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Alexandre le Grand "le fils du songe 1"

Alexandre le Grand "le fils du songe 1"

Titel: Alexandre le Grand "le fils du songe 1" Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Valerio Manfredi
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afin que tu leur flanques une belle frousse et qu'ils ne s'y frottent plus. C'est la faute de Callisthène, tu comprends? Ils n'y auraient jamais pensé tout seuls. Même si le roi a fait fouetter Hermolaos à cause de ce sanglier... je ne sais pas s'il irait jusqu'à... Mais on ne sait jamais...
    --Oh, grand Zeus ! éclata Ptolémée avant de crier: Péritas, cours, cours chez Alexandre ! "
    Le chien s'élança et se précipita sous la tente du roi tandis que son maître s'assoupissait sur la table et qu'Hermolaos portait tout doucement la main à sa ceinture, sous sa tunique. Péritas le renversa et sa gueule se referma sur la main du gar çon, qui tenait le poignard.
    Ptolémée fit alors irruption sous la tente. Il attrapa le chieD par le collier au moment o˘ il s'apprêtait à sectionner la main du page. Réveillé
    par ce vacarme, Alexandre bondit et dégaina son épée.
    " Ils voulaient te tuer ", dit Ptolémée en désarmant Hermolaos.
    Le jeune homme se débattait, il criait: " Maudit tyran, monstre sanguinaire ! Tes mains sont tachées de sang ! Tu as tué Parménion et Philotas, tu es un assassin ! "
    Les deux pages qui montaient la garde à l'extérieur ten tèrent de s'éloigner. Mais Ptolémée appela à grands cris le trompette, auquel il ordonna de sonner le signal d'appel

    destiné aux " écuyers ". Les pages furent aussitôt arrêtés. Euryloque accourut en pleurant et en suppliant Ptolémée: " Ne leur fais pas de mal, hêgemôn ! Ne leur fais pas de mal. C'est terminé, je te le jure. Confie-les-moi, je les punirai, je les bourrerai de coups, mais ne leur fais pas mal, je t'en prie ! "
    Alexandre sortit, blême de rage, tandis qu'Hermolaos conti nuait de l'accabler de toutes sortes d'insultes et d'injures, au milieu d'un campement désormais rempli de soldats qui se pressaient pour assister à la scène.
    " que méritent ces hommes, sire ? demanda Ptolémée selon la formule rituelle.
    --L'armée les jugera ", répondit Alexandre avant de réin tégrer sa tente.
    Les juges militaires se réunirent sur-le-champ et les pages furent interrogés au cours de la journée et de la nuit suivante, confrontés les uns avec les autres, amenés à se contredire, frappés et fouettés jusqu'à ce qu'ils avouent. Aucun d'entre eux ne mentionna le nom de Callisthène, même sous la tor ture, mais Euryloque, qui avait été épargné puisqu'il avait sauvé la vie du roi, ne cessait de répéter que ces garçons 940 ALEXANDllE ~ a~ c rr~ Nc ~ M~
    n'auraient jamais conçu un tel projet si Callisthène ne leur avait pas toumé la tête avec ses idées. Jusqu'au bout, il supplia les juges de les épargner. En vain.
    A l'aube du lendemain, une aube grise et pluvieuse, les pages furent lapidés.
    Eumène, qui avait assisté au procès et à 1 exécution, gagna la tente de Callisthène, et l'y trouva tout tremblant, p‚le comme un cadavre, se tordant les mains sous l'effet de l'an goisse.
    " Ton nom a été prononcé ", lui dit-il.
    Callisthène s'effondra sur une chaise en gémissant. " Alors, c'est fini, n'est-ce pas ? "
    Eumène ne répondit pas.
    " C'est fini, n'est-ce pas ? répéta-t-il en criant.
    --Tes fantasmes ont pris corps, Callisthène, le corps de ces garçons qui gisent à présent sous un tas de pierres. Un homme comme toi... Ne savais-tu pas que les mots sont encore plus meurtriers que l'épée ?
    --On va me torturer? Je ne résisterai pas, je ne résisterai pas. Ils me feront dire tout ce qu'ils voudront ! ", hurla-t-il dans les sanglots.
    ~ Eumène baissa la tête d'un air confus. " Je suis désolé. Je voulais juste te dire qu'ils ne vont pas tarder. Il ne te reste plus beaucoup de temps. " Et il sortit sous la pluie battante.
    Callisthène balaya l'intérieur de sa tente d'un regard déses péré, à la recherche d'une arme, mais il n'y avait là que des rouleaux de papyrus, ses oeuvres, son Histoire de l'expéditio~t d'Alexandre. Soudain, il se souvint d'un objet qu'il aurait d~ détruire depuis longtemps, mais qu'il avait conservé, pour une mystérieuse raison. Il se précipita sur son coffre, le fouilla e~ haletant de peur et d'angoisse jusqu'à ce qu'il mette la main sur une boîte en fer. Il l'ouvrit. Elle contenait un rouleau, et~, enveloppée dans un tissu, une fiole en verre remplie d'un~ poussière blanche. La notice qui l'accompagnait disait: ~

    Personne ne peut contrôler la propagation des maladies. Mais ce médicament provoque les mêmes symptômes.
    Un dixième de lepton donne une

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