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Thorn le prédateur

Thorn le prédateur

Titel: Thorn le prédateur Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings
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de son visage s’était maintenant propagée à
sa poitrine. Il bougea les lèvres à plusieurs reprises, et dut les humecter
d’un petit coup de langue avant de pouvoir articuler quelques mots. Je dois
avouer que tout mon corps frémissait, alors, comme s’il m’avait léchée moi, tandis
que je craignais dans le même temps que son excitation ne dégénérât soudain en
une crise. Mais ce qu’il dit avait un sens :
    — Pourquoi n’enlèves-tu pas cette dernière pièce
d’habillement… cette bande qui te ceint les hanches ?
    Je lui répondis d’un petit air sage, répétant ce que Wyrd
m’avait dit :
    — Une décente chrétienne doit toujours garder sur elle
au moins un de ses sous-vêtements lorsqu’elle fait… ce que nous nous apprêtons
à faire. Cela ne diminuera en rien tes sensations, Gudinand.
    Je lui ouvris grand mes bras.
    — Viens, donnons-nous du plaisir.
    Les yeux maintenant baissés, il murmura :
    — Je… j’ignore au juste… je veux dire… comment on doit
s’y prendre…
    — N’en sois pas gêné. Thorn m’a déjà prévenue de cela.
Ça va venir tout seul, et naturellement. D’abord…
    Je le pris entre mes bras et nous laissai gentiment glisser
tous deux dans l’herbe douce, étendus sur le côté, nos corps pressés l’un
contre l’autre. Et immédiatement, sans prévenir, sans nulle autre excitation
que celle de notre proximité, Gudinand expérimenta ce qui devait être sa toute
première éjaculation.
    Je suis à peu près sûre qu’il ne s’était jamais encore
adonné à ce « vice solitaire » si sévèrement condamné par les moines
de Saint-Damien, et qu’aucune pollution nocturne n’avait jamais conclu un rêve
érotique où il aurait été victime d’un succube effréné. Car son fascinum vibra d’une puissante pulsation contre mon ventre, et fit soudain jaillir
presque jusqu’à mes seins son visqueux fluide chaud. Au même instant, Gudinand
laissa fuser un long et intense cri de surprise, de soulagement et d’une joie
qui n’avait rien de feinte.
    Plus étonnant, je criai moi aussi, en même temps que lui.
Sans avoir reçu d’autre stimulation, du simple fait de réaliser que la femme
que j’étais venait de procurer à ce jeune homme un plaisir intense, mon propre
corps imita le sien, à sa façon. Je ressentis cette indescriptible
concentration, cette course et cette explosion au fond de moi, mon corps se
convulsa comme si j’étais moi-même soudain la victime d’une crise, et je
poussai une longue ululation appuyée, tout le temps que dura cette incroyable
sensation. Je n’avais pas été privée de plaisir depuis aussi longtemps que
Gudinand, mais c’était la première fois que j’y revenais depuis mes ébats avec
Deidamia.
    S’ensuivit un long et silencieux intervalle extatique au
cours duquel, toujours étroitement imbriqués l’un contre l’autre, presque
collés ensemble par nos sécrétions réciproques, nos corps laissèrent s’évanouir
leurs vibrantes ondulations et se calmer nos bruyantes respirations, après quoi
très timidement, Gudinand me murmura à l’oreille :
    — C’est donc ainsi que ça se fait ?
    — Eh bien…, fis-je avec un petit rire, c’est une des
façons. Mais ça peut être encore meilleur, Gudinand. Comme c’était là ta
première fois, tu avais, disons… un petit peu trop d’élan. Maintenant, il va
falloir à ton corps un court instant de repos et je te promets que la prochaine
fois surpassera la première. En attendant, jouons simplement avec nos… attends…
laisse-moi te montrer. Tu n’auras qu’à m’imiter.
    Je lui indiquai alors tous les moyens de s’exciter
mutuellement que Deidamia et moi nous étions enseignés l’une à l’autre, avec
les multiples degrés d’intensité et de variété que nous avions mis au point,
bien que dans le cas présent les fonctions eussent été inversées : j’étais
Sœur Deidamia, pour ainsi dire, et c’est Gudinand qui jouait le rôle de Frère
Thorn. Pour moi, cette rencontre fut tout à fait jouissive, surtout parce que
c’était ma première fois en tant que femme à part entière ; mais je crois
que cette capacité à changer d’identité de façon aussi étourdissante (au moins
dans ma propre imagination) ajoutait un cachet tout particulier à mes
transports.
    Après avoir pris un considérable plaisir à faire tout ce qui
était possible sauf l’acte conventionnel entre un homme et une femme,
j’éloignai Gudinand à

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