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Vies des douze Césars

Vies des douze Césars

Titel: Vies des douze Césars Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Suetone
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militairement dans le Champ de Mars la prise et le pillage d’une place forte, ainsi que la soumission de la Bretagne, et il y présida en habit guerrier. (12) Avant de dessécher le lac Fucin, il y donna une naumachie. (13) Mais les combattants s’étant écriés : « Salut à l’empereur ! Nous te saluons avant de mourir !", il répondit : « Salut à vous !". Ils prirent ce mot pour une grâce, et aucun d’eux ne voulut plus combattre. Claude hésita longtemps : il ne savait s’il les ferait périr tous par le fer ou par le feu. Enfin il s’élança de son siège, et, faisant le tour du lac d’un pas tremblant et ridicule, moitié par menace, moitié par promesse, il les força à combattre. (14) Dans ce spectacle, on vit se heurter une flotte de Sicile et une flotte de Rhodes, chacune composée de douze trirèmes, au bruit de la trompette d’un Triton d’argent qu’un ressort fit surgir au milieu du lac.
     
XXII. Règlements divers
    (1) Il réforma, rétablit ou renouvela quelques usages relatifs aux cérémonies religieuses, et à la vie civile ou militaire, et fixa les rapports des divers ordres de l’État au dedans et au dehors. (2) Jamais il n’agrégea personne au collège des pontifes, sans avoir prêté auparavant le serment. Toutes les fois que Rome éprouvait un tremblement de terre, il faisait proclamer des jours fériés que le préteur annonçait au peuple assemblé. Dès qu’on apercevait à Rome ou au Capitole un oiseau de mauvais augure, en sa qualité de souverain pontife il montait à la tribune aux harangues, et, après avoir fait retirer les esclaves et les manœuvres, il annonçait au peuple des prières expiatoires.
     
XXIII. Suite des règlements divers
    (1) Il supprima toute interruption dans l’expédition des affaires, auparavant divisées entre les mois d’été et les mois d’hiver. (2) La juridiction des fidéicommis qu’on avait coutume de déléguer tous les ans à des magistrats pris exclusivement à Rome, fut fixée pour toujours, et conférée même aux autorités de province. (3) Il cassa un article de la loi Papia Poppaea ajouté par Tibère, qui supposait que les sexagénaires ne pouvaient pas engendrer. (4) Il établit que les consuls donneraient extraordinairement des tuteurs aux pupilles, et que ceux auxquels les magistrats auraient interdit l’accès des provinces, seraient exilés aussi de Rome et de l’Italie. (5) Il créa une nouvelle espèce de relégation, en défendant à certaines personnes de s’éloigner de Rome au-delà du troisième milliaire. (6) Lorsqu’il avait à traiter au sénat une affaire importante, il s’asseyait sur un siège de tribun entre les deux consuls. Il s’attribua la connaissance de demandes de congé, que l’on portait ordinairement au sénat.
     
XXIV. Suite des règlements divers
    (1) Il accorda les ornements consulaires même aux administrateurs dont le traitement était de deux cent mille sesterces. (2) Ceux qui refusaient la dignité de sénateur étaient privés de leur rang de chevalier. (3) Quoiqu’il eût promis, au commencement de son règne, de ne choisir pour sénateurs que les arrière-petits-fils des citoyens romains, il donna le laticlave au fils d’un affranchi, à condition qu’il se ferait adopter par un chevalier. Il est vrai que, pour s’en excuser, il prétendit que le censeur Appius Caecus, le fondateur de sa famille, avait appelé au sénat des fils d’affranchis. Il ignorait que, du temps d’Appius, et même encore après lui, on donnait le titre de « libertini », non à ceux qui étaient affranchis, mais aux hommes libres nés de ces affranchis. (4) Au lieu de laisser au collège des questeurs la construction des chemins publics, il lui assigna le soin des jeux de gladiateurs, lui ôta le gouvernement d’Ostie et celui de la Gaule, et lui rendit la surveillance du trésor que l’on gardait dans le temple de Saturne, surveillance toujours confiée à des préteurs ou à ceux qui en avaient exercé la charge. (5) Il accorda les honneurs du triomphe à Silanus, le fiancé de sa fille, avant qu’il eût atteint l’âge de puberté. Il les prodigua à tant d’adultes et avec tant de facilité, que, dans une lettre écrite au nom de toutes les légions, on le pria d’en revêtir les légats consulaires, en même temps que du commandement, afin qu’ils ne cherchassent aucun prétexte de guerre, à quelque prix que ce fût. (6) Il décerna l’ovation à Aulus Plautius ;

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