guère propices à la réflexion. De surcroît, notre devoir consiste à montrer figure raisonnable afin de rassurer les autres. Maître Leguet ?
    — Oui-da. Oui-da. Vous avez belle raison. Quelle mauviette 1  ! Je me fais honte. Du calme, de la mesure, de la science. Oh, monsieur, c’est Dieu qui vous a conduit jusqu’à nous en ce jour funeste.
    L’apothicaire pirouetta sur lui-même, son regard tombant sur l’autel. Il bafouilla, indigné :
    — Dieu du ciel ! Maudit ! On a volé le calice serti d’améthystes et d’opales. Et le crucifix d’argent ! Et aussi l’ antependium de dentelle. Oh… Ma douce avait brodé en guirlande : Adoramus Te, Christe . Une offrande. Elle est si habile de ses mains, des doigts de bonne fée.
    — Un meurtre crapuleux, donc ? voulut savoir Druon.
    — À l’évidence !
    Se tordant les mains de chagrin, le petit homme ajouta :
    — Assassiner un si admirable prêtre afin de dérober quelques babioles !
    — Des babioles monnayables, rectifia le mire.
    Le regard perdu, l’apothicaire s’enquit précipitamment :
    — Euh, vous comptiez un peu séjourner céans, j’espère ?
    — En vérité, nous sommes en chemin pour Alençon. Cette halte à Saint-Agnan-sur-Erre devait nous permettre de nous restaurer, d’acheter de l’avoine pour ma jument et de nous reposer avant de reprendre la route.
    — Ah non, non, non ! s’emporta le petit homme, en se cramponnant au pan du mantel de Druon. Vous ne pouvez ! Ce serait manquer de charité. Car il s’agit d’un meurtre odieux, perpétré sur un homme de Dieu. Père Simonet, un saint, se dépensait sans compter pour ses ouailles. Certes, ses emportements sur les anges, qu’il étudiait avec assiduité depuis des décennies, me restaient le plus souvent incompréhensibles. Sans doute parce qu’il s’agissait d’un grand érudit dans ce domaine. Je… enfin si l’on exclut le père Simonet – défunt – et moi… Il ne reste plus grand monde au village qui puisse élucider un meurtre. Or, ainsi que vous le constatez, je me sens un peu… beaucoup démuni.
    — C’est que…
    Maintenant au bord des larmes, l’apothicaire bafouilla :
    — Messire… Votre venue est un signe. Vous connaissez M. d’Avre, l’avez aidé dans une affaire meurtrière. Voyez, Dieu lui-même a souhaité que vous vous trouviez ce jour en notre bourgade afin que soit puni celui qui Lui a ravi l’un de ses zélés serviteurs. De grâce, messire, demeurez quelques jours. Je vous paierai. J’ai belle fortune, gagnée de probe. Acceptez l’hospitalité en ma demeure, pour vous et votre apprenti. Je vous en supplie. Nous irons quérir votre cheval. Mon écurie n’est pas vaste mais de taille suffisante.

    L’évidente bonté de

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