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Alexandre le Grand "le fils du songe 1"

Alexandre le Grand "le fils du songe 1"

Titel: Alexandre le Grand "le fils du songe 1" Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Valerio Manfredi
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Alors, fiston dit Léonidas tout en m‚chant. Est-il vrai que tu t'es emparé dés armes d'Achille ? Le bouclier correspond-il la description qu'Homère en a faite ? Et Halicarnasse ? On dit que le Mausolée est aussi grand que le Parthénon et que le temple d'Héra empilés l'un sur l'autre, est-ce possible ? Et l'Halys ? Toi, tu l'as vu, fiston.
    J'ai du mal à croire, pour ma part, qu'il est trois fois plus large que notre Haliacmon, mais comme je le disais, tu l'as vu, et tu connais donc la vérité. Et les Amazones ? Est-il vrai que la reine Penthésilée est enterrée près de l'Halys ? Je me demandais aussi si les Portes de Cilicie , étaient aussi étroites qu'on le dit et. . .
    --Didaskale, interrompit Alexandre, tu veux savoir beau ~coup de choses.
    Il vaut mieux que je réponde à tes questions ~llune après l'autre. En ce qui concerne les armes d'Achille, I voici comment les choses se sont passées. . . "
    I . Il parla à son maître toute la nuit et partagea avec lui son n~anteau~ après avoir risqué sa vie pour le protéger contre le
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    froid de la montagne. Le lendemain, les deux hommes retrou vèrent les soldats, sains et saufs, et Alexandre demanrla à Léonidas de rester: il ne voulait pas l'exposer aux risll-ues d'une traversée hivernale. Il repartirait à la belle saison.a

    Vers la fin de l'hiver, la nouvelle jetée fut achevée et aplanie avec de la terre battue de façon à permettre le passage des tours d'assaut, que Diadès avait fabriquées dans des délais exceptionnellement courts. Il avait placé sur les plates-forrnes qui se trouvaient à hauteur des murs des batteries de cata pultes munies de ressorts à torsion, qui décochaient hori zontalement de gros dards d'acier, et il avait monté sur leur sommet, en position dominante, des balistes qui tiraient des rochers et des projectiles incendiaires trempés dans de la poix de l'huile et du naphte.
    Deux autres plates-formes, hissées sur des trières réunies deux par deux, et surmontées de tours garnies de béliers, attei gnirent la muraille o˘ les soldats entreprirent d'ouvrir une brèche. Pendant ce temps, des navires s'approchaient, déver sant sur la rive des milliers d'attaquants, chargés`
    d'établir une tête de pont devant l'une des portes de la ville.
    Les défenseurs réagirent rageusement: les chemins de ronde se remplirent de combattants, prenant l'allure d'une fourmilière dans laquelle un enfant aurait plongé un b‚ton. Les Tyriens avaient également élevé des dizaines de catapultes sur leurs murs, et ils répondirent coup pour coup. quand ils virent que les attaquants tentaient d'incendier leur porte, ils leur lancèrent du sable qu'ils avaient porté à incandescence en le chauffant à
    grand feu dans des boucliers en bronze.
    Le sable br˚lant s'insinuait sous les cuirasses et les vête ments, plongeant dans une sorte de folie furieuse les atta quants, qui se jetaient à la mer en se tordant de douleur pOur abréger cette insupportable torture.
    Ceux qui ôtaient leurs cuirasses étaient aussitôt transpercés par les traits des arC~erS;
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    'autres encore étaient enlevés par des crochets ou des grap ~inS d'un nouveau genre, et pendus dans le vide, o˘ ils mou ~a-ent dans des hurlements atroces. Ces cris tourmentaient le rl Ne pouvant trouver le repos, il arpentait le campement
    ~me un lion affamé dans le voisinage d'une bergerie. quant
    : soldats, ils redoublaient de férocité à la vue de cet horrible ctacle.
    ~ais Alexandre répugnait à lancer un assaut final qui
    ~ uait de se conclure par un massacre. Il cherchait des s( ltions moins définitives pour sauver son honneur et laisser u issue aux Tyriens, dont il admirait le courage et l'extraor
    I dinaire ténacité.
    Il s'entretint avec Néarque, qui, du fait de son expérience, tait le plus à même de comprendre la situation et la menta I!té de ces marins.
    <( …coute, lui dit l'amiral. Nous avons déjà perdu sept mois, u presque, et subi des pertes considérables. Je pense que tu devrais partir avec ton armée et me laisser à la tête du blocus.
    l Je dispose à présent de cent navires de guerre, et j'en attends I .
    d'autres en provenance de Macédoine. J'interdirai aux Tyriens I'entrer ou de sortir tant qu'ils n'auront pas capitulé. Alors, je leur offrirai des conditions de paix honorables.
    " Tyr est une ville merveilleuse à tous points de vue. Ses marins ont navigué jusqu'aux Colonnes

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