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Vies des douze Césars

Vies des douze Césars

Titel: Vies des douze Césars Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Suetone
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et, quand celui-ci fit son entrée dans Rome, il alla au-devant de lui, et se tint à ses côtés lorsqu’il monta au Capitole et qu’il en descendit. (7) Gabinius Secundus, pour avoir vaincu les Chauques, peuple germain, obtint de lui la permission de porter le nom de Chaucius.
     
XXV. Suite des règlements divers
    (1) Il établit une hiérarchie entre les grades militaires des chevaliers. Ce n’était qu’après le commandement d’une cohorte qu’il donnait celui d’un escadron, et de là on passait au grade de tribun légionnaire. Il créa aussi un genre de service fictif : ce n’était qu’un titre pour les absents, que l’on appela surnuméraires. (2) Par un sénatus-consulte, il fit défendre aux soldats d’entrer dans les maisons des sénateurs pour leur rendre des devoirs. (3) Il confisqua les biens des affranchis qui se faisaient passer pour chevaliers romains. Il remit en servitude ceux qui étaient ingrats et dont les patrons avaient à se plaindre, déclarant à leurs avocats que, puisqu’ils prenaient leur défense, il ne leur rendrait pas justice contre leurs propres affranchis. (4) Quelques citoyens, pour s’épargner la peine de les guérir, avaient fait exposer leurs esclaves malades dans l’île d’Esculape. Claude décréta que tous ceux qu’on exposerait ainsi seraient libres, et qu’en cas de guérison, ils n’appartiendraient plus à leurs maîtres. Il ajouta que, si quelqu’un tuait son esclave au lieu de l’exposer, il serait tenu coupable de meurtre. (5) Il enjoignit par une ordonnance aux voyageurs, de ne traverser les villes d’Italie qu’à pied, en chaise à porteur, ou en litière. (6) Il mit à Pouzzoles et à Ostie une cohorte chargée de prévenir les incendies. (7) Il défendit aux étrangers de prendre des noms romains, du moins ceux de familles romaines, (8) et fit périr sous la hache, dans le champ des Esquilies, ceux qui usurpaient le droit de cité. (9) Il restitua au sénat les provinces d’Achaïe et de Macédoine que Tibère avait prises sous son administration. Il ôta la liberté aux Lyciens, agités de funestes discordes, et la rendit aux Rhodiens qui se repentaient de leurs fautes passées. (10) Il déclara les Troyens exempts pour jamais de tout tribut, comme étant les ancêtres des Romains, et donna lecture d’une ancienne lettre grecque écrite par le sénat et le peuple romain au roi Séleucus, dans laquelle ils lui promettaient amitié et alliance, s’il affranchissait de tout impôt les Troyens qui leur étaient unis par les liens du sang. (11) Il chassa de la ville les Juifs qui se soulevaient sans cesse à l’instigation d’un certain Chrestus. (12) Il permit aux ambassadeurs des Germains de s’asseoir à l’orchestre, quand il vit avec quelle simplicité et quelle confiance ces envoyés, que l’on avait placés parmi le peuple, étaient allés d’eux-mêmes se mettre à côté des ambassadeurs des Parthes et de l’Arménie assis parmi les sénateurs, disant hautement qu’ils ne leur étaient inférieurs ni en qualité ni en courage. (13) Il abolit entièrement dans les Gaules la religion cruelle et barbare des Druides, qu’Auguste n’avait interdite qu’aux citoyens. D’un autre côté, Claude entreprit de transférer de l’Attique à Rome les mystères d’Éleusis, et il proposa de reconstruire en Sicile, aux dépens du trésor du Peuple romain, le temple de Vénus Érycine qui était tombé de vétusté. (14) Il contracta une alliance avec les rois, après avoir immolé une laie sur la place publique, et fait lire l’ancienne formule des féciaux. (15) Mais toutes ces dispositions, ainsi que la plus grande partie des actes de son gouvernement, étaient inspirées plutôt par la volonté de ses femmes et de ses affranchis que par la sienne. En tout lieu et presque toujours, il se montrait tel que le commandait leur intérêt ou leur caprice.
     
XXVI. Ses fiancées et ses femmes
    (1) Dans son adolescence, il eut deux fiancées, Aemilia Lepida, arrière-petite-fille d’Auguste, et Livia Medullina, de l’ancienne famille du dictateur Camille, surnommée aussi Camilla, et qui était de la race antique du dictateur Camille. (2) Il répudia la première encore vierge, parce que ses parents avaient encouru la disgrâce d’Auguste ; la seconde mourut de maladie le jour même qui avait été fixé pour ses noces. (3) Il épousa ensuite Plautia Urgulanilla, d’une famille triomphale, puis Aelia Paetina, fille d’un

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