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Théodoric le Grand

Théodoric le Grand

Titel: Théodoric le Grand Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings
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fermement sur moi. Il était
près de l’extase, mais il reprit le contrôle et engouffra en moi son
gigantesque bélier. Et tandis que Tufa entamait son fervent et rapide
va-et-vient, s’enfonçant de plus en plus vigoureusement dans mes profondeurs,
j’enserrai de mes bras son large dos et refermai mes jambes sur le mouvement
saccadé de ses hanches. J’accompagnai ses rudes assauts de mouvements
énergiques du bassin et, comme prise d’une véritable frénésie passionnée, me
mis à griffer de bas en haut son dos avec les ongles de ma main libre. Soyons
honnête : mon implication dans la jouissance en cours était de plus en
plus réelle, mais la véritable intention du labourage de mes ongles était de ne
pas alerter Tufa quand il serait touché par la pointe de l’aiguille de bronze
que je tenais dans ma main droite.
    Je n’attendais que le moment propice, celui où tout homme
devient à la fois vulnérable, sans défense et inconscient de ce qui l’entoure,
ce moment du spasme sexuel ultime et de l’éjaculation où plus rien dans
l’univers ne lui importe. Pour Tufa, cet instant fut sûrement le plus exaltant
de toute sa vie, y ayant été conduit d’une façon si particulière. Il m’agrippa
fermement, écrasa ses lèvres bordées de barbe sur les miennes, força le passage
avec sa langue, et je vis ses yeux se révulser. Puis il pencha en arrière sa
tête radieuse d’exultation et poussa un long hululement sauvage, durant lequel
je sentis le premier jaillissement de son fluide intime m’inonder à la fois
très haut et très loin… À cet instant précis je le frappai dans le dos. Je
plaçai la pointe sur sa colonne vertébrale, sous son omoplate gauche, à
l’exacte jointure de deux côtes, et imprimai à l’aiguille une violente poussée
dans ma direction. Puis mes deux mains se rejoignirent prestement sur la
baguette, comme si elles montaient à l’assaut, et je l’enfonçai dans le corps
de Tufa jusqu’à ce que sa pointe crève la peau de sa poitrine et vienne piquer
la mienne.
    Tufa eut à peine le temps de recentrer ses yeux dans ses
orbites pour me lancer un dernier regard de colère stupéfaite, qu’ils devinrent
vitreux. Son agonie ne dura que l’espace d’un battement de cils, mais plusieurs
phénomènes concomitants se conjuguèrent. J’étais déjà totalement emplie par son
phallus, pourtant je jure que je le sentis brusquement enfler en moi, encore
plus épais et plus long, comme s’il cherchait à prolonger cette vie en train de
le quitter. Et ses expulsions de semence se poursuivirent, loin dans mes
profondeurs, tandis que le fluide vital de Tufa s’écoulait, rouge et gluant,
sur mes seins nus. Je me souviens d’avoir vaguement pensé en cet instant que la
mort endurée par Tufa avait malgré tout été plus heureuse que celle du pauvre
Frido.
    Alors, et je ne pus ni l’empêcher ni le retenir, un spasme
de délivrance me convulsa tout entière. C’était assez compréhensible, me dis-je
après coup, au terme d’une excitation physique aussi incontrôlable ; sans
doute dû au fait que j’étais encore labourée par ses ultimes sursauts, plutôt
que liée à la pensée de ce cher Frido, qui s’était imposée à moi sans que je
l’aie voulu. Au moment où la douce explosion intime se produisit, et que mes
sécrétions se mélangèrent à celles déjà répandues au plus profond de mon
intimité, je laissai fuser un long, un immense cri de jubilation.
    Dès que je cessai de trembler, que j’eus recouvré mes sens
et repris ma respiration, je retrouvai ma force et le reste fut facile. La
blessure de Tufa n’avait pas beaucoup saigné, le trou que j’avais perforé
n’étant pas très large. Il se referma nettement et cessa de saigner dès que
j’en retirai l’aiguille. Je me dégageai du poids mort de Tufa, et essuyai du
pan de sa toge le sang qui maculait mes seins et les liquides plus clairs
coulant le long de mes jambes. Puis je me rhabillai, restituai à mon ornement
de poitrine sa forme initiale en spirale, sans chercher à trop en fignoler la
courbe, et le remis en place. Je marchai alors vers la porte, évitant de forcer
le rythme de mes membres encore frémissants, et franchis calmement le seuil
entre les deux gardes en faction. Je leur lançai un sourire déluré de
prostituée sans complexes, tendant la main d’un geste négligent vers le corps
de Tufa, affalé en travers du lit.
    — Le clarissimus dux est rassasié, fis-je, ne
pouvant

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