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Toute l’histoire du monde

Titel: Toute l’histoire du monde Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jean-Claude Barreau , Guillaume Bigot
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commencé en 1715, à la mort de Louis XIV. La durée séculaire est adaptée à la psychologie, à la durée de la vie humaine. Un siècle, ce sont quatre générations. Un homme âgé peut avoir encore son père, et déjà ses petits-fils. Mais le début et la fin conventionnels des siècles ne correspondent pas aux faits historiques.
    Le XVII c siècle avait commencé, en 1610, avec l’assassinat d’Henri IV, et il dura jusqu’en 1715. Le XVNI c débute en 1715 et se terminera cent ans plus tard, en 1815, sur le champ de bataille de Waterloo.
    En Europe centrale et orientale, les souverains continuèrent de pratiquer la monarchie absolue de Louis XIV (leur pouvoir étant toutefois limité par les franchises municipales, les privilèges des nobles et du clergé).
    En Prusse régnait le grand Frédéric II (1712-1786). À la tête d’une armée efficace et agressive, le roi stratège agrandit la Prusse, qui devint une puissance militaire, au détriment de ses voisins. Dans l’empire – augmenté vers l’est de la Hongrie, après des victoires sur les Turcs -, Marie-Thèrese (1740-1780), qui partagea le pouvoir à partir de 1765 avec son fils Joseph II, construisit l’empire des Habsbourg qui durera jusqu’en 1918.
    En Russie, Catherine II (1762-1796) réussit, toute femme qu’elle était, à garder la main de fer de Pierre le Grand.
    Prusse, Russie et Autriche s’entendirent pour se partager le malheureux royaume de Pologne, qui disparut en 1772 du nombre des États indépendants (et ne ressur-gira qu’en 1918).
    Mais, au Royaume-Uni, la monarchie devenait « constitutionnelle ». Après Walpole de 1721 à 1742, les Pitt seront premiers ministres (le premier de 1757 à 1760 et le second de 1783 à 1789) sous une dynastie issue du Hanovre.
    En France, Louis XV, devenu majeur, ne gouverna pas vraiment, accaparé par les plaisirs et ses maîtresses (la Pompadour et la Du Barry). Ses premiers ministres furent médiocres, à l’exception du cardinal Fleury (1726-1743). Louis XVI, reconnu roi à la mort de Louis XV en 1774, n’aura pas de maîtresse et sera de mœurs austères ; il se montrera cependant tout aussi indécis que son prédécesseur.
    Le XVIII e siècle fut marqué par la rivalité navale franco-anglaise.
    En effet, si l’Angleterre avait rapidement remplacé la Hollande sur les océans, la France disposait également d’une bonne marine. Les chênes plantés par Colbert dans les forêts domaniales étaient devenus, au siècle suivant, de puissants navires de guerre.
    Cette époque fut l’apogée de la marine à voile. De magnifiques trois-mâts, armés de dizaines de canons à chaque flanc, et servis par des centaines de matelots (de Cornouailles ou de la Tamise, de Bretagne ou de Provence), pouvaient facilement faire le tour du monde en transportant de lourdes charges (on était loin des caravelles de Christophe Colomb). C’était le temps de l’exploration des mers du Sud, illustrée par l’Anglais James Cook et le Français La Pérouse, qui découvraient l’Australie et l’Océanie.
    En Amérique, les Français, installés sur le Saint-Laurent depuis 1607 (date de la fondation de la ville de Québec par Champlain), s’étaient répandus sur le continent. Au XVIII c siècle, les Français étaient les maîtres de presque toute l’Amérique du Nord, où leur présence reste attestée par la toponymie : Montréal, Détroit, Saint-Louis, La Nouvelle-Orléans. Ils en possédaient les deux grands fleuves : le Saint-Laurent au nord et le système du Mississippi vers le sud, parcourus par de hardis nautonniers (Cavelier de La Salle). La Nouvelle-Orléans, capitale de la Louisiane, était fondée. Cependant, cette immense Amérique française avait une faiblesse : le manque d’hommes.
    Les Français ont toujours répugné à s’expatrier. Pourquoi le feraient-ils ? Un proverbe allemand ne dit-il pas « Heureux comme Dieu en France » ? Aventures scientifiques ou militaires, oui. Émigration, non !
    Résultat : le continent d’Amérique française était occupé par moins de 100000 colons, bien obligés d’entretenir d’excellents rapports avec les tribus indiennes nomades (les Hurons). Le Royaume-Uni, pour sa part, ne possédait de l’Amérique qu’une mince bande côtière (les treize colonies), étirée du Maine à la Caroline ; mais ce territoire atlantique était peuplé de près d’un million de colons britanniques, le plus souvent des puritains en querelle avec

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