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Ce jour-là

Ce jour-là

Titel: Ce jour-là Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Mark Owen , Kevin Maurer , Olivier Dow
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recommencer. Je me suis obligé à multiplier les sauts, et les choses ont fini par devenir plus faciles. Pareil pour le BUD/S. Il n’était pas question d’abandonner, d’autant que sauter en parachute était un aspect important de nos missions. J’ai donc appris à aimer ça.
    En 2005, lorsque j’étais déployé en Irak avec la Delta Force, Phil avait conduit avec succès un saut en HAHO en Afghanistan. Nous nous entraînions régulièrement à ces missions, mais je ne pensais pas en effectuer une. Depuis que j’étais au DEVGRU, j’alternais les déploiements en Irak et en Afghanistan. J’étais pris dans une succession d’entraînements, de déploiements et de stand by. J’avais participé à tellement de rotations quelles finissaient par se confondre dans mon souvenir. À chaque déploiement, on gagnait énormément en expérience. Le commandement améliorait ses tactiques en permanence et nous étions devenus très efficaces.
    En 2009 se produisit un événement.
    J’étais en permission, j’attendais un vol commercial pour rejoindre Virginia Beach lorsque j’ai vu, sur une télé de l’aéroport, un flash info à propos du Maersk Alabama, un cargo jaugeant dix-sept mille tonnes, en route pour Mombasa au Kenya, En contournant la Corne de l’Afrique, il avait été attaqué par des pirates somaliens. C’était le mercredi 8 avril 2009. Les pirates avaient capturé Richard Phillips, le commandant du Maersk Alabama, et s’étaient enfuis sur un bateau de sauvetage. Ils avaient neuf jours de rations. Le destroyer USS (7) Bainbridge suivait le bateau de sauvetage, qui naviguait à trente miles nautiques de la côte somalienne. Il y avait quatre pirates armés d’AK-47 à bord.
    À l’aéroport, je me demandais si on nous mettrait sur le coup. Être en permission était exceptionnel. Mon escadron étant en stand by , nous pouvions donc être appelés dans l’heure à nous rendre n’importe où dans le monde.
    À la télé, on voyait le bateau de sauvetage orange apparaître et disparaître dans les vagues. À côté, la coque grise de l’USS Bainbridge le dominait de toute sa hauteur. Je me suis rapproché pour entendre le commentaire au milieu du hall bruyant. Trois ou quatre jours avant, tout était calme à Virginia Beach, mais quelque chose me disait qu’on allait nous appeler. Mon téléphone vibra dans ma poche. C’était Phil.
    « Tu regardes les infos ?
    — Ouais. Je viens juste de voir ça.
    — Où es-tu ? »
    À cette époque, j’étais le plus ancien de l’équipe après lui.
    « À l’aéroport. J’attends mon vol, pour être précis.
    — OK, parfait. Rapplique dès que tu peux. »
    Immédiatement, ça se mit à tourner à toute vitesse dans ma tête. L’avion ne volait pas assez vite. Cette mission était la chance d’une vie. Je ne voulais pas rater ça.
    Embarquer dans un avion est une expérience déjà éprouvante quand on n’est pas pressé. Les gens rejoignent tranquillement leur place et prennent un temps fou pour ranger leurs affaires dans les compartiments à bagages. Dans ma tête, je les suppliais de se grouiller. Plus vite nous décollerions, plus vite je rejoindrais l’équipe. Sans compter qu’une fois en vol, aucun moyen de communiquer. S’ils recevaient l’ordre de partir je serais injoignable. Alors que le personnel de cabine verrouillait les portes de l’appareil, je recevais le message me disant que j’avais une heure pour arriver au commandement. À l’atterrissage, mon équipe serait déjà partie.
    Je mis mon casque et essayai de dormir, mais j’en fus incapable. Une fois au sol à Virginia Beach, la barrière à peine franchie, j’étais déjà pendu au téléphone.
    « Alors ? Vous en êtes où ? » demandai-je à Phil.
    Comme j’arrivais de la côte Ouest, il était déjà plus de vingt heures, heure locale.
    « On n’est pas encore partis. Présente-toi demain matin tôt et je te mettrai au courant. La préparation est en cours. Mais nous attendons le feu vert de Washington. »
    Le lendemain matin, je retrouvai Phil de bonne heure dans la salle de l’escadron. Nous nous sommes installés à la table de conférence.
    « Il y a un otage, commença Phil. Et quatre pirates. Ils exigent deux millions de dollars de rançon.
    — C’est chouette de savoir combien on vaut, non ?
    — Moi, je demanderais davantage, dit Phil. Deux pauvres petits millions, c’est une misère, sauf si tu demandes à mon ex-femme.
    — Et

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