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Byzance

Byzance

Titel: Byzance Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Michael Ennis
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Varègues.
    Haraldr se garda de répondre. Halldor le dévisagea un instant puis sourit.
    — En outre, Hakon est un homme important à Miklagardr. Nous ne voulons pas passer pour l’unité qui s’est mutinée contre un officier de la cour. Le seul moyen honorable et acceptable pour nous d’éliminer Hakon serait que l’un d’entre nous le mette au défi d’« aller dans l’île ».
    Il se tourna vers Ulfr.
    — Mais pas un seul sur les cinq cents que nous sommes ne reviendrait de l’île avec la tête encore sur les épaules.
    — Vous voulez donc que je dégage le tas d’ordures des Varègues, dit Haraldr d’une voix égale. Moi, la pelle taillée dans du bois vert…
    Halldor le regarda droit dans les yeux.
    — Oui.
    — J’aurais cru que pour battre votre Hakon, il fallait être rapide à la poursuite, dit Haraldr.
    Halldor dévisagea Haraldr de ses yeux aussi implacables que l’ardoise.
    — Hakon ne s’est pas enfui avec la peur qui mouillait sa culotte. Vous le savez. Après vous avoir abandonnés aujourd’hui, il s’est laissé encercler par des Petchenègues, puis il en a tué une douzaine en leur arrachant la trachée-artère à main nue. Je vais me montrer sincère avec vous. Je crois que vous seul avez une chance contre lui. Mais une chance très mince. Notre honneur nous ordonne cependant de miser sur votre chance.
    Haraldr lui rendit son regard dur.
    — J’ai l’impression que ma vie est un bien petit risque pour vous. Qu’est-ce que vous risquerez, vous ?
    Halldor marqua un temps, comme pour choisir ses mots.
    — Si vous mettez Hakon au défi en combat singulier, Ulfr et moi serons vos seconds. Si vous perdez, nous perdrons aussi, mais nos morts assureront que l’honneur de notre unité restera insouillé.
    Haraldr hocha la tête. Quelques minutes plus tôt, il aurait soupçonné ces deux hommes de le « seconder » avec un poignard dans le dos. À présent, il leur faisait confiance : ils venaient de remettre leur vie entre ses mains.
    — Et si je gagne ?
    Les deux Varègues sourirent de toutes leurs dents.
    — Si vous gagnez, tout ce qui appartient à Hakon sera à vous. Ses tuniques, ses armes, ses pièces, ses trésors, ses esclaves… Ainsi que ses femmes, dit-il avec un soupçon d’ironie dans son ton laconique, avant d’ajouter, plus sérieux que jamais : Et le commandement de ses cinq cents Varègues.
    Quand Maria s’éveilla, elle sentit l’odeur de la mer. Elle avait laissé ouverte la galerie de sa chambre d’été, et la brise, tiédie par le soleil du matin, était déjà parfumée. Elle se détourna de la lumière. Giorgios la regardait, de ses yeux de fauve, intenses et adorateurs. Alexandros dormait encore.
    Elle embrassa Giorgios et se blottit contre lui, enchantée de sentir sa tension, sa chaleur, l’érection d’acier contre sa cuisse. Mais quand il essaya de la pénétrer, elle le repoussa.
    — Non.
    Les yeux du jeune homme parurent blessés. Elle ne lui avait pas permis de faire l’amour avec elle la veille, tout en le laissant explorer tout son corps à son gré.
    Elle se retourna vers les feux du matin, saisit le membre priapique d’Alexandros, gonflé de rêve, et serra fort. Les yeux d’Alexandros s’ouvrirent brusquement. Elle monta aussitôt sur lui et le chevaucha sans hâte. Elle baissa les yeux vers Giorgios et sourit.
    Elle parvint au paroxysme avant Alexandros, descendit aussitôt du lit et se dirigea nue vers son balcon. Giorgios plissa les yeux mais ne la vit plus. Elle avait été consumée par la lumière du jour nouveau.
    — Oui, silki. Je pourrais payer ce prix. Je pourrais m’en offrir cent comme toi, en fait. Hakon n’est pas économe de la glace-de-bras.
    Grettir, le scalde de Hakon, montra les bracelets d’argent qui entouraient son bras gauche. La jeune fille sourit. Elle était jeune, et ses dents blanches saines brillèrent contre ses lèvres minces.
    — Bien entendu, continua Grettir en se remettant à caresser ses cheveux blonds, il faudra d’abord que je voie si la case à plaisir de Freyja est aussi bien couverte de chaume que celle-ci, et pourvue d’un bon feu.
    D’une main furtive il caressa le flanc sous la robe de fil.
    — Bon, il y aura tout le temps pour ça quand notre Hakon aura fini de couper son bois vert.
    Il fit un geste vers l’arène préparée pour le combat du matin. On avait étendu sur un endroit plat une toile forte de dix coudées de côté. Sur trois côtés, la

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