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Vies des douze Césars

Vies des douze Césars

Titel: Vies des douze Césars Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Suetone
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porter devant lui, non des affaires ordinaires et courtes suivant l’usage, mais un grand nombre de causes importantes, sans avoir égard à la prohibition de Claude. (9) Peu de temps après, il épousa Octavie, et fit célébrer, pour le salut de Claude, des jeux dans le cirque et des combats de bêtes.
     
VIII. Il est salué empereur
    Il avait dix-sept ans lorsqu’on annonça publiquement la mort de Claude. Il se présenta devant les gardes entre la sixième et la septième heure, parce que dans toute la journée nulle autre ne parut plus favorable pour prendre les auspices. Il fut salué empereur sur les degrés du palais, et porté en litière dans le camp. Là, il harangua les soldats à la hâte, et se rendit ensuite au sénat qu’il ne quitta que le soir. De tous les honneurs extraordinaires dont on le comblait, il ne refusa que le titre de père de la patrie qui ne convenait pas à son âge.
     
IX. Ses démonstrations de piété filiale
    (1) Passant de là à des démonstrations de piété, il fit faire de magnifiques funérailles à Claude, prononça son oraison funèbre, et le mit au rang des dieux. (2) Il rendit les plus grands honneurs à la mémoire de son père Domitius. (3) Il abandonna à sa mère la direction de toutes les affaires publiques et privées. Le premier jour de son règne, il donna pour mot d’ordre, au tribun de garde « la meilleure des mères ». Dans la suite, il se promena souvent en public avec elle dans la même litière. (4) Il établit une colonie à Antium, composée de vétérans prétoriens, et, comme pour les changer de garnison, il y transporta les plus riches primipilaires. Il y fit construire aussi un très beau port.
     
X. Il affecte quelques vertus. Il déclame et lit des vers en public
    (1) Pour donner encore une meilleure idée de son caractère, il annonça qu’il régnerait suivant les principes d’Auguste, et ne manqua aucune occasion de montrer sa libéralité, sa clémence et sa douceur. (2) Il abolit ou diminua les impôts trop onéreux. Il réduisit au quart le salaire des délateurs, fixé par la loi Papia, et distribua au peuple quatre cents sesterces par tête. Il assigna à tous les plus nobles sénateurs privés de fortune des appointements annuels, dont plusieurs allaient jusqu’à cinq cent mille sesterces. Il assura aux cohortes prétoriennes des rations de blé gratuites et mensuelles. (3) Un jour que, selon l’usage, on lui demandait de signer la condamnation d’un criminel : « Que je voudrais, dit-il, ne pas savoir écrire !". (4) Il saluait tous les citoyens en les appelant par leur nom. Il répondit au sénat qui le remerciait : « Attendez que je l’aie mérité. (5) Il admettait le peuple à ses exercices du Champ de Mars. Il déclama souvent en public, lut des vers non seulement chez lui, mais sur le théâtre, et excita un tel enthousiasme, que, pour cette lecture, on vota des actions de grâces aux dieux, et qu’une partie de ces vers fut gravée en lettres d’or, et dédiée à Jupiter Capitolin.
     
XI. Ses spectacles
    (1) Il donna un grand nombre de spectacles en tout genre, des juvenales, des jeux du cirque, des représentations théâtrales et des combats de gladiateurs. (2) Il admit aux juvenales des vieillards consulaires et de vieilles matrones. (3) Il donna aux chevaliers une place séparée dans le cirque, et il y fit paraître jusqu’à des quadriges de chameaux. (4) Dans les jeux pour l’éternité de l’empire, qu’il appela « les grands jeux », des personnes des deux ordres et des deux sexes remplirent des rôles divertissants. Un chevalier romain très connu courut dans la lice sur un éléphant. On joua une comédie d’Afranius, intitulée « l’Incendie », et l’on abandonna aux acteurs le pillage d’une maison dévorée par les flammes. Chaque jour, on faisait au peuple toutes sortes de largesses. On lui distribuait des oiseaux par milliers, des mets de toute espèce, des bons payables en grains, des vêtements, de l’or, de l’argent, des pierres précieuses, des perles, des tableaux, des esclaves, des bêtes de somme, des bêtes apprivoisées, enfin des vaisseaux, des îles et des terres.
     
XII. Il fait combattre des sénateurs et des chevaliers dans l’arène. Ses jeux quinquennaux. Il remporte le prix d’éloquence et de poésie. Il consacre au Capitole sa première barbe
    (1) Néron regardait ces jeux du haut de l’avant-scène. (2) Dans l’espace d’un an, il construisit,

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