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Azteca

Azteca

Titel: Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings
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les genoux, comme ça, tu
vois, pour faire le sommet du volcan et Nochipa se perchait dessus.
    — Comme ça ? » dit-elle en joignant le geste à la parole.
Elle était très légère et dans l’obscurité, elle aurait pu être quelqu’un
d’autre.
    « Oui. Et alors, j’agitais mes genoux, c’était le volcan qui
entrait en activité, tu comprends et ensuite, je la lançais en l’air. »
    Elle poussa un petit cri de surprise et vint s’écraser sur mon ventre
et en même temps, sa jupe se retroussa. Quand j’avançai la main pour l’aider à
se redresser, je me rendis compte qu’elle n’avait rien dessous.
    « Et c’est alors que le volcan entrait en éruption »,
chuchota-t-elle.
    Il y avait longtemps que je n’avais pas fait l’amour avec une femme.
C’était bien agréable et mon ivresse n’affectait pas mes facultés. La houle du
plaisir me saisit si violemment que je crois bien que ma raison s’en alla en
même temps que mon omicetl. Quant à elle, si elle éprouva quelque chose, elle
n’en dit rien, mais la deuxième fois, elle soupira : « C’est
différent… presque agréable. Vous êtes si propre, vous sentez si bon. » La
troisième fois, elle haleta : « Si vous n’avouiez pas votre âge,
jamais on ne le devinerait. » A la fin, nous étions tous deux complètement
épuisés. Ce n’est que peu à peu que je réalisai que la chambre s’éclairait et
je ressentis un choc, une sorte d’incrédulité en découvrant le visage de
Malintzin à côté du mien.
    Notre union avait été plus que satisfaisante, mais j’avais tout à coup
l’impression d’avoir perdu la raison. Qu’est-ce que je fais à côté
d’elle ? me demandai-je. C’est la femme que je hais le plus au monde et à
cause de qui j’ai assassiné une créature innocente…
    Cependant, je ne comprenais pas pourquoi il faisait si clair. La nuit
n’avait pas pu passer si vite. Je tournai les yeux vers la source de lumière et
je vis Béu sur le seuil de la chambre, une lampe à la main. D’une voix pleine
de tristesse, mais sans colère, elle dit :
    « Comment peux-tu faire ça… alors que tes amis se font
massacrer ? »
    Malintzin tourna dolemment la tête pour regarder Béu. Je n’étais pas
étonné qu’une femme de son espèce ne soit pas gênée d’être surprise dans de
telles circonstances, mais je pensais qu’elle aurait manifesté une certaine
consternation en apprenant que ses amis se faisaient massacrer. Au contraire,
elle s’exclama en souriant :
    «  Ayyo .’ Nous avons un témoin bien meilleur que les gardes,
Mixtzin. Notre pacte sera encore plus solide que je ne l’espérais. »
    Elle se leva, sans même prendre la peine de couvrir son corps moite.
Malgré ma confusion et un léger reste d’ivresse, j’eus assez de présence
d’esprit pour lui dire :
    « Je crains que tu n’aies perdu ton temps et ta peine, Malintzin.
Il n’y a plus de pacte qui tienne maintenant.
    — Et moi, je crains que vous ne vous trompiez, Mixtzin,
répliqua-t-elle, sans cesser de sourire. Demandez à la vieille. C’est de vos
amis qu’elle parle. »
    Je me relevai d’un bond en m’écriant : « Béu ?
    — Oui, soupira-t-elle. J’ai été refoulée par les nôtres sur la
digue. Ils m’ont dit qu’ils ne pouvaient pas prendre le risque de laisser
quelqu’un communiquer avec les étrangers restés à l’extérieur. Alors, je suis
revenue en passant par la place pour voir les danses… c’était affreux…»
    Elle s’appuya sur le chambranle de la porte en fermant les yeux et elle
poursuivit avec une expression hébétée :
    « Des éclairs et du tonnerre ont éclaté du toit du palais et les
danseurs ont volé en lambeaux, comme par une horrible magie. Alors, les Blancs
et leurs alliés ont envahi la place. Avec leurs épées, ils arrivent à couper
une femme en deux par la taille. La tête d’un enfant a roulé à mes pieds comme
une balle de tlachtli, tu te rends compte, Zaa ? Quelque chose m’a heurté
la main et je me suis enfuie. »
    Je vis alors qu’il y avait du sang sur son corsage. Il coulait le long
de sa main qui tenait la lampe. Je me précipitai vers elle et au même moment,
elle tomba évanouie. Je saisis la lampe avant qu’elle ne mette le feu au tapis
et je pris Béu dans mes bras pour la porter dans son lit. Malintzin qui
ramassait tranquillement ses vêtements me dit :
    « Vous ne me remerciez pas, Mixtzin ? Mes gardes et moi
pourrons témoigner que

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