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1940-De l'abîme a l'espérance

1940-De l'abîme a l'espérance

Titel: 1940-De l'abîme a l'espérance Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Max Gallo
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de la France.
    « Mais quoi ? La patrie a succombé sous les armes. Elle ne renaîtra que par les armes.
    « Ceux qui voudraient croire ou faire croire que la liberté, la valeur, la grandeur pourraient se recréer sous la loi de l’ennemi sont des inconscients ou des lâches.
    « Le devoir est simple et rude. Il faut combattre. »
     
    Comment en douter quand chaque jour et bientôt chaque nuit les Volontaires français voient des nuées d’avions allemands survoler leurs camps à haute altitude.
    Toute la journée, des chasseurs Spitfire et Hurricane décollent de l’aérodrome de Farnborough, voisin du camp des Free French.
    C’est la bataille d’Angleterre qui commence en ce mois d’août de l’an quarante.
     
    Le mardi 13 août est le « jour de l’Aigle » – Adlertag – choisi par le Reichsmarschall Goering pour lancer à l’assaut de l’Angleterre les trois grandes flottes aériennes, les Luftflotten.
    Les deux premières décolleront de leurs bases des Pays-Bas et du nord de la France, la troisième est stationnée en Norvège et au Danemark. Commandées par les généraux Kesselring, Sperrle et Stumpff, elles totalisent au moins 1 300 bombardiers et près de 1 000 chasseurs.
    Face à cette énorme puissance, la Royal Air Force ne dispose, au début du mois d’août, que de 800 chasseurs.
    Mais les Spitfire et Hurricane sont plus rapides, mieux armés – et leurs pilotes mieux protégés derrière des blindages – que les Messerschmitt 108 ou 109.
    Surtout, les radars, les stations de radio au sol, les « saucisses » – ces dirigeables entre lesquels sont tendus à des altitudes différentes des filins d’acier –, les projecteurs, les guetteurs dispersés en des milliers de postes d’observation, les innombrables postes de défense contre avions (DCA) rendent l’espace aérien britannique difficile à pénétrer, périlleux, et souvent mortel pour les assaillants.
    L’organisation de la défense est coordonnée par un commandement central, Ground Control.
    Le Fighter Command  – quartier général – fait décoller les escadrilles de chasse après avoir suivi, minute après minute, à partir des renseignements, les bombardiers de la Luftwaffe.
    Le « sol » – ground  – guide les chasseurs qui vont provoquer des hécatombes dans les Luftflotten.
     
    C’est ainsi que la « flotte » qui décolle de Norvège et du Danemark n’intervient qu’une seule fois le jeudi 15 août, parce qu’elle perd, en cette seule attaque, le tiers des bombardiers.
     
    Ce jeudi 15 août, le ciel de l’Angleterre est tout entier embrasé par la violence des combats, le nombre d’avions engagés. C’est le jour décisif pour la bataille d’Angleterre.
    Churchill, qui suit heure par heure le déroulement des combats et mesure l’ampleur des destructions au sol causées par les bombardiers, déclare, rendant hommage à l’héroïsme des pilotes de chasseurs :
    « Jamais, dans l’histoire des conflits humains tant d’hommes n’ont dû tant de choses à un si petit nombre de leurs semblables. »
    Les quelques centaines de pilotes de Spitfire et de Hurricane ont tenu entre leurs mains le sort de centaines de millions d’hommes !
    Le lendemain, vendredi 16 août, les attaques allemandes sont encore intenses, mais dans les jours qui suivent, le mauvais temps impose une accalmie dans la bataille.
     
    Le samedi 17 août, Goering, engoncé dans sa fatuité, refuse d’écouter ses pilotes – ainsi l’as de la chasse, Adolf Galland. Ils affirment que les pilotes anglais doivent disposer d’un nouveau procédé de communication, ce « fameux radar », ces transmissions entre radios, entre le Ground Control et les chasseurs en vol.
    Mais Goering ne mesure pas l’importance de ces systèmes.
    « Il est douteux, dit-il, qu’il y ait intérêt à continuer les attaques de stations radar, puisque de toutes celles attaquées jusqu’à présent, aucune n’a été mise hors d’état de fonctionner. »
    Mais Goering ajoute :
    « Nous avons atteint la période décisive de la guerre aérienne contre l’Angleterre. La tâche essentielle est la défaite de l’aviation ennemie. Notre premier objectif est l’élimination des chasseurs anglais. »
     
    Lorsque, à compter du vendredi 23 août, le temps s’améliore, Goering concentre l’assaut de ses Luftflotten sur les aérodromes de la chasse anglaise, et les postes de transmission.
    Chaque jour, du

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