Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen

Cahiers secrets de la Ve République: 1965-1977

Titel: Cahiers secrets de la Ve République: 1965-1977 Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Michèle Cotta
Vom Netzwerk:
monde l’aura compris, de Michèle Alliot-Marie.
    31 - Petit parti d’extrême gauche sous la IV e République, proche du PC et finalement absorbé par lui.
    32 - Michel Herson, membre de l’UDR, est un proche collaborateur de Michel Debré.
    33 - Gabriel Aranda, ex-journaliste, est accusé de divulgations d’informations volées au ministère du Logement et l’Équipement, dont il était membre du cabinet.
    34 - Paul Touvier est arrêté après la guerre pour crimes commis en tant que chef de la milice lyonnaise. Il s’évade en 1947 : sa cavale durera 43 ans pendant lesquels il vit caché dans des établissements religieux catholiques. Il obtient la grâce présidentielle le 23 novembre 1971, à l’indignation des anciens résistants.
    35 - Service d’action civique, sorte de milice ou de mouvement paramilitaire créé pour épauler l’action du général de Gaulle.
    36 - Marc Ulmann est journaliste, chroniqueur de politique étrangère à L’Express .
    37 - Robert Boulin, résistant, gaulliste, maire de Libourne, est député de la Gironde de 1958 à 1979. Plusieurs fois ministre dans les gouvernements Debré, Pompidou, Couve de Murville, Messmer et Barre, il est en 1972 chargé des relations avec le Parlement dans le premier gouvernement Messmer. Il mourra dans des conditions troubles le 29 octobre 1979.

1973
    4 janvier
    Le dernier Conseil, mercredi dernier, a commencé par dix minutes d’un discours terne de Pierre Messmer sur la situation politique et électorale. Après lui, Christian Bonnet, Edgar Faure et Giscard parlent. Giscard se montre très « orthodoxe » pour l’union. Ce qui n’empêche pas Pompidou d’agrafer, sans le nommer, Michel Poniatowski pour les innombrables « ferments de division » qu’il sème, depuis plus de six mois, dans la majorité.
    Union, union, quand tu nous tiens...

    7 janvier
    Discours de Pierre Messmer à Provins. Le Premier ministre rend public chez Alain Peyrefitte le programme de la majorité, applicable après les élections. Il met l’accent sur les mesures sociales et la lutte pour l’emploi, chères à Georges Pompidou. Manifestement, la majorité veut contrer le programme commun de la gauche et choisit les mêmes moyens pour « accrocher » les électeurs : un catalogue de mesures. Si bien qu’on se demande pourquoi elle n’applique pas dès aujourd’hui les mesures qu’elle préconise pour demain.

    9 janvier. Conférence de presse de Pompidou
    La question de Georges Altschuler l’embarrasse : celui-ci lui demande de répondre en quelque sorte à la boutade de François Mitterrand 1 . Cela n’a pas du tout l’air d’amuser Pompidou : « Je me refuse à dire par avance ce que je ferai. Je ne vois pas à quel titre on me le demande ! »
    Et puis quand même, parce que Mitterrand l’exaspère plus que de raison, il s’en prend à lui : « À quel titre est-il qualifié pour me prendre ou me garder ? Je me refuse à ces combinaisons. »
    Il a toujours l’air outré, courroucé, alors qu’un peu d’humour dans la réponse aurait suffi. Visiblement, ce n’est pas son style.
    Il raconte que, la dernière fois qu’ils se sont parlé, c’était à l’Assemblée nationale, en mai 1968. « J’avais fait un discours sur la jeunesse, rappelle-t-il. Puis monsieur François Mitterrand est monté à la tribune et il a dit : “Allez-vous-en, monsieur Pompidou !” Je ne suis pas sûr qu’aujourd’hui il ait changé d’avis et je comprends qu’il veuille faire oublier son attitude en mai 1968. »
    Quel est son projet de société ? Il répond sur un ton patelin : « Plus je vieillis, plus j’attache de l’importance à l’homme, à son bonheur, à son environnement. L’homme vit en société, il faut qu’il s’y sente heureux. C’est cela, mon objectif. »
    Projet personnel, donc, contre projet collectif de la gauche. Une seule question sur Messmer : est-il satisfait de lui ? Réponse sans enthousiasme, mais précise : oui.
    Je ne retiens pas grand-chose du reste. Sauf, peut-être, qu’il remet aux calendes grecques – en tout cas après la période électorale – la discussion sur le contrôle des naissances.

    10 janvier
    Mitterrand lors de l’émission « À armes égales », face à Alexandre Sanguinetti.
    Avant l’émission, la première chaîne diffuse un documentaire sur les éléphants. « Au revoir à ces animaux comiques et spectaculaires »,dit le présentateur au moment où

Weitere Kostenlose Bücher