Au Coeur Du Troisième Reich
possible qu’il ait fait ses remarques sur la médiocrité du peuple dans un autre entretien.
5. Hitler avait décidé que, dans une « zone de combat » large de 8 à 15 kilomètres, ce serait l’armée de terre qui prendrait l’initiative des destructions.
6. Il s’agit des « mesures exécutoires » (pour les transmissions) en application du décret du Führer du 19 mars 1945, envoyées le 27 mars à 16 heures : « Tous les moyens de transmission doivent être détruits par explosif, incendie ou démolition. On doit rendre totalement inutilisables les centraux téléphoniques et télégraphiques, les relais amplificateurs et autres relais (avec fils d’entrée, commutateurs, pylônes etc., et, si le temps y suffit, également lignes et câbles à longue distance de surface), les stocks de matériel de toute nature, câbles, lignes, les plans de fonctionnement (plans des connexions, des réseaux de câbles, plans des appareils, etc.), les installations émettrices (émetteurs, récepteurs, mâts, antennes). On essaiera auparavant de démonter et d’emporter les pièces qui ont de la valeur…
« Pour la capitale et ses environs et avant tout pour les installations de Nauen, Königswusterhausen, Zeesen, Rehmate, Beelitz, un ordre suivra. »
7. A mon retour de captivité, mon ancien directeur général Seebauer m’apprit que, déjà pendant ma maladie, au printemps 1944, Hitler avait choisi Saur pour être mon successeur.
8. Dans sa dernière conférence d’état-major du 28 avril 1945, Hitler réagit plus violemment : « La non-obéissance à un ordre donné par moi reviendrait pour un dirigeant du parti à être immédiatement supprimé et renvoyé au néant… Je ne peux m’imaginer qu’un dirigeant du parti à qui j’aurais donné un ordre puisse prendre sur lui de ne pas le faire exécuter » (sténogramme publié dans le Spiegel , n° 3, 1966).
9. Autres extraits de cette lettre : « L’abandon de mon poste, même sur votre ordre, équivaudrait en ces moments décisifs à une désertion vis-à-vis du peuple allemand et de mes fidèles collaborateurs. Mais j’ai le devoir, sans penser aux conséquences que cela peut avoir pour ma propre personne, de vous exprimer crûment et sans fard ma conviction personnelle sur les événements actuels. J’ai été l’un de vos seuls collaborateurs a vous avoir toujours dit franchement et honnêtement ce que je pensais – et je veux continuer à le faire…
Je crois en l’avenir du peuple allemand. Je crois en une Providence juste et impitoyable, je crois en Dieu. C’est avec tristesse que j’ai vu, dans les jours victorieux de 1940, bon nombre de nos dirigeants perdre toute dignité. C’est alors que nous aurions dû, par notre sagesse et notre modestie, prouver notre mérite aux yeux de la Providence. Alors, nous aurions remporté la victoire. Mais le destin nous trouva trop légers pour supporter de grands succès. Par notre paresse et notre indolence, nous avons perdu un an d’un temps précieux que nous aurions pu consacrer à l’armement et au développement, et en le perdant, nous avons établi les bases de notre retard des années 1944-1945. Si tous les changements étaient survenus un an plus tôt, notre destin aurait été autre. Comme si la Providence avait voulu nous avertir, tous les événements militaires furent désormais poursuivis d’une malchance sans précédent. Jamais encore les circonstances extérieures, les circonstances atmosphériques par exemple, n’avaient joué un rôle aussi déterminant et aussi funeste que dans cette guerre qui a été précisément la guerre la plus technique de tous les temps. Le gel devant Moscou, le brouillard à Stalingrad et le ciel bleu sous lequel se déroula à l’ouest l’offensive de l’hiver 1944…
« Je ne peux continuer de travailler avec cette sérénité, cette foi en l’avenir et cette conviction que si vous reconnaissez, comme vous l’avez toujours fait jusqu’à maintenant, mon Führer, la nécessité de conserver à notre peuple ses forces vives. Je n’entrerai pas dans le détail des conséquences funestes que votre décret du 19 mars 1945 pourrait avoir, dans ce qu’ont de précipité ses mesures d’application pour notre potentiel industriel et pour le moral de la population s’il venait à être connu. Ce sont là choses qui passent à côté de l’essentiel… Vous comprendrez certainement ce qui se passe en moi. Je ne peux atteindre
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