Thorn le prédateur
bout de bras et lui dis :
— Ta fontaine semble inépuisable. Mais gardes-en un peu
pour ce que je te montrerai bientôt. Ces différentes façons de s’accoupler sont
agréables, je sais, mais…
— Agréables… le mot est faible…, haleta-t-il, pour ce
qu’elles sont…
— Ce ne sont pourtant que des variations sur le thème.
D’après ce que tu as dit à Thorn, ainsi qu’à moi, ton « mal sacré »
ne peut être guéri que par ton initiation sexuelle. Seulement, si l’on doit
donner à ce mot ce que les maris chrétiens, leurs femmes et leurs prêtres
considèrent comme la manière normale, orthodoxe, décente et autorisée de faire
l’amour, et si c’est cette façon conventionnelle de procéder qui peut seule
guérir ton affliction, alors il faut que nous la pratiquions, au moins une
fois.
— Ja, Juhiza. Et comment fait-on cela ?
— Regarde ici, fis-je. Cet endroit de mon anatomie où
tu avais ton doigt à l’instant. Dès que ton organe aura de nouveau repris sa
raideur de fascinum, tu vas venir le mettre ici, mais en l’enfonçant
lentement, doucement, jusqu’à la garde. Et puis ensuite… enfin… akh, Gudinand,
tu as bien dû voir déjà les chiens des rues et les animaux, n’est-ce pas ?
— Bien sûr, bien sûr. Dans ce cas… laisse-moi
réfléchir… tu vas devoir te relever sur les coudes et les genoux, pendant que
je…
— Ne, ni allis ! fis-je avec vigueur,
presque en colère, car c’était dans cette position que m’avait prise le vil
frère Pierre. Nous ne sommes pas des chiens des rues, enfin ! Akh, un
jour, sans doute, en une autre occasion, nous essaierons aussi cette position.
Mais pour l’instant, je veux juste te montrer comment s’y prennent les dévots
chrétiens, dès que tu te sentiras prêt.
— Ce qui ne va pas tarder, répondit Gudinand, souriant
béatement. Le simple fait d’y penser me rend déjà ma vigueur… et regarde… Akh,
Juhiza !
Il venait de pousser cette exclamation parce que je l’avais
enlacé de l’un de mes bras et attiré sur mon corps étendu sur le dos, tandis
que de l’autre main je guidais vers moi son organe déjà en train de durcir.
— Liufs Guth ! cria-t-il tandis qu’il s’y
glissait, se raidissant encore à mesure qu’il progressait.
Je poussai moi aussi quelques gémissements extasiés, à cet
instant et un peu plus tard, mais si c’étaient des mots cohérents, je ne me
souviens plus du tout lesquels. Mon âme fut inondée d’une immense satisfaction
lorsque Gudinand se trouva logé en moi, et je ne saurais dire si la joie
sublime que je ressentis à cet instant était due à l’affection et au désir que
j’avais pour lui, ou au fait que j’étais désormais pleinement maîtresse de mes
actes, et que cette fois, je les souhaitais ardemment.
Cette position qui voit l’homme juché sur sa partenaire,
aussi nouvelle pour moi qu’elle pouvait l’être pour Gudinand, me dispensait en
fait deux stimulations supplémentaires, aussi agréables l’une que l’autre.
Gudinand faisant en sorte de ne pas m’écraser de tout son poids, sa poitrine
venait de temps à autre frotter de façon terriblement excitante mes mamelons
érigés. Je sentais par ailleurs, ce qui n’avait jamais été le cas avec la
position de derrière que m’avait toujours imposée Frère Pierre, le lourd sac
scrotal de Gudinand venir frapper voluptueusement contre le délicat frenulum situé sous mon orifice. De plus, et cela constituait pour moi l’extase par
excellence, chaque poussée de Gudinand contre moi faisait frotter son
bas-ventre contre la bande enserrant mon propre organe masculin. Pour
l’instant, il demeurait flasque et passif ; mais cela ne l’empêchait pas
d’être devenu excessivement tendre et sensible, à un degré quasiment
intolérable. La caresse rythmique engendrée par Gudinand ajoutait un tel
stimulus à tous ceux déjà à l’œuvre que je fus transportée très loin dans le
délire, tout près de la pâmoison.
Mais je ne me pâmai point. J’eus la sensation familière,
accrue cette fois dans d’incommensurables proportions, d’un rassemblement de
forces indéfinissables dans mon corps tout entier, puis une délicieuse
sensation d’entraînement et d’élan, un peu semblable au vertige de l’ivresse.
Dans le même temps, comme l’avaient fait les muscles intimes de Deidamia en
enserrant mon fascinum, je sentis mon propre fourreau se convulser d’un
spasme destiné à inviter,
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