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Alexandre le Grand "le fils du songe 1"

Alexandre le Grand "le fils du songe 1"

Titel: Alexandre le Grand "le fils du songe 1" Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Valerio Manfredi
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    losophe d'un hochement de tête respectueux. a Il y aura aussi un envoyé de la ville de Tarente, …vhémère de Callipolis, un brave homme, qui nous donnera peut-être des nouvelles du roi Alexandre d'Epire. "
    Ils quittèrent la fonderie et s'engagèrent sous le portique intérieur qui menait au réfectoire. Aristote songea non sans mélancolie au dernier dîner qu'il avait partagé avec le roi
    " Séjourneras-tu longtemps parmi nous ? demanda Lysippe --Non. Dans ma dernière lettre, j'ai prié Callisthène de me répondre ici, à Miéza, et j'ai h‚te de lire ce qu'il m'écrira. Je poursuivrai ensuite ma route vers Aigai.
    --Tu te rends au vieux palais ?
    --Je ferai une offrande sur la tombe du roi et je rencon trerai quelques personnes. "
    Lysippe eut un instant d'hésitation. " J'ai entendu dire que tu enquetais sur l'assassinat du roi Philippe, mais il s'agit peut-être de rumeurs...
    --C'est bien ce qui m'occupe, confirma Aristote sur un ton apparemment impassible.
    --Alexandre le sait-il ?
    --Je crois que oui, même s'il a d'abord confié cette t‚che à mon neveu Callisthène.
    --Et la reine mère ?
    --Je n'ai rien fait pour qu'elle l'apprenne, mais Olympias a des oreilles partout. Il est fort probable qu'elle le sacke à l'heure qu il est.
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    --Et tu n'as pas peur ? ~i~
    --Je crois que le régent Antipatros a pris les mes~es nécessaires pour qu'il ne m'arrive rien. Vois-tu ce voiturier? dit-il en montrant l'homme qui l'avait conduit à Miéza et qui s'occupait des mules dans les écuries.
    Sa besace contient une épée macédonienne identique à celles des gardes du palais. "
    Lysippe jeta un coup d'oeil à l'homme en question: une montagne de muscles qui se déplaçait avec l'agilité d'un chat Il s'agissait à
    l'évidence d'un attaquant de la garde royale. " Par les dieux, il pourrait faire un bon modèle pour ~ne statue d'Héraclès ! "
    Ils prirent place autour de la table.

    I ~1
    . Comme tu le vois, dit l'artiste, nous n'avons rien changé ar rapport au bon vieux temps: nous continuons de manger ssis.
    --C'est mieux, répliqua le philosophe. J'ai perdu l'habitude e m'allonger pour le repas. Alors, quelles nouvelles me onnes-tu d'Alexandre ?
    --J'imagine que Callisthène te tient informé.
    , --Bien s˚r. Mais j'ai h‚te de connaître tes propres impres ,sions.
    Comment l'as-tu trouvé ?
    --Il est entièrement absorbé par son rêve. Rien ne l'arrê tera tant qu'il n'aura pas atteint son but.
    --Et quel est-il, selon toi ? "
    Lysippe observa un instant de silence: il semblait regarder domestique qui attisait le feu. Puis il dit, sans se retourner: Changer le monde. "
    Aristote soupira: " Je crois que tu as vu juste. Reste à savoir il le changera en mieux ou en pis. "
    C'est alors que l'invité étranger, …vhémère de Callipolis, fit on apparition. Il se présenta aux convives tandis qu'on servait le repas--un bouillon de poule avec des légumes, du pain, des fromages et des oeufs durs, assaisonnés avec de l'huile et du sel. Et du vin de Thasos.
    " quelles nouvelles d'Alexandre d'…pire nous apportes-tu ? demanda Lysippe.
    --De grandes nouvelles, répondit l'invité. Le souverain a pris la tête de notre armée et de la sienne, et il vole de victoire en victoire. Il a battu les Messapiens et les Iapyges, et conquis toute l'Apulie, un territoire de la taille de son royaume.
    --Et maintenant, o˘ est-il ? interrogea Aristote.
    --Il a d˚ prendre ses quartiers d'hiver en attendant de poursuivre son action au printemps prochain contre les Samnites, une population barbare établie au nord, dans les montagnes. Il a conclu une alliance avec d'autres barbares, appelés Romains, qui attaqueront par le nord tandis qu'il viendra du sud.
    -- Comment le considère-t-on à Tarente ?
    --Je ne suis pas un politicien, mais il me semble que ~ les gens ont une ~bonne opinion de lui... au moins pour le L rnoment.
    --qu'entends-tudire? -
    --Mes concitoyens sont parfois étranges: ils ont pour pas sions principales le commerce et la jouissance de la vie. Voilà pourquoi ils n'aiment pas beaucoup se battre. quand ils ont des problèmes, ils appellent quelqu'un à leur secours. C'est ce qu'ils ont fait avec Alexandre d …pire.
    Mais je suis prêt à jurer que certains trouvent déjà qu'il les aide trop, et trop bien "
    Aristote eut un sourire sarcastique. " Croient-ils donc qu'il a laissé sa terre et sa jeune épouse, qu'il a affronté des dangers et des privations, des veilles nocturnes, des marches

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