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Amy, ma fille

Amy, ma fille

Titel: Amy, ma fille Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Mitch Winehouse
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Phil et moi avons sauté dans mon taxi et foncé là-bas.
    Nous sommes arrivés vers dix heures trente. Amy était dans la cuisine en T-shirt et culotte. Ses gardes du corps avaient l’habitude de la voir dans cette tenue et n’y prêtaient pas attention, mais quand elle m’a vue, elle s’est écriée :
    — Oh, non, non, non !
    — Il est où ? Où est Blake ? ai-je demandé.
    — Non, papa, non !
    — Il est là-haut, au lit, est intervenu Andrew.
    Pendant que je montais l’escalier, Amy m’a attrapé par la jambe et j’ai dû continuer à avancer en la traînant.
    — Non, non, papa ! Ne lui fais pas de mal !
    J’ai réussi à gagner le premier étage, Amy sur mes talons, et je l’ai trouvé allongé sur son lit. Je l’ai attrapé et lui ai dit :
    — Sors de ce lit et fous le camp d’ici !
    Derrière moi, Amy continuait de crier :
    — Non, papa, non, papa !
    Il s’est levé.
    — Amy ne veut pas que je parte.
    — Je m’en fous de ce qu’elle veut ! Dégage ! ai-je hurlé.
    Amy criait toujours et je lui ai ordonné de ne pas se mêler de ça. Je voulais que Blake me frappe pour pouvoir répliquer en toute légitimité. J’ai essayé de le provoquer :
    — Toi et ta famille, vous êtes des ordures.
    J’étais sûr que ça allait marcher.
    Mais il n’a pas bronché. Je dois le reconnaître : il savait garder son calme. Je ne sais pas si c’était un effet de la drogue, mais il est resté impassible.
    — Est-ce que je peux prendre une douche ? a-t-il demandé.
    — Non, ai-je répondu. Tu sors d’ici tout de suite, sinon ça va barder pour toi !
    Il s’est habillé tandis qu’Amy continuait de me crier dessus. Nous sommes descendus et au moment de franchir le perron, il s’est retourné.
    — Comment je fais pour aller jusqu’à la gare ?
    — Tu y vas à pied ! ai-je répondu.
    — Mais y a plus d’un kilomètre…
    — Dommage !
    Et là, il a eu le culot de demander à Andrew :
    — Tu peux me déposer à la gare, mon pote ?
    En guise de réponse, je l’ai poussé de toutes mes forces et il a dégringolé les marches. J’ai empêché Amy d’aller le relever avant de claquer la porte.
    À l’issue de cette scène, il n’a pas fallu longtemps à Amy pour se calmer. Dix minutes plus tard, c’était comme si rien ne s’était passé. Elle s’est détendue et nous avons discuté. Au bout d’un moment, elle a lancé :
    — Papa, et si on allait dans l’East End ?
    Je n’en revenais pas. Après tout ce qui venait de se passer !
    — Amy, tu ne me ménages pas, aujourd’hui… je suis crevé.
    Elle s’est approchée pour me faire un gros câlin. Comment dire non après ça ?
    — Allez, m’a-t-elle dit. On va aller voir les lieux où ont vécu mamie et papi Alec.
    Elle est montée s’habiller et quand je suis allé la chercher dans sa chambre, elle était au téléphone avec un de ses amis :
    — Ouais, mon père a foutu Blake dehors, il lui a botté le cul… Il a fait son dur, c’était trop bien !
    Elle se vantait de ce que j’avais fait et semblait fière de moi. Je suis redescendu sans bruit et tous les trois, Amy, Phil et moi avons pris la direction de l’East End.
    À mi-trajet, Amy s’est mise à transpirer, à haleter et à trembler. Phil a tout de suite reconnu les signes :
    — C’est le sevrage alcoolique. Il faut qu’elle boive un verre pour combler le manque.
    — Tu rigoles ?
    — Non, non, une petite dose d’alcool suffira.
    Amy se sentait mal et je n’étais pas en position de le contredire, alors je me suis garé et j’ai acheté une mignonnette de vodka. Elle l’a bue et ça a marché.
    Nous sommes allés nous balader à Albert Gardens puis à Ocean Estate, au coin de la rue, là où les grands-parents de Phil avaient vécu. Quand nous sommes retournés à Albert Gardens, une foule s’était rassemblée, attirée là par la présence d’Amy. Elle a signé des autographes et posé pour des photos. J’attendais, appuyé contre mon taxi, et je l’observais. Elle avait l’air heureuse en compagnie de ses fans.
    — J’adore la voir comme ça, ai-je confié à Phil. Elle est tellement différente de ce que les gens lisent dans les journaux. C’est génial.
    Amy m’a regardé en souriant ; elle a montré aux gens qui l’entouraient les endroits où notre famille avait vécu.
    — Mes grands-parents habitaient au numéro 31, mon oncle Percy au numéro 13…
    Sur ce, elle m’a lancé un énorme

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