Amy, ma fille
pour discuter de l’année à venir. Des propositions de concerts arrivaient des quatre coins du monde, mais nous avons convenu d’attendre qu’Amy rentre de Sainte-Lucie pour prendre des engagements. Nous avions parcouru tellement de chemin en un an. J’avais énormément appris sur l’addiction et les moyens de la combattre ; et j’avais acquis du respect pour ces gens qui consacraient leur vie à cette lutte.
Fin 2008, Amy semblait avoir définitivement tourné le dos à la drogue. Elle allait de mieux en mieux, c’était indéniable. Par ailleurs, Sainte-Lucie paraissait vraiment lui réussir. Elle voulait prolonger son séjour, ce qui nous semblait une bonne idée à tous.
« Espérons que l’année 2009 sera meilleure que 2008 », ai-je écrit dans mon journal. « J’ai bon espoir. Amy a tout fait pour décrocher de la drogue. J’ai beaucoup de chance d’avoir une famille sur qui je peux compter. »
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« C’est pas drôle »
Même si Amy allait mieux en ce début 2009, les tabloïdes se sont bien gardés de le dire. En revanche, ils n’ont manqué aucune de ses rechutes. Le public ne savait pas que les choses s’arrangeaient pour elle. Si j’avais un souhait pour 2009, en-dehors de la santé et du bonheur de toute ma famille, c’était que les journaux la traitent avec plus de justice. Elle avait son rôle à jouer là-dedans et j’étais décidé à l’épauler dans cette tâche.
J’étais ravi qu’elle se plaise autant à Sainte-Lucie. Le seul problème, c’est qu’elle allait bientôt être à court de Subutex. Elle a appelé le docteur Tovey qui m’a donné une ordonnance. Jevan, qui était rentré à Londres, est reparti à Sainte-Lucie avec le stock de médicaments. Comme je devais moi-même aller là-bas quinze jours plus tard, le docteur Tovey m’a donné une autre ordonnance pour que je puisse renouveler son stock.
Son séjour sur l’île n’a cependant pas été de tout repos. Le 9 janvier, Jevan m’a averti qu’elle devait changer d’hôtel suite à des plaintes liées à son comportement et sa consommation d’alcool. La presse l’a appris et, le dimanche suivant, News of the World publiait un article prétendant qu’Amy passait son temps à boire et à importuner les clients. Ils ont aussi raconté qu’elle couchait avec le rugbyman Josh Bowman, qui passait alors des vacances sur l’île. Elle aurait déclaré : « Josh est un meilleur coup que Blake. » La seule chose positive qui ressortait de cet article, c’était qu’Amy semblait heureuse sans la drogue.
Blake m’a appelé ce jour-là : il était décidé à divorcer et, le lendemain, nos avocats ont reçu sa demande. Comme je ne voulais pas qu’Amy l’apprenne de la bouche de quelqu’un d’autre, je l’ai informée moi-même. Elle n’a pas paru trop affectée ; j’en ai profité pour la sermonner au sujet de sa consommation d’alcool et elle m’a promis de faire attention. C’était difficile à croire, mais comme j’allais bientôt la rejoindre, je pourrais garder un œil sur elle.
En arrivant à Sainte-Lucie, j’ai été surpris de la trouver en aussi bonne santé. Elle était bronzée et avait repris du poids. Ça faisait bien longtemps que je ne l’avais pas vue aussi heureuse et nous étions ravis de nous retrouver. J’étais impatient de passer du temps avec ma fille ; ici, je n’avais plus à jouer le rôle de tampon entre Amy et ses problèmes. J’aimais bien le look « insulaire » des gens vêtus de shorts et de brassières de sport ; cela dit, quand nous sommes allés dîner ce soir-là, certains clients du restaurant n’ont pas eu l’air d’approuver sa façon de s’habiller. Mais Amy s’en fichait : comme à son habitude, elle a discuté avec les clients et plaisanté avec les serveurs. La plupart des gens se sont montrés aimables, à l’exception d’un type avec qui j’ai dû avoir une petite discussion.
Hélas ! l’hôtel a rapidement été envahi de paparazzis. Un matin, un journaliste du Sun m’a demandé de commenter une photo sur laquelle on voyait Amy à quatre pattes dans le bar de l’hôtel, réclamant soi-disant de l’alcool. La vérité, c’est qu’elle s’amusait, c’est tout. Je le savais parce que j’étais là. Pourquoi aurait-elle réclamé à boire alors que nous avions de l’alcool sur notre table ? Comme d’habitude, la presse cherchait à peindre un tableau aussi noir que possible.
À la suite de cet
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