Alexandre le Grand "le fils du songe 1"
quelles sont tes intentions ?
--Je n'en ai aucune pour le moment. J'attends que Memnon s décide à faire le premier pas: il ne peut tout de même pas r~ster éternellement à 1 ancre.
Et toi, maître ? As-tu donc effec tué ce voyage dans le seul but de déposer une offrande sur la tombe du roi Philippe ? Si tu ne me dis pas la vérité, j'aurai du r~al à te protéger.
--Je devais voir quelqu'un.
--A propos de la mort du roi ?
2--OUi. "
Antipatros hocha la tête, comme s'il s'attendait à cette éponse.
" Restes-tu quelque temps parmi nous ?
--Je repars demain. Je rentre à Athènes. Par la mer, si je trouve un bateau à Méthône. Sinon, par la route.
--Comment est la situation à Athènes ?
--Bonne, tant qu'Alexandre remporte des victoires.
--Eh oui, soupira Antipatros.
--Eh oui ", répéta Aristote.
Alexandre prit ses quartiers à Célènes, non loin des sources du Méandre.
C'était la résidence du satrape de la grande Phrygie. Il ne rencontra aucune difficulté car tous les soldats
perses s'étaient barricadés dans une forteresse, au sommet de cette belle ville--un éperon rocheux qui surplombait un petit lac aux eaux transparentes, créé par le fleuve Marsyas, affluent du Méandre. Cette troupe ne devait pas être importante car elle n'essaya pas de défendre la muraille, qui ne semblait pas en très bon état.
Lysimaque effectua une reconnaissance autour de la forte resse et revint de fort mauvaise humeur. " Elle est imprenable, dit-il. On y accède uniquement par une poterne située à mi côte~ du côté oriental. Mais les marches qui conduisent à l'en trée ne peuvent être gravies que par un seul homme à la fois, sous la menace de deux bastions. Il faudrait imposer un blo cus, en espérant que l'ennemi n'a pas amassé trop de vivres.
ALExANDRE LE GRA~n ~ LC ~A~I P~C D'AMMON 537
Pour ce qui est de l'eau, elle coule en abondance, et ces ge là disposent certainement d'un puits, relié au lac.
--Et Si nous leur demandions quelles sont leurs inten tions ? proposa Léonnatos.
-- Ce n'est pas le moment de plaisanter, rétorqua Lysi maque. Nous ignorons o˘ se trouve Parménion et dans quelle condition est son corps d'armée. Si le blocus nous demande beaucoup de temps, nous risquons de ne jamais nous rencon
Alexandre donna un coup d'oeil aux remparts: les soldats perses n'avaient pas l'air très belliqueux, ils paraissaient plus intrigués qu'alarmés. Ils se pressaient le long du chemin de ronde et observaient l'armée macédonienne en s'accoudant au
" L'idée de Léonnatos n est peut-être pas si saugrenue que ça ", dit-il.
Puis, à l'adresse d'Eumène: a Prépare une ambas sade avec un interprète et approche-toi le plus possible de la poterne. Ils ne connaissent pas nos intentions mais ils savent sans doute qu'aucun obstacle ne nous a arrêtÎs jusqu'à présent. Rien ne prouve qu'ils aient tellement envie de nous défier.
--C'est vrai, insista Léonnatos, fier de l'intérêt que le roi portait à
sa proposition. S'ils avaient voulu nous arrêter, ils auraient pu nous attaquer cent fois sur la route qui vient de Termessos.
--Inutile de se perdre en conjectures, interrompit Alexandre. Attendons le retour d'Eumène. Nous saurons alors ce qui nous
--Si quelqu'un m'accompagnait, j'irais bien jeter un coup d'oeil à la ville, intervint Callisthène. On dit que la grotte o˘ le satyre Marsyas aurait été écorché vif par Apollon, qu'il avait défié en un concours musical, se trouve de l'autre côté du lac. "
Lysimaque attribua à Callisthène une escorte composée d'une dizaine d'"
écuyers ": il était nécessaire que l~historien visite les lieux qu'il aurait à décrire.
Pendant ce temps, Eumène réunit une ambassade. Mun d'un héraut et d'un interprète, il avança vers la poterne et demanda une entrevue avec le commandant de la garniS∞r_ I La réponse ne tarda pas: la poterne s'ouvrit en grinçant et e comrnandant sortit, accompagné par un groupe d'hommes rmés. Eumène comprit aussitôt qu'il ne s'agissait pas d'un Perse, mais d'un Phrygien, probablement originaire de cet endroit: le satrape perse était sans doute parti depuis long temps.
Le secrétaire le salua avant d'ordonner au traducteur de tra duire ses propos: " Le roi Alexandre me charge de te dire que si tu te rends, il ne vous sera fait aucun mal, et surtout ta ville ne sera nullement endommagée.
En revanche, si tu tentes de
I résister, nous ferons un blocus devant la forteresse et aucun cle tes
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