Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Avec Eux...

Avec Eux...

Titel: Avec Eux... Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Dominique Cantien
Vom Netzwerk:
amis intimes, des personnalités supposées inaccessibles. Il y avait aussi beaucoup de modèles, de journalistes, d’écrivains. C’est toujours le salon où il faut être : merci, Daniel !
    Ces moments à la fois simples et flamboyants ont jalonné mon existence. Je considère cela comme une vraie chance d’avoir eu cette opportunité. Ces rencontres sont toutes incroyables, mais parmi tous ces moments, la chose qui m’a peut-être le plus impressionnée a été de plonger en mer Rouge avec le petit-fils d’Anouar el-Sadate.

24. Une femme de tête
    Parmi les nombreux chefs d’État et ministres que j’ai rencontrés, lorsque Philippe Douste-Blazy était ministre des Affaires étrangères, il y a eu une femme pour laquelle j’ai une admiration totale, la Sheikha Mozah bint Nasser al-Missned, l’épouse de l’émir du Qatar (plus précisément la seconde de ses trois épouses). Cette femme est un véritable chef d’État pour moi. Elle a une vista à peu près sur tout, elle est très active au sein du groupe média de télévision, de presse et de sport Al-Jazeera, créé par la famille régnante du Qatar. C’est la chaîne la plus écoutée du monde arabe, qui a une influence incroyable sur son opinion. C’est elle qui décide à peu près de tout ce qui concerne la culture, la politique et les rencontres avec les chefs d’État. J’ai eu une relation avec elle extrêmement personnelle, privée. Elle est magnifique. C’est une femme sublime, d’une beauté incroyable, c’est à la fois une princesse arabe, un mannequin, une Naomi Campbell de l’Arabie heureuse, si je puis dire. Elle est d’une élégance absolue, et d’un raffinement total. Elle n’accorde pas ses faveurs à tout le monde, donc j’étais très honorée de la relation qu’elle a bien voulu nouer avec moi, à l’époque où j’étais la compagne de Philippe Douste-Blazy. Lors dumariage de sa fille, par exemple, elle n’a invité que très peu d’Occidentaux, et surtout très peu de femmes occidentales. Elle a invité Mme de Villepin (qui est une de ses amies), et elle m’a invitée, moi.
    Dans ma chambre d’hôtel, il y avait autant de cadeaux qu’on en reçoit pour son propre mariage en Occident ! C’était quelque chose d’assez fabuleux : il y avait des quantités de parfums, de vêtements emballés dans des aumônières en soie, disposés partout dans la chambre. Je pensais : « Mais ce n’est pas moi la mariée, on a dû se tromper de chambre ! »
    J’en ris aujourd’hui, mais les cadeaux étaient véritablement somptueux : des montres de luxe, des parfums précieux… Quant à la cérémonie par elle-même, je n’ai jamais assisté à un tel mariage : inondé de fleurs, inondé de parfums… J’ai été prise en charge par des femmes qui s’occupaient de moi tout le temps, qui me coiffaient, qui me maquillaient, qui m’habillaient…
    On a dansé toute la nuit dans un palais à air conditionné, à l’atmosphère presque glacée, de manière à ce que les femmes puissent porter leurs fourrures. Cela aussi fait partie des choses qui m’ont fait sourire. Dans ces pays au climat brûlant, à quoi servirait-il d’avoir une fourrure puisqu’on ne peut jamais la porter ? Alors on réfrigère les palais au maximum, afin que les femmes puissent se parer de leurs emplettes occidentales. Bon, là bien sûr, on est loin de l’écologie… La climatisation dans le désert, les fourrures animales… Je ne porte jamais de fourrure moi-même, c’est un de mes principes inaliénables, mais les princesses n’avaient pas ce genre de réserves. Leurs étoles étaient magnifiques, portées sur des robes également magnifiques. Où qu’on portât les yeux, il pleuvait des diamants, il pleuvait de l’or, des fleurs, des parfums, tout cela dans un univers des Mille etUne Nuits, hors du temps, inimaginable, en décalage total avec d’autres voyages qui me revenaient à l’esprit, où tout n’était que misère et souffrance. Le Soudan, par exemple, qui était

Weitere Kostenlose Bücher