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Ce jour-là

Ce jour-là

Titel: Ce jour-là Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Mark Owen , Kevin Maurer , Olivier Dow
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où vont-ils ?
    — Rejoindre leurs potes et essayer de placer Phillips dans un camp ou sur un bateau plus gros. Autrement dit, nous devrons attaquer leur bateau ou débarquer sur une plage pour prendre un camp. »
    Nous avions passé des années à nous entraîner aux deux.
    « Nous avons déjà une petite équipe sur l’USS Bainbridge, reprit Phil. Ils étaient en Afrique et ils sont arrivés la nuit dernière. Les négociations ont été interrompues jeudi.
    — On a combien de temps avant qu’ils rallient la côte ?
    — Ils ne veulent pas qu’on débarque là où ils sont en ce moment à cause de guerres tribales. Leur tribu est un peu plus au sud, donc ils ne pourront rejoindre la terre que d’ici deux jours. Avec un peu de chance, nous aurons un peu de marge.
    — Pourquoi ne nous a-t-on pas encore appelés ?
    — C’est en discussion.
    — Ça aurait dû être fait. Pourquoi ils prennent tant de temps à se décider ? Ça n’a pas de sens.
    — C’est Washington, mon vieux. Là où rien n’a de sens. » Le lendemain, nous avons finalement été bipés. La plupart d’entre nous étions déjà à la base, nos paquetages prêts.
    Vingt heures plus tard, en plein ciel, la rampe de l’avion cargo C-17 s’abaissait et le soleil pénétrait dans la cabine.
    Je sentais la brise sur mon visage et l’éclat du soleil africain m’obligea à me protéger les yeux. Quelques minutes plus tard, le premier vaisseau d’attaque rapide [HSAC], muni d’un parachute, était entraîné vers l’arrière de l’avion. Les HSAC emportaient notre matériel. Le plan prévoyait de les larguer en premier avec leurs équipages ; les équipes d’assaut suivraient.
    CLIC, CLIC, CLIC.
    C’était le bruit du bateau qui roulait sur les galets métalliques du C-17 et qui prenait de la vitesse avant de disparaître par la rampe ouverte. Quelques instants plus tard, la silhouette grise du second bateau plongeait à son tour, un deuxième parachute s’ouvrait, suivi par les équipages.
    « Ouais ! » criai-je en regardant les bateaux disparaître. Autour de moi, les autres saluaient aussi les équipages.
    Mon cœur battait à toute vitesse, d’excitation surtout. J’attendais le signal – pouce levé – de mes coéquipiers sur la rampe pour m’élancer dans le vide. Ils vérifiaient que les parachutes des bateaux s’étaient bien ouverts.
    Nous sautions au-delà de l’horizon de l’USS Bainbridge pour que les pirates ne puissent pas nous voir. On devait rejoindre l’USS Boxer , un bateau d’assaut amphibie transportant d’ordinaire des marines.
    Dessous, dans l’eau, les hommes d’équipage commençaient à dégager les parachutes des navires d’assaut. Nous devions attendre trente minutes avant de sauter, et je rongeais mon frein.
    J’étais assis à l’avant de l’appareil, sur l’un des bancs latéraux. Je sautai en tandem avec un des spécialistes en communication de l’escadron. Il portait un harnais de passager pour s’accrocher à moi. Quelques heures auparavant, il avait appris que non seulement il partait pour l’Afrique de l’Est aider à résoudre un problème d’otage, mais aussi qu’il allait sauter en parachute dans l’océan Indien.
    Afin que tout le personnel nécessaire gagne l’USS Boxer, nous devions sauter en tandem avec des passagers, dont le spécialiste en communication. Les trois hommes n’étaient pas des SEAL, mais ils avaient un rôle complémentaire essentiel. Pendant le vol, j’avais un peu briefé le spécialiste en communication.
    « Tu sautes avec moi, lui dis-je. Tu es prêt ? »
    Il était mince, avec des cheveux courts, et il avait tout du rat de bibliothèque. Il parut nerveux quand je lui expliquai comment allait se passer le saut.
    « Tu as déjà sauté en parachute ?
    — Non. »
    Au signal des six minutes, tout le monde se leva pour procéder aux dernières vérifications. Mon binôme était blême. Il n’avait pas dit un mot depuis l’ouverture de la rampe. Mon premier saut, au moins, avait eu lieu au-dessus de l’Arizona. Lui commençait par une chute libre au-dessus de l’océan Indien.
    « Tout va bien se passer, tu vas voir. »
    Il n’avait pas l’air convaincu.
    La rampe se rouvrit. Nous étions quarante à sauter et nous nous sommes alignés.
    « Prêts ! » cria le responsable de saut. Il restait moins de trente secondes avant le premier saut.
    La jambe de mon binôme se mit à trembler. Elle vibrait violemment

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