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Ben-Hur

Ben-Hur

Titel: Ben-Hur Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Lewis Wallace
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là de miraculeux   ?
    – C’est ainsi que se nomme le vieillard que nous avons vu aujourd’hui auprès de la fontaine.
    – C’est vrai, je l’avais oublié, – son chameau aussi était pareil à ceux dont parlait le cheik – et tu lui as sauvé la vie   !
    – La femme qui l’accompagnait était sa fille, murmura Ben-Hur, comme se parlant à lui-même. Puis il reprit   :
    – Que pense le cheik de tout ceci   ?
    – Il attend avec une inébranlable foi le moment où cet enfant, entrevu autrefois par ses amis, se manifestera.
    – Comme roi   ?
    – Oui. Il prétend qu’il détruira la puissance de Rome.
    – Ce vieillard n’est pas seul à caresser des projets de vengeance, dit Ben-Hur d’un ton rêveur, combien de millions d’hommes n’y a-t-il pas qui ont, comme lui, quelque tort à faire expier aux Romains   ? Je comprends l’espoir que sa foi lui inspire. As-tu entendu ce que Simonide lui a dit après avoir ouï son histoire   ?
    – Ilderim est un homme sensé, certainement, mais Simonide est un sage, j’entendis qu’il répondait… Mais écoute, quelqu’un vient derrière nous.
    On entendait en effet un bruit de roues et de sabots de chevaux   ; un instant après le cheik Ilderim, lui-même, parut à cheval   ; dans sa nombreuse suite on remarquait les quatre arabes bai-clair, attelés à leur char. Au moment de dépasser les deux amis, le cheik tourna vers eux sa tête vénérable.
    – Mon ami Malluch, s’écria-t-il, sois le bienvenu   ! Viens-tu m’apporter un message du bon Simonide, auquel le Dieu de ses pères veuille accorder encore de longues années de vie   ! Suivez-moi tous les deux. J’ai à vous offrir du pain et de l’arrak, ou, si vous préférez, de la viande d’agneau. Venez   !
    Ils le suivirent jusqu’à la porte de sa tente, où il les reçut en leur présentant sur un plateau trois coupes pleines d’une liqueur crémeuse.
    – Buvez, leur dit-il, c’est avec ceci que les habitants des tentes fortifient leurs âmes. Puis il ajouta, lorsqu’ils eurent vidé leurs coupes   :
    – Entrez, maintenant, au nom de Dieu   !
    Lorsqu’ils eurent franchi le seuil de la tente, Malluch prit le cheik à part   ; après avoir causé un moment avec lui, il se tourna vers Ben-Hur, en lui disant   :
    – J’ai parlé de toi au bon cheik, il te laissera essayer ses chevaux demain, dès le matin. J’ai fait pour toi ce qui était en mon pouvoir, le reste te regarde. Il faut, maintenant, que je retourne à Antioche, où j’ai donné, pour ce soir, rendez-vous à un ami. Je reviendrai demain, et, si tout va bien, je demeurerai près de toi jusqu’au moment où les jeux seront terminés.

CHAPITRE XXI
    À l’heure où le croissant argenté de la nouvelle lune touchait les tours crénelées du palais du mont Sulpius, les deux tiers des habitants d’Antioche respiraient, sur les toits en terrasse de leurs maisons, l’air rafraîchi par la brise du soir. Simonide, assis dans le fauteuil qui semblait faire partie de lui-même, regardait les bateaux glisser sur la rivière éclairée, ça et là, par des rayons d’une pâle lumière ambrée, pendant qu’Esther lui servait son frugal souper   : quelques gâteaux de fine farine, un peu de miel, un bol de lait.
    – Malluch est en retard, ce soir, dit-il tout à coup.
    – Crois-tu qu’il viendra   ? demanda Esther.
    – Il n’y manquera pas, à moins qu’il n’ait dû, pour obéir à mes ordres, s’embarquer sur un navire ou partir pour le désert.
    – Il écrira peut-être.
    – Non, non, ma fille. S’il avait été obligé de s’éloigner, il me l’aurait fait dire. Puisque je n’ai reçu aucun message de lui, il viendra.
    – Je l’espère, dit-elle doucement.
    Quelque chose dans le son de sa voix attira l’attention de Simonide.
    – Tu désires donc qu’il vienne, Esther   ?
    – Oui, répondit-elle franchement.
    – Saurais-tu me dire pourquoi   ?
    – Parce que… parce que ce jeune homme est…
    – Notre maître   ! Est-ce là ce que tu veux dire   ?
    – Oui, père.
    – Et tu penses toujours que je n’aurais pas dû le laisser aller sans lui dire qu’il pouvait, si c’était son bon plaisir, nous prendre avec tout ce que nous possédons, – tout, Esther, nos marchandises, nos deniers, nos vaisseaux, nos esclaves et mon immense crédit, ce manteau tissé d’or et d’argent par le génie, tout puissant parmi les hommes, qui s’appelle le succès.
    Comme

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