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Vengeance pour un mort

Vengeance pour un mort

Titel: Vengeance pour un mort Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Caroline Roe
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présent, et ne recommencez pas à larmoyer ou nous n’y arriverons jamais.
    — Mais que vais-je faire demain soir ? murmura-t-elle, en proie à une réelle terreur.
    — Il y a certaines mesures que l’on peut prendre, suggéra Ester.
    — C’est vrai, acquiesça Raquel. Mais pour ce genre de chose, il nous faudrait l’aide d’une personne de la ville, et ce serait risqué. Bonafilla va vivre ici, désormais.
    — Mais de quoi parlez-vous ? demanda Bonafilla, dont les sanglots redoublèrent.
    — Il faut que je réfléchisse. Et je n’y arriverai pas ici si je vous entends pleurer sans arrêt. Je pourrais demander à mon père. Il aura des idées.
    — Non, dit Bonafilla en se couvrant à nouveau la face. Ne faites pas ça. J’en mourrais de honte.
    — Si l’on ne trouve pas rapidement quelque chose, tout le monde sera au courant mercredi matin, je puis vous l’assurer.
    — Je vais rester auprès d’elle, maîtresse Raquel, dit Ester. Allez consulter maître Isaac.
    En sortant, Raquel vit la petite Jacinta assise sur la première marche de l’escalier menant à la mansarde.
    —  Hola, Jacinta. Que fais-tu là ?
    — J’écoute, murmura l’enfant. Maîtresse Raquel, je voudrais vous parler.
    — Oui, Jacinta ?
    — Maître David m’a donné une pièce pour suivre maîtresse Bonafilla et voir ce qu’elle fait après qu’il lui a parlé, expliqua-t-elle.
    — Ce n’est pas très bien de sa part.
    — Il faut bien qu’il sache, non ? Il va l’épouser demain.
    — Pourquoi me le racontes-tu ?
    — Parce que vous avez dit que vous alliez réfléchir et que vous auriez besoin d’aide. J’ai pensé que ma mère pourrait vous aider. Elle connaît bien les hommes, ajouta-t-elle de façon détachée. Si vous voulez, j’irai dire à maître David que maîtresse Bonafilla est allée dans sa chambre et qu’elle a pleuré jusqu’à s’endormir. C’est presque vrai. Comme ça, il ne saura rien. Ensuite j’irai chercher ma mère. Vous pourrez nous retrouver sur la place, devant le Call. Elle ne passera pas la porte.
    — Pourquoi ? demanda Raquel.
    — Elle ne me l’a jamais dit. C’est comme ça, voilà tout.
     
    Raquel parcourut la courte distance qui séparait la maison de la place et elle attendit. Des pas rapides annoncèrent l’arrivée d’une femme voilée et sobrement vêtue de laine beige. Elle tenait Jacinta par la main.
    — C’est ma mère, dit la petite fille.
    — Elle vous a bien aidée ? demanda la femme.
    — Oui, je ne sais ce que maîtresse Ruth aurait fait sans elle.
    — Ce n’est pas pour maîtresse Ruth que je l’ai envoyée, fit remarquer la femme, mais je suis heureuse qu’elle se soit rendue utile. Je préfère la voir employée loin de chez moi. Elle est assez grande pour comprendre pourquoi. Mais Jacinta me dit que vous avez besoin de mon conseil, si étrange cela puisse-t-il paraître. En quoi pourrais-je vous être utile, maîtresse ?
    — J’ignore si quelqu’un peut apporter une solution à notre problème, mais Jacinta a l’air de croire que vous en seriez capable.
    — Exposez-moi le problème en question, dit la femme visiblement amusée, et je verrai si j’ai la solution.
    Raquel l’exposa aussi clairement et aussi brièvement que possible.
    — Que veut cet homme ?
    — De l’argent, à mon avis, dit Raquel. Mais elle pleurait tant et parlait de manière si décousue qu’il est difficile d’en être certain. Au début, j’ai pensé qu’il voulait l’épouser pour récupérer sa dot, mais j’ai changé d’avis.
    — Vous avez raison. De l’or pour lui tenir la langue, voilà qui me paraît plus plausible. Nous avons deux tourments à affronter, en fait. Si c’était une simple affaire de virginité perdue, il y a des moyens pour tromper le plus soupçonneux des hommes.
    — J’en ai entendu parler.
    — Il faut cependant que la fille garde son sang-froid. Mais la menace, c’est que cet homme vit dans cette ville et veut de l’or, sinon il en parlera au mari. Il n’abandonnera pas, vous savez. Si elle trompe son époux à propos de sa virginité, elle sera encore plus vulnérable. Cet homme aura du pouvoir sur elle tant qu’elle vivra. Ou du moins tant que son mari vivra.
    — J’y ai également pensé. Qu’allons-nous décider ?
    — Il existe une solution, dit calmement la femme. Vous pouvez le faire tuer. Certains s’en chargeront pour moins d’or qu’il n’en veut, à mon avis. Ensuite,

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