Amy, ma fille
elle était terriblement dépendante de la drogue et peut-être allait-elle le rester. Il me fallait parler à des professionnels pour savoir comment ma famille et moi pouvions l’aider. J’ai passé les heures qui ont suivi à réfléchir aux problèmes avant de prendre un rendez-vous pour Amy chez le docteur Ettlinger.
Raye l’a emmenée chez le médecin le lendemain, mais elle n’a pas été très coopérante ni patiente. Le docteur Ettlinger a proposé de la revoir un autre jour. Cette fois, c’est moi qui l’accompagnerais et je resterais pour la consultation, ai-je assuré au médecin. J’ai également pris un rendez-vous avec le docteur Pierides, psychologue clinicien. Amy est allée aux deux consultations mais elles n’ont pas été très fructueuses, tout particulièrement celle avec le docteur Ettlinger : Amy s’est complètement fermée quand il a souligné le mal qu’elle faisait subir à son organisme.
Quelques jours plus tard, j’ai fait un saut chez elle pour voir si elle allait bien. Quand je suis arrivé, elle venait de se réveiller et ne s’exprimait pas de façon cohérente. Au bout d’un moment, elle a repris un peu ses esprits et nous avons discuté des modalités de la cure de désintoxication.
Nous tournions en rond : quand elle ne planait pas, elle affirmait vouloir décrocher. Quand elle planait, elle ne se souvenait de rien. Certaines de ses fréquentations, qui allaient et venaient dans son appartement de Bow, avaient manifestement une mauvaise influence sur elle.
Pour couronner le tout, les journaux ne lui laissaient pas de répit. Un jour, Alex Foden m’a appris que Georgette avait vendu un scoop au Daily Mail pour trois mille livres. J’étais furieux : ma fille avait suffisamment de problèmes comme ça. J’ai découvert plus tard qu’il y était question de Blake mais je me suis gardé d’en parler à Amy. Début décembre, la presse a publié des photos sur lesquelles on la voyait courir soi-disant dans la rue, vêtue d’un jean et d’un soutien-gorge rouge. Comme d’habitude, il y avait un fossé énorme entre la vérité et ce que la presse insinuait.
Voici ce qui s’était vraiment passé : vers quatre heures du matin, Amy a eu envie de boire du thé. Une de ses amies est allée acheter du lait dans une station-service de nuit, mais en sortant de la résidence, elle a oublié de fermer le portail derrière elle. Les paparazzis qui campaient jour et nuit à l’extérieur n’ont pas manqué de profiter de l’aubaine. Ils sont allés frapper à la porte d’Amy qui a ouvert, pensant que son amie était de retour. Les flashs ont crépité et les paparazzis ont obtenu des photos d’elle en soutien-gorge.
Le mardi 4 décembre, c’était mon anniversaire. Alex m’a passé un coup de fil mais pas Amy. Ça ne m’a même pas fait de la peine. J’en avais juste marre. Les jours suivants, de nouvelles photos d’Amy sont parues dans les journaux, cette fois avec Pete Doherty. L’une d’elles les montrait ensemble à l’extérieur de l’appartement de Bow, vers quatre heures du matin. Elle avait prévu de rendre visite à Blake en prison quelques heures plus tard mais elle n’a pas pu s’y rendre : elle s’est réveillée trop tard. Blake n’était pas quelqu’un de bien, mais Doherty ne valait pas mieux. Pour une fois, j’ai ressenti un peu de compassion pour Blake.
Quand je lui en ai parlé, elle n’a même pas pris la peine de se trouver des excuses. J’étais écœuré par son attitude et je le lui ai dit :
— Tu ne peux pas laisser tomber les gens comme ça ! Je me suis senti soulagé quand on est sortis de la prison, après seulement une demi-heure, alors imagine y être coincé vingt-quatre heures sur vingt-quatre ! Si tu étais à la place de Blake, tu aimerais bien que ta femme te rende visite comme promis.
Je ne lui ai même pas dit que j’avais été triste qu’elle ait oublié mon anniversaire. Deux jours plus tard, elle a réservé un créneau pour rendre visite à Blake. Elle a fait le voyage cette fois, mais elle est arrivée trop tard et n’a donc pas été autorisée à le voir. De mon côté, j’avais un rendez-vous avec les chargés de communication d’Amy afin de trouver un moyen pour qu’elle ait meilleure presse. Rétrospectivement, je constate que nous n’avons pas fait du bon boulot.
Peu de temps après cette réunion, une lettre ouverte de Janis à Amy a été publiée par News of the World . En
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