Cahiers secrets de la Ve République: 1986-1997
Carcassonne est professeur agrégé de droit constitutionnel ; il devient chargé des relations avec le Parlement dans le gouvernement Rocard.
29 - Polytechnicien, Lionel Stoléru a été conseiller de Valéry Giscard d’Estaing jusqu’en 1974, puis ministre chargé des travailleurs manuels et immigrés. Michel Durafour, ancien proche d’Edgar Faure, est membre du parti radical, puis membre des gouvernements Barre et Chirac de 1974 à 1977. Député, puis sénateur de la Loire, il est nommé en 1988 ministre d’État dans le gouvernement Rocard.
30 - Pierre Arpaillange est procureur général près la cour d’appel de Paris en 1984 ; il est nommé garde des Sceaux dans les premier et second gouvernements Rocard en 1988 et 1990.
31 - Composition du gouvernement de Michel Rocard : 27 ministres socialistes, 2 radicaux de gauche, dont Maurice Faure, 3 UDF et 10 personnalités choisies hors des partis.
32 - L’URC proposera des candidats communs dans 572 circonscriptions : 283 sont membres du RPR, 278 de l’UDF, 7 CNI et 4 divers droite. On le voit : à cette occasion, Giscard a rééquilibré les forces des deux composantes principales de l’ancienne majorité. Il n’y était pas parvenu durant son septennat.
33 - Normalien, Philippe Barret a participé à tous les cabinets de Jean-Pierre Chevènement depuis 1981. Il reprend du service en 1988 comme conseiller spécial du ministre de la Défense. Il deviendra mon mari en 1992.
34 - « Il n’est pas bon, a dit en réalité Mitterrand ce jour-là, qu’un seul parti gouverne. »
35 - L’abstention s’élève à 34,25 %, c’est-à-dire à un niveau jamais atteint à des élections législatives sous les III e , IV e et V e Républiques. Le Parti socialiste obtient 22,38 % des suffrages exprimés, le RPR, 19,18 %, l’UDF, 18,49 %.
36 - Fondateur et animateur de France-Observateur , devenu Le Nouvel Observateur , leader du PSU, le premier à tirer les conclusions des difficultés d’existence de ce petit parti et à rejoindre le Parti socialiste, Gilles Martinet est revenu de Rome où il était ambassadeur en 1985. Il a alors repris, parmi les amis de Michel Rocard, un rôle de conseil critique.
37 - Jean-Pierre Soisson, ancien élève de l’ENA, est entré au gouvernement de Jacques Chirac en 1974 après la victoire de Valéry Giscard d’Estaing dont il fut un des lieutenants les plus actifs. Député de l’Yonne, constamment réélu depuis 1968, il a été ministre de maints gouvernements : Chirac, Barre 1, Barre 2, Rocard 2, Édith Cresson et Pierre Bérégovoy.
38 - Avocat, entré dans la vie publique à 20 ans à l’UNEF. Conseiller de Paris en 1989, il est secrétaire d’État dans le gouvernement Rocard. Il sera élu maire du X e arrondissement de Paris en 1995, puis député de Paris en 1997.
39 - Notamment Lionel Jospin, qui vient de lui donner une leçon dans le journal Le Monde , ou Henri Emmanuelli, qui ne cache pas son hostilité à l’ouverture à la société civile.
40 - Alors ministre de la Défense.
41 - Ces petits déjeuners reprendront en novembre 1988.
42 - On appelle « conducteur » le schéma écrit de l’émission telle qu’elle doit se dérouler, les temps prévus pour chaque intervention, leur sujet et l’insertion de reportages tournés auparavant par les différents journalistes de la rédaction.
43 - Jacques Delors préside la Commission européenne de 1985 à 1995.
44 - Émission à dominante politique animée par Anne Sinclair.
1989
4 janvier
Vœux de Mitterrand. Il a choisi de les placer sous le signe des droits de l’homme et de l’égalité sociale. Autant dire qu’il a ouvert hier l’année du bicentenaire de la Révolution. Pour bien fixer les idées, il a situé la France d’aujourd’hui dans la triple perspective de la révolution française de 1789, des conquêtes sociales du Front populaire de 1936, et des idées généreuses de la Résistance en 1944. L’« ouverture » est bel et bien terminée, car, qu’ils l’avouent ou pas, l’évocation de ces trois périodes fait encore frémir d’horreur nombre de leaders de la droite...
Hier, à l’Élysée, c’était à gauche toute !
Jack Lang se veut aujourd’hui le père du Bicentenaire, au grand énervement de Jean-Noël Jeanneney, qui, à son habitude, n’en laisse rien paraître : Lang exultait littéralement ; plus discret, Jean-Noël Jeanneney laissait faire.
Quant à l’histoire de la
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