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Alexandre le Grand "le fils du songe 1"

Alexandre le Grand "le fils du songe 1"

Titel: Alexandre le Grand "le fils du songe 1" Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Valerio Manfredi
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par la cavalerie. Plutôt que de marcher sur Amphissa, le roi fit marche arrière, comme il l'avait prévu, en
    1~54 ALEXANDRE LE f`TRANn ; LE F'ILS DU SONGE
    isolant les cols que tenaient les Athéniens et les Thébains. Ceux-ci durent se résigner à battre en retraite.
    Trois jours plus tard, Alexandre fut averti que son père pre nait position dans la plaine de Chéronée, à la tête de vingt-cinq mille fantassins et de cinq mille cavaliers: il fallait qu'il le rejoigne au plus vite. Laissant ses serviteurs lever le camp et s'occuper du ravitaillement, il fit sonner le signal du départ avant l'aube. Il voulait marcher à la fraîche et au pas, pour éviter que les chevaux ne se fatiguent.
    Monté sur Bucéphale, il passa la Pointe en revue, à la lumière des torches. Ses camarades, qui commandaient les différentes divisions, brandirent leur lance pour le saluer; ils étaient armés de pied en cap et prêts à partir, mais on devinait à leurs traits tendus qu'aucun d'eux n'avait réussi à dormir. C'était leur première journée de campagne.
    " Rappelez-vous, soldats ! harangua-t-il. La phalange est l'enclume, la cavalerie le marteaut et la Pointe est... la tête du marteau ! " Puis il lança Bucéphale en direction de Ptolémée, qui menait la première subdivision de droite, et lui délivra le mot d'ordre: " Phobos kai Deimos.
    --Les chevaux du dieu de la guerre, répéta Ptolémée. Aucun mot d'ordre n'a jamais été plus approprié. "
    Il le communiqua ensuite au cavalier qui se tenait à sa droite, afin qu'il f˚t répandu dans les rangs.
    Alexandre adressa un signe au sonneur de trornpe qui annonça le départ, et l'escadron se mit au pas. Le prince pré cédait Héphestion, que les autres suivaient. Le détachement de Ptolémée fermait l'arrière-garde.
    quand ils traversèrent à gué le Chrissos, l'aube ne s'était pas encore levée. Puis, lorsque le soleil apparut, ils virent les pointes des sarisses de l'armée macédonienne scintiller dans la plaine, comme des épis dans un champ de blé.
    Philippe les aperçut. Il éperonna son destrier et se dirigea vers son fils. " Salut, mon garçon ! dit-il en lui donnant une tape sur l'épaule.

    Tout se déroule comme je l'avais prévu. Regarde-les: ils nous attendent.
    Dispose tes homrnes sur l'aile gauche et reviens me voir. Je suis en train de mettre au point le plan de bataille avec Parménion et Cleitos le Noir, et nous n attendions que~ toi pour conclure. Tu es arrivé juste à temps.
    Comment te sens-tu ?
    --Salut, père. Je me sens très bien et je reviens dans un instant. "
    Il regagna son escadron et le conduisit sur l'aile gauche, o˘ il lui ordonna de s'aligner. Héphestion tendit la main vers les collines et s'exclama: " Dieux du ciel, regarde ! Nous allons devoir affronter le bataillon sacré des Thébains ! Tu les vois, là-haut, avec leurs tuniques et leurs manteaux rouge sang? Ce sont des durs à cuire, Alexandre, personne ne les a jamais battus.
    -- Je les vois, Héphestion. Nous vaincrons. Dispose les hommes sur trois rangs. Nous attaquerons par vagues.
    -- Grands dieux ! s'écria Séleucos. Savez-vous pourquoi on le nomme bataillon sacré ? Parce que chaque combattant est uni à son compagnon par un serment: demeurer près de lui jusqu'à la mort.
    --C'est vrai, confirma Perdiccas. On dit aussi qu'ils sont tous amants, ce qui double leur serment d'un lien encore plus fort.
    --Cela ne les protégera pas de nos coups, dit Alexandre. Ne bougez pas jusqu'à mon retour. "
    Il rejoignit Philippe, Parménion et le Noir qui s'étaient ins tallés sur une colline peu élevée, d'o˘ ils pouvaient jouir d'une vue générale du champ de bataille. Face à eux, sur la droite, se dressait l'acropole de Chéronée, avec ses temples.
    Au centre et sur la gauche, les Athéniens, et derrière eux les Thébains, étaient alignés sur une ligne de collines qui domi nait la plaine. Leurs boucliers brillaient, reflétant la lumière du soleil qui se levait dans le ciel printanier, parcouru par de gros nuages blancs. A l'extrême droite, on distinguait la tache vermeiLle du bataillon sacré des Thébains.
    Philippe avait disposé sur sa droite deux détachements d'" écuyers ", les troupes d'assaut qui avaient détruit l'armée de Charès trois jours plus tôt et qui se trouvaient directement placées sous son commandement. Ils tiraient leur nom de leurs écus, frappés d'étoiles argéades de cuivre et d'argent.
    Au centre, aux ordres de Parménion et du

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