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1941-Le monde prend feu

1941-Le monde prend feu

Titel: 1941-Le monde prend feu Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Max Gallo
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pas osé choisir ! ».

 
QUATRIÈME PARTIE

6-13 décembre 1941

 
     
    « Si nous
voulons faire la guerre à l’Amérique, notre seule chance de vaincre sera de
détruire la flotte américaine dans les eaux de Hawaii. »
    Amiral YAMAMOTO ,
    commandant de toutes
les forces navales japonaises
    Janvier 1941
     
     
    « Nous, chefs
d’État, avons le devoir sacré de restaurer l’amitié traditionnelle entre nos
deux pays. »
    Président ROOSEVELT
    à l’empereur du Japon HIROHITO
    6 décembre 1941
     
     
    « Nous
voilà tous dans le même bateau. »
    ROOSEVELT À CHURCHILL
    7 décembre 1941
     
     
    « 7 décembre
1941, ce jour qui restera à jamais gravé du sceau de l’infamie. »
    ROOSEVELT
    7 décembre 1941
     
     
    « Les
États-Unis étaient en guerre jusqu’au cou et jusqu’à la mort… Nous aurions
encore à connaître bien des désastres, à subir bien des pertes et des
tribulations, mais désormais l’issue du combat ne faisait plus de doute ! »
    CHURCHILL
    in The Grand
Alliance

 
36.
    Hourra !
    En avant !
    C’est le cri que poussent les dizaines de milliers de
soldats russes, à l’aube de ce samedi 6 décembre 1941, en s’élançant à l’assaut
sur le front central afin de repousser les divisions allemandes loin de Moscou.
     
    Le général Georgi Joukov qui, depuis six semaines, commande
ce front central, jette dans cette contre-offensive sept armées et deux corps
de cavalerie, en tout, cent divisions.
    Certaines de ces troupes arrivent de Sibérie, toutes sont
équipées de courtes vestes molletonnées, de vestes de fourrure, de bottes
fourrées, de casquettes de fourrure à oreillettes. Une artillerie puissante les
soutient. Les T34 accompagnent ces fantassins.
     
    Sur un front long de 830 kilomètres, l’assaut surprend
les troupes allemandes qui se replient, harcelées par des unités de skieurs, de
chars, de cavaliers mobiles, inspirées de la tactique des cosaques qui, en 1812,
avaient attaqué sans répit la Grande Armée de Napoléon.
     
    La panique saisit certaines unités allemandes.
    « Nous nous demandions, écrit le lieutenant von
Kageneck, combien de temps encore cela allait durer, ces hordes incessantes d’hommes
qui déferlaient sur nous au coude à coude, en hurlant, qui ramassaient les
armes de ceux qui étaient tombés et qui s’arrêtaient parfois seulement à 5 ou
10 mètres de nos lignes. »
     
    D’autres soldats de la Wehrmacht s’accrochent au terrain. Mais
on doit faire sauter le sol gelé à l’explosif pour pouvoir y creuser une
tranchée, un abri.
    On résiste, dans des conditions infernales.
    On ne peut ni se laver ni se changer. Les hommes sont sales
et couverts de vermine.
    « Tous grouillent de poux, sont harcelés de
démangeaisons et se grattent constamment, beaucoup ont des plaies purulentes, d’autres
souffrent d’infection de la vessie et des intestins à force d’être couchés sur
le sol gelé. »
     
    Les
vagues d’assaut russes paraissent inépuisables.
    Staline sait qu’il peut puiser dans les troupes cantonnées
en Sibérie, puisque son espion à Tokyo, Richard Sorge, dans un rapport envoyé
peu avant son arrestation du 18 octobre 1941, l’a assuré que les
militaires japonais n’ont pas l’intention d’attaquer l’URSS.
    L’amiral Yamamoto, commandant toutes les forces navales
japonaises, a, dans un document du mois de janvier 1941, expliqué :
« Si nous voulons faire la guerre à l’Amérique, notre seule chance de
vaincre sera de détruire la flotte américaine dans les eaux de Hawaii. »
    Et cela suppose une politique de non-agression à l’égard de
la Russie.
     
    Staline a donc ordonné que 400 000 soldats
expérimentés, 1 000 blindés et 1 000 avions quittent la
Sibérie pour le front central qui défend Moscou.
     
    Le général von Bock est surpris par ce déferlement de
nouvelles divisions russes. Il évoque le « dévouement fanatique de ces
inépuisables masses humaines ».
    Du général au feldwebel, le moral allemand s’effondre.
    « Je suis assis dans une tranchée avec mes camarades, dans
l’obscurité, écrit le caporal Klois Scheuer. Tu ne peux pas imaginer à quel
point nous avons l’air crasseux et fou, et à quel point cette vie est devenue
un tourment pour moi. On ne peut plus la décrire avec des mots. Je n’ai plus qu’une
pensée : quand sortirai-je de cet enfer ? Ce à quoi je dois
participer ici a été et est encore trop pour moi. Cela nous

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