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Byzance

Byzance

Titel: Byzance Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Michael Ennis
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vous-même de ne jamais parier contre un homme qui a gagné tant de fois qu’il paraît impossible qu’il ne triomphe pas une fois de plus. Haraldr Nordbrikt a déjoué le destin si souvent que je n’ai vraiment aucune envie de parier maintenant contre lui.
    — Mar Hunrodarson est également un homme qui possède les faveurs de la Fortune. À mon avis, les chances de ces deux brutes devraient s’annuler.
    Constantin acquiesça, enchanté de voir que le compagnon du Pantocrator conservait encore sa lucidité par moments.
    — Cependant, mon neveu, même si les Tauro-Scythes se neutralisent mutuellement, nous resterons confrontés à la rage tenace de la racaille.
    Constantin s’arma de tout son courage et offrit le seul conseil qu’un homme de raison et de compétence pouvait donner dans une situation pareille :
    — Majesté, je crois que nous devrions rappeler l’impératrice du couvent de Principio. Il nous suffira de lire une proclamation devant la racaille de la ville, puis nous la maintiendrons aux arrêts dans ses appartements, comme faisait notre prédécesseur. Je suis certain qu’elle se rendra à la raison. Il paraît qu’elle était complètement accablée à la pensée de quitter sa ville lorsqu’on l’a conduite à bord du bateau.
    Michel agita la main dans le vide.
    — Oh, ça, mon oncle. Oui, parfaitement. J’ai déjà envoyé quatre de mes galères les plus rapides à Principio, avec des rameurs en surnombre et des relais pour le voyage du retour. L’impératrice arrivera ici avant le chant du coq. Et quand les Tauro-Scythes se seront éliminés mutuellement dans les combats du matin, je la présenterai à la racaille pour la calmer.
    Constantin s’inclina.
    — Majesté, murmura-t-il avec un soupir de soulagement, je crois que vous êtes vraiment inspiré.
    * *
*
    — Je placerai donc mes tisserands, mes boulangers et mes épiciers ici, dit Jean, un cordonnier aux cheveux courts et aux gros bras qui avait pris la tête des artisans des corporations.
    Il s’agenouilla pour montrer du doigt la carte grossière que Halldor avait dessinée sur le sable de la piste de l’Hippodrome. Halldor se força à se concentrer, comme il l’avait fait toute la soirée. Il était certain maintenant que Haraldr était mort. Et son calme imperturbable commençait à se craqueler. Il fallait pourtant qu’il se ressaisisse et tienne le coup jusqu’au lendemain. Jusqu’au jour de la vengeance. Il montra l’endroit indiqué avec la pointe de son épée.
    — Oui. Vous leur direz bien que cette attaque de diversion contre la porte de Chalké est d’une importance cruciale. Et s’ils peuvent forcer la porte, ce n’en sera que mieux. Notre succès ici dépend de la vigueur de leur assaut là-bas.
    Halldor se tourna vers le fils de l’Étoile bleue, penché sur le plan tracé dans le sable.
    — Nicétas, lui dit Halldor, vos… compagnons seront les premiers à frapper. Juste avant l’aube, aux portes du Bucoléon. C’est vraiment le dernier endroit où ils s’attendront à un assaut. Vous connaîtrez sans doute le succès au début, puis vous rencontrerez une résistance très forte. Souvenez-vous que tenir bon sur place est aussi important pour nous que si vous avanciez.
    Halldor regarda l’Étoile bleue qui attendait bras croisés, avec un regard d’acier, comme si elle entendait les échos de ses premiers triomphes sur cette piste.
    — Madame, votre attaque est la plus importante. Surtout depuis que nous savons que les Varègues de Mar Hunrodarson nous attaqueront demain. Je suis certain qu’on leur confiera la défense de la loge impériale. Il est impératif que la Taghmata impériale ne puisse pas descendre dans le stade pour attaquer mes Varègues pendant que nous attaquerons la loge.
    — Demain, les puissants récolteront la tempête du Stoudion, répondit l’Étoile bleue. Il y a des comptes à régler.
    Halldor renvoya cet étrange assortiment de généraux et se tourna vers la loge impériale.
    — Mar aura l’avantage du terrain élevé et du nombre, dit-il à Ulfr. Quand Odin m’enverra une Walkyrie, j’espère que ce sera une vraie salope.
    — La toile de l’homme est en train de se tisser, répondit Ulfr d’une voix sombre. Les Walkyries la traverseront de leurs navettes rouge sang. Nous avons un compte à régler nous aussi, dit-il en levant les yeux vers les étoiles à peine visibles à travers la fumée des incendies et des torches. J’espère

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